Secret

28. Pour oublier

Voici un nouveau chapitre ! Il me plait bien, donc j'espère que ça en sera de même pour vous !

Bonne lecture ! 💜

Andrew

Aujourd'hui cela fait un an que la fille que j'aimais est morte. Mon cauchemar éveillé a commencé il y a un an. C'est passé si lentement. J'espère que je ferai enfin mon deuil pour reprendre une vie normale.

Pour moi, le deuil n'existe pas, on n'oublie pas une personne que l'on a aimé, ce n'est pas possible. C'est juste que la douleur de l'être perdu diminue petit à petit. Elle est d'abord presque insupportable, mais au fil du temps on s'habitue à elle, et on vit avec. Mais il y a des personnes qui ne s'y habituent pas, et qui sombrent, tout comme moi.

Aujourd'hui nous sommes vendredi, et je n'ai pas été en cours. À vrai dire, je n'étais pas d'humeur, je me voyais mal arriver là-bas, crier sur tout le monde et frapper la moindre personne qui oserait me mettre en colère plus que je ne le suis déjà. Je suis vraiment de mauvaise humeur aujourd'hui, j'ai juste envie de disparaître pour oublier qu'il y a un an, j'ai ôté la vie à la fille que j'ai aimé... Est-ce que je l'aime encore ? Je ne l'ai pas tué directement, mais je suis la cause de sa mort. Si je ne lui avais pas couru après, aucune voiture ne l'aurait pas percutée. Mon amour pour elle lui a coûté la vie, c'est la seule chose que je retiens de tout cela.

Je suis caché sous les draps, attendant que les heures défilent quand mon téléphone vibre sur le rebord de ma table de chevet. Je réussis à l'attraper sans bouger, décroche et le porte à mon oreille.

- Allô, je réponds d'un ton désagréable, agacé que l'on me dérange en ce jour si sombre.

- Allô Andrew, c'est Alex, tu vas bien ?

- Laisse moi Alex, je réponds le plus froidement possible pour qu'il raccroche.

- Ça ne va pas ? Tu es de mauvaise humeur à ce que je vois.

- À peine.

- Pourquoi tu n'es pas venu ?

- J'avais pas envie de venir alors je ne suis pas venu. Laisse moi tranquille bordel de merde.

Il n'a pas le temps de répondre quoi que ce soit que je lui raccroche au nez. Je lance mon smartphone je ne sais où dans la pièce et ferme les yeux, cherchant à fuir la journée pourrie que je suis en train de vivre.

Quand je me décide enfin à me lever, il est dix-neuf heures quinze. Je marche jusqu'à la salle de bain et saute dans la douche afin de me débarbouiller. J'en sors et enfile un sweat kaki avec un jean slim noir retroussé au niveau des chevilles et des boots noires. Je descends ensuite à la cuisine me préparer à manger. Je me fais cuire des pâtes et un steak haché avant de m'asseoir à table. Je suis seul chez moi donc je suis tranquille.

Une fois que j'ai terminé mon repas, je débarrasse mon assiette et remonte à l'étage me brosser les dents, une fois que c'est fait, je retourne dans ma chambre et récupère mon téléphone qui gît le sol pour regarder les messages que j'ai reçu.

De Alex à 14h22:

T'es vraiment une enflure de m'avoir raccroché au nez. Sérieusement, qu'est-ce qui ne va pas ? Tu m'inquiètes.