Ici, c'est Le tiroir, celui que vous avez tous chez vous, qui regroupe un bricabraque d'objets qu'on ne peut mettre ailleurs. Vous retrouverez donc des tas de suggestions et autres trucs sur la communauté LGBT+ à dévorer sans retenue : nos livres co...
Après que RosePinkRose nous aie proposé de parler de ce fameux court métrage, In a Hearbeat, sur Le tiroir, j'ai décidé d'aller y jeter un coup d'oeil. Ça fait plusieurs jours qu'il circule sur le web et il est devenu une véritable sensation - avec raison. Tout d'abord, le voici. Un court métrage de Esteban Bravo et Beth David mettant en vedette deux jeunes garçon tombant en amour :
Je ne vais pas vous le cacher, rendue au générique j'avais la chair de poule et les larmes aux yeux. Ce n'est pas à tous les jours qu'un court métrage de quatre minutes ayant pour sujet deux jeunes garçons gays devient viral. L'histoire est très simple, mais si pure, si douce et réconfortante. Il n'y a aucun dialogue et ce n'est pas nécessaire. L'histoire n'avait pas besoin de paroles, ni de sous-titres et réussit à envoyer un message universel.
L'industrie du film, surtout des films jeunesses, ont encore des croutes à manger pour devenir totalement inclusifs. Et lorsqu'ils essaient de l'être, c'est souvent très décevant. Prenez par exemple la nouvelle version de La belle et la bête sortie cette année. La production du film a été félicitée d'avoir inclus un personnage gay, mais lorsqu'on regardait vraiment le film, on se rendait compte qu'il était très stéréotypé, qu'il pouvait être perçu comme prédateur en aimant un homme hétéro et que son «gay moment» dure environ 2.3 secondes où on le voit simplement danser avec un autre homme... Bien sûr, c'est quand même un «bon» début, mais un film comme In a Heartbeat montre que c'est possible d'être beaucoup plus explicite sur le sujet (pas dans le sens sexuel, plus dans le sens qu'on montre deux hommes en amour et que c'est bien clair) et de créer une belle histoire touchante tout en incluant un personnage LGBT. «Il n'y a pas eu de film, ou du moins de grand film d'animation, où le personnage principal était gay et le sujet d'être gay était abordé, dit Esteban, un des réalisateurs, dans une entrevue pour Teen Vogue. Nous voulions mettre l'emphase sur un sujet qui est rarement exploré dans une animation et nous voulions que les gens soient un peu plus compréhensibles et conscients de ce qu'est d'être gay (...) »
Ce que j'ai aimé aussi, c'est l'innocence des personnages. C'est définitivement un court métrage approprié aux enfants, les personnages n'ont pas eu a être sexualisé. J'ai trouvé l'idée bonne de donner au vie au coeur du garçon et que ce soit ce coeur qui risque de tout dévoiler à l'autreé L'histoire aurait pu fonctionner avec deux enfants de genre opposé, et c'était l'idée initiale de David et Esteban. Ils ont toutefois décidé de changer pour que ce soit deux garçons. Bravo dit : « Le récit fait toujours du sens quand c'est une fille et un gars, parce que ça ne veut pas dire que quelqu'un n'aurait pas peur de montrer ses sentiments. Par contre, dans le contexte de personnages LGBT, il y avait tellement plus de dimensions à explorer.»
Esteban Bravo et Beth David ont définitivement réussi à créer la recette parfaite d'un court-métrage touchant et ayant un message important. Et restez à l'affût, ils laissent entendre qu'une série ou qu'une plus longue version de In a Heartbeat pourrait un jour être créée...!
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-confusionx, «Vidéo - In a Heartbeat», le 7 août 2017 pour le Placard.
