- T'as pris un sacré coup. Remarqua l'homme au masque blanc en fixant les tâches de sang qui parsemait les vêtements de Hoodie.
- Toi aussi, et pourtant, tu es toujours là.
- Tss... Même en s'y reprenant à six fois, elle n'a pas réussi à me tuer. Se moqua Masky.Mon coeur semblait prêt à sortir de ma poitrine, et des larmes silencieuse coulaient sur mes joues. Je m'étais fait des illusions.
J'allais faire demi tour, mais Toby m'apperçu et prévint ses camarades de ma présence.
Ignorant où je tirais cette force, je me remis à courir. J'entendais leurs pas effrénés autour de moi, mais je ne les voyais pas. Les cherchants du regard, j'en ai oublié de regarder mon chemin, et je me pris les pieds dans une pierre. Allongée par terre, incapable de me relevée, je n'avais plus de force. J'entendais leurs pas se rapprocher, puis, résignée, je fermais les yeux et m'endormis. Mieux vaut mourir en dormant, c'est moins douloureux.Pourtant, j'étais bien vivante. Ils ne m'ont pas achevés. Lorsque mes yeux se sont rouverts, légèrement reposés, je les entendais toujours. Ils m'observaient de loin. J'ignorais ce qui les retenaient, mais ils ne s'approchaient pas. Je me relevai alors, ne prêtant pas attention à eux, et me mis à marcher au hasard.
J'étais arrivée à un point où survivre ne m'importait plus. Ce qui était ironique, puisque quelques heures auparavant, j'aurais tout fait pour.
À présent, la seule chose que je voulais, c'était voir le lendemain.Mes pas me guidaient à travers la forêt tandis que le ciel s'éclairait peu à peu. J'arrivais face à la rivière, lorsque je me figeai sur place.
Elle était là. La huitième page.
Les larmes me montèrent aux yeux tandis que je tombais à genoux.
J'avais gagné.
Je la pris dans mes mains et la contempla comme s'il s'agissait d'une oeuvre d'art.
Tout autour de moi sembla s'apaiser. Les arbres semblaient perdre leur aspect effrayant, les animaux se remirent à chanter, et même le chant de la rivière me sembla plus mélodieux.
Je ne me sentais plus observé, j'étais libre.Et mieux encore, devant moi, le soleil se leva lentement.
Et c'est à ce moment là que j'ai réalisé. J'avais survécu. J'avais pu voir "demain".
J'aurais beaucoup pleuré pendant cette chasse aux pages, mais je n'aurais jamais autant pleurer qu'en voyant à nouveau la lumière du jour. J'étais tellement soulagée...Le front posé sur la terre, je criais et hurlais. Je libérais toute la folie que j'avais accumulé durant toute cette nuit, et peu importait le temps que ça me prendrais, je resterais là pour l'évacuer.
Du temps, j'en avais à présent.
Je savais ce qu'il me restait à faire... Je sentais que quelque chose me guidait vers la sortie de la forêt.
J'arrivais dans une clairière, avec un chemin qui semblait me guider jusqu'à la route. Je m'engageai dans ce chemin sans hésiter, et je poussais un cris de joie en voyant le béton. Il ne me restais plus qu'à suivre la route et j'étais libre.Libre.
Je marchais au bord de la route, respirant cet air qui me semblait mille fois plus pure à présent, et profitais de ces rayons de soleil qui caressaient ma peaux.
Tous mes problèmes avaient été réglés.
Enfin, je le pensais.
Il n'a suffit que d'une fraction de seconde.
J'ai vaguement entendu un moteur arriver vers moi. Je n'y avais pas prêté attention, trop occupé à profiter de ma liberté retrouvée.Un camion me percuta de plein fouet. Le conducteur avait eu une crise cardiaque, et avait perdu le contrôle de son véhicule.
Lorsque j'ai touché le sol, mon dos s'est brisé. Pourtant, comme si le destin tenait à me faire souffrir, je ne suis pas morte sur le coup. J'ai roulé sur quelques mètres, du sang coulait de ma tête, et, avant de me laisser mourir, je pu voir trois paires de jambes s'approcher de moi en jubilant.
J'aurais du m'en douter. Tout était trop simple.
J'aurais dû faire plus attention aux écritures sur ces pages, j'aurais dû faire plus attention à ce que la petite fille me disait.J'aurais du me douter que les Proxy n'étaient pas là pour me tuer, mais pour me guider dans leur piège.
Et j'aurais dû le voir, l'homme au visage vierge, qui m'observait entre les arbres, dès que je suis montée dans ce canoë, jusqu'à ce que je perde la vie, sur le bord de cette route.
Parce qu'il était là.
Il m'a toujours observé.
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La forêt noir (Slenderman)
Fanfic"Je m'appelle Lucie. J'étais heureuse, jusqu'à il y a peu. Après être tombé du haut d'une chute d'eau pendant une balade en canoë avec un guide incompétent, je suis la seule survivante. Mais voilà qu'après cette épreuve, je me retrouve à jouer un pi...