Prologue

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"C'est dur de se dire que c'est vraiment arrivé...
Je me rappelle qu'on faisait une balade en canoë. On approchait d'une chute d'eau, il était trop tard pour faire demi-tour.
Nous sommes tombés.
Quand je suis parvenue à remonter sur la rive, j'ai vue tout les corps de mon groupe flotter. Sur cinq personnes, hormis moi, Quatre se sont noyés.
Juste un a survécu. C'était Nathan, mon meilleur ami.
Mais ses blessures étaient trop graves, il est mort dans mes bras.
J'ai beaucoup pleurer, en l'enterrant...
Je suis seule, à présent.
Je dois partir d'ici.
Avant que la nuit ne tombe, j'ai fais un repérage de la forêt. J'y ai trouvé un vieux pick-up en panne, un manoir en ruine, un camp abandonné où j'ai trouvé une vielle tente, un champ électrique et une clairière. En retournant à mon camps, j'ai récupéré toutes nos affaires qui flottaient encore sur l'eau, parmis ces affaires, il y avait un duvet et une lampe heureusement intactes.
J'attends que le jour se lève avant de remettre le canoë à l'eau pour enfin quitter cet endroit.
_Lucie D"

En refermant le carnet, je lâchai un soupir en regardant autour de moi. Mon regard se porta sur les tombes de mes camarades. Au milieux d'elles, une plus grande buté avec une pierre à la tête de cette dernière. C'était la tombe de mon meilleur ami. Je me tournai vers la rivière et la maudit intérieurement pour m'avoir prit Nathan avant de me décider à rentrer dans ma tente pour m'y endormir presque immédiatement.
Je fus réveillée au milieu de la nuit par un sentiment étrange. Je sentais ma poitrine s'alourdir, et quand je tentais de me relever, je restais coincée contre mon duvet, comme si quelqu'un s'était assis sur moi.
Dans la lueur mourrante des flammes, je vis une ombre passer devant la tente. D'ordinaire, je me serais caché ou enfuie, mais cette nuit, je n'avais plus rien à perdre.
J'étais désespérée.
Je rassemblai alors toutes mes forces pour finalement m'extirper de cette paralysie du sommeil et poursuivre la personne qui était là, il y a quelques secondes. J'ai alors saisis ma lampe torche avant de poursuivre l'ombre en l'appelant.
Je n'ai jamais reçu de réponse, mais sans m'en rendre compte, à force de la poursuivre, l'ombre m'avait mené au milieu de la forêt. Je n'avais aucune idée de où aller pour me sortir de là. J'essayais à droite, à gauche, en face et en arrière, mais impossible de retrouver mon camps. J'étais bel et bien perdue. En reposant mon dos contre le tronc d'un arbre mort, j'aperçus, sur l'arbre d'en face, une feuille de papier. Intriguée, je m'approchai. Je me rendis compte en la retirant, qu'il s'agissait d'une page de cahier froissée sur laquelle on aurait dessiné une espèce de bonhomme sans visage, aux membres bien trop long. Des dizaines de NO étaient écrit sur les côtés de la feuille, avec une écriture tremblante et inquiétante.
Soudain, alors que j'observais la page, je sentis mes oreilles Bourdonner, mes forces m'abandonner. Je sentis mes jambes se dérober, si bien que je tombais au sol, plaquant ma main sur ma poitrine. Mon coeur me faisait mal, comme s'il voulait quitter ma poitrine. Autour de moi, j'entendis des bruits de pas effrénés. En regardant dans la direction des bruits, je ne vis rien. Alors que j'allais appeler à l'aide, je le vis. Il se tenait à une dizaine de mètres de moi, m'observant de ses yeux absents, l'homme du dessin.
J'aurais voulu crier, mais aucun sons ne sortait de ma gorge. J'aurais voulue pleurer, mais mes yeux ne semblaient pas d'accord. J'aurais voulu fuir, mais mes jambes étaient paralysées par la peur.
C'était ainsi. J'allais mourir ici. Ma vision s'obscurci, les battements de mon cœur ralentirent, ma respiration se saccadait, c'était finit.

Soudain, dans un sursaut, je me réveillai, la respiration haletante, les yeux exorbités. Je palpai ma poitrine, cherchant mon cœur, et poussa un soupir de soulagement en le sentant battre.
Je regardai alors autour de moi, et reconnue, malgré l'obscurité, la forêt dans laquelle j'étais coincée. Je regardai autour de moi et trouvai la lampe et la feuille de papier. Pendant mon agonie, j'avais crû entendre quelqu'un me murmurer...
«Il y a huit pages dans la forêt. Trouves les toutes et tu trouvera la sortie de la forêt. Fuis le Slenderman.»
Je me permettais de croire que le Slenderman était l'homme du dessin. J'avais une page, déjà. Il ne me restait plus qu'à trouver les sept autres et je pourrais partir.
Je me levais donc et entrepris ma chasse aux pages.

La forêt noir (Slenderman)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant