Websérie - Féminin/Féminin

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Cette fois-ci, ma suggestion du jour est une websérie québécoise de huit épisodes nommée Féminin/Féminin. On peut notamment y voir Sarah-Jeanne Labrosse, Noémie Yelle, Ève Duranceau, Julianne Côté et Catherine Brunet. Mes premières impressions : enfin une série où on peut se reconnaître!

Produite par Carolyne Boucher et réalisée par Chloé Robichaud (aussi réalisatrice de Sarah préfère la course), la série observe avec simplicité l'univers des lesbiennes québécoises d'aujourd'hui

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Produite par Carolyne Boucher et réalisée par Chloé Robichaud (aussi réalisatrice de Sarah préfère la course), la série observe avec simplicité l'univers des lesbiennes québécoises d'aujourd'hui.

Féminin/Féminin a été écrite par la fondatrice du site LSTW (Lez Spread The Word), Florence Gagnon. Ce site est devenu une référence web visant à «rassembler, renseigner, faire rayonner la communauté lesbienne au Québec». Le site vise aussi, entre autres et tout comme la série Féminin/Féminin «à s'éloigner des stéréotypes sociaux véhiculés dans la société».

Sous forme de faux documentaire ou docu-fiction (on interview les personnages tout en suivant leur vie), on suit le quotidien d'un groupe d'amies pour la plupart lesbiennes. Chaque épisode, d'une durée moyenne de dix minutes, est consacré à un couple ou à quelques personnages. Par exemple, dans un des épisodes, on voit une des femmes qui a de la difficulté à trouver l'amour parce qu'elle est plus âgée. Dans un autre, une fille déménage en ville dans l'espoir de trouver son premier amour. Dans un autre encore, on suit une fille qui questionne son orientation sexuelle et qui a sa première relation, ou bien encore on suit un couple de filles qui sont ensemble depuis plusieurs années et qui doivent faire face à une séparation.

 Dans un autre encore, on suit une fille qui questionne son orientation sexuelle et qui a sa première relation, ou bien encore on suit un couple de filles qui sont ensemble depuis plusieurs années et qui doivent faire face à une séparation

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Cette série change de celles américaines comme The L word qui sont bourrées de clichés, ressemblant à de la porno ou produites par des hommes (vous voyez le genre). J'ai trouvé que, vu que les acteurs, la production et l'histoire se passaient ici, c'était plus facile de se reconnaître dans les personnages, leur langage et le récit, même si je n'avais jamais vécu ça moi-même. En s'éloignant des clichés, on se sent bien plus proche de l'histoire, on voit que notre quotidien ressemble ou pourrait ressembler à le leur.

Parfois, il y a certaines longueurs, mais pas au point de gâcher tout le reste et nous donner le goût d'arrêter de regarder la série.

En entrevue à Radio-Canada le lendemain de la sortie de sa websérie, une question est posée à Robichaud : «Est-ce qu'on s'attend trop à ce que, dans le monde des lesbiennes, ça doit être spécial? Est-ce qu'un des buts c'était de démolir cette espèce de bulle de fantasme que les gens pouvaient avoir?» La réalisatrice précise qu'effectivement, elle désirait «montrer le quotidien de lesbiennes et puis en même temps que les gens se disent, ben coudonc ça ressemble à mon quotidien. Ça ressemble à ma façon de voir l'amour, à ma peur de l'engagement.»

On peut voir dans Féminin/Féminin une similitude à Masculin féminin de Godard. On interroge dans les deux un groupe de personnes par rapport à leur avenir, leur opinion, leur sexualité, avec, chez Godard, la jeunesse française des années 60 et, chez Robichaud, les lesbiennes montréalaises d'aujourd'hui.

Comme dit sur le site Les inRocks : «10 ans après le début de The L Word, Féminin/Féminin propose une narration plus simple, moins travaillée, qui met l'accent sur le banal et normalise complètement ce qui aurait toujours dû l'être : l'égalité dans l'amour.

«Si je me revois quand j'avais 14 ans, conclut Chloé Robichaud, je voulais voir des couples de filles pour qui c'était facile d'être gay, j'avais envie de me dire 'eh c'est cool d'être lesbienne, j'ai envie de l'être!', pas toujours ne voir que les côtés difficiles.» Pari réussi.»

Évidemment, c'est une série québécoise, alors pour ceux parmi vous qui sont français ou autres et qui pourraient ne pas saisir certaines expressions ou la façon dont on parle, il y a des sous-titres (malheureusement, on ne peut pas les enlever si on n'en a pas besoin). Les expressions d'ici sont traduites en expressions françaises, le reste est simplement le texte écrit genre. Des sous-titres en anglais sont aussi disponibles sur leur site, mentionné plus bas.

Aussi, j'ai parler de lesbiennes tout le long, mais la série peut rejoindre n'importe quelle femme aimant les femmes et peut intéresser n'importe qui, peu importe son genre et son orientation.

C'est donc pour toutes ces raisons que je vous recommande grandement d'écouter la websérie Féminin/Féminin, au moins de jeter un coup d'œil au pilote. Vous ne serez pas déçus! Pour la visionner, allez au www.femininfeminin.com ou tapez Féminin/Féminin sur youtube, une liste de lecture au même nom sera disponible (vidéos publiés par Studio 4). Je vous laisse ici le vidéo pilote.

Et pour ceux et celles qui sont intéressés, une deuxième saison est à venir!

Et pour ceux et celles qui sont intéressés, une deuxième saison est à venir!

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-confusionx, 9 janvier 2017, «Websérie - Féminin/Féminin», pour Le Placard.

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