J'allume mon téléphone vers midi, je m'étais rendormi après le souvenir des événements de la nuit passée. J'ai un message. De lui. Envoyé il y a 4 HEURES. J'ai peur de l'ouvrir. J'ai peur qu'il y ait écrit un truc du genre "Oublie-moi" ou "Va te faire" -il dirait jamais "Va te faire". Mes mains tremblent, j'ai chaud et froid en même temps.
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Je suis pas serein. Je sais pas quoi dire, et je pense que lui non plus. Et dire que c'était la fatigue ce serait mentir. J'en avais envie. C'est tout. Le room-service toque et me ramène ma commande. Je mange et vais me préparer: cheveux lâchés ou non? Chignon ou queue de cheval? Au final je les attache en chignon. Je pars, et quand j'arrive au restaurant, il y est déjà, alors qu'on avait dit 14:00, nous y sommes tous les deux à 13:45. Il me fixe pendant que je m'assois en face de lui.
-Salut.
-'lut.
J'arrive pas à le regarder dans les yeux. Et j'ai chaud.
-Écoute Ota, je pense qu'on était juste fatigués, d'accord? Donc oublions ça.
-Non. Tu étais fatigué, pas moi. Si je l'ai fait, c'est que j'en avais envie, c'est tout. Ça me fait mal de dire ça, mais on ne va plus beaucoup se voir. Je vais rentrer à Almaty, toi à Saint-Pétersbourg. Je veux qu'on profite des 2 jours qu'il nous reste au même endroit.
-Mmh... ouais...
Je baisse le regard, gêné. Je triture mes doigts. Il me prend la main et pour que j'arrête, et pour me détendre. Pour dire vrai Otabek, je veux pas te quitter non plus. T'es mon ami -je crois?- et je tiens à toi. Mais ma fierté fait que je peux pas te le dire.
