toujours là, mon amour

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- Vous croyez qu'il fera moche comme ça toute la semaine ?

- Marquand, venez maintenant, s'il vous plait.

- Je vais pas sous la flotte. Je me suis préparé exprès, alors me ridiculiser sous un torrent, c'est non. On attend que ça passe.

- Vous êtes têtu, quand-même !

- Faut faire passer le temps madame le juge, vous voulez bien m'y aider ? C'est pas près de se terminer ce déluge, alors... Si on faisait un jeu d'ados ?

- À deux ? À quel jeu songez-vous ?

- J'en sais rien. Vous avez raison, c'est pas une bonne idée.

- J'en ai une, d'idée. Avouez-moi une scène dont vous rêvez et je ferai en sorte de la réaliser.

- J'ai deux questions pour vous, avant de commencer.

- Je vous écoute.

- Numéro une : pourquoi vous avez tant envie de connaître mes rêves ? Et numéro deux, qu'est-ce qui vous permet de croire que vous êtes en mesure de les réaliser ?

- Je ne me crois en mesure de rien...

- Je me doutais que vous répondriez à la première question après la deuxième. Je vous connais tellement bien...

- Pardon ?

- Vous êtes jolie quand vous doutez, Alice.

- Mais... Mais je ne comprends pas ce que vous insinuez... N'est-il pas normal de vouloir satisfaire un meilleur ami, qui plus est un collègue de tous les jours ? Cela me semble normal, et si cela vous choque je peux aussi faire sans. Mais malgré tous ces échanges, vous me semblez demeurer dans une peine que vous ne devriez pas avoir. J'aimerais tellement savoir quel besoin souffre de n'être pas assouvi dans votre cœur pour au moins vous en consoler...

- Il vous dépasserait, Alice. N'y accordez pas tant d'importance.

- Vous venez de me confirmer mes suppositions. Si vous avez besoin de moi pour aller au bonheur, sachez que je saurai vous faire gravir chaque marche jusqu'à l'atteindre ! Après tout ce que vous avez fait pour moi, il faut au moins que je vous assure ma présence éternelle à vos côtés. Vous êtres d'une valeur inestimable. Vous m'êtes précieux, Fred.

- Ai-je le droit de tomber amoureux de vos mots ?