Nino se rappelait la première fois qu'elle avait vu Cyann. Tout le monde le connaissait: il faisait partie de la famille Aiidan, maudite, où bien enchantée selon les dires.
La soeur cadette de Cyann, Nadjou, était l'Enfant du Prodige. Lui était l'enfant du milieu, et son aîné, au prénom de la famille, Aidan, avait disparut -mort avec ses parents ? Personne ne le savait réellement. Les parents Aiidan étaient partit un jour pour un voyage, car en tant que famille hautement noble et "touchée du doigt de Mirabaille", ils pèlerinaient à travers Glahise, dans les Villes où on les accueillaient comme prophètes, porteurs de la voix de Mirabaille. Ils n'étaient jamais revenus de leur dernier voyage -assassinat, accident? On dit que l'aîné Aiidan, ayant pour devoir de remplir le rôle de ses parents à leurs morts, et devait donc les suivre dans ces voyages sacrés, s'était enfuit avant le départ avec une femme, une Servante ou bien une noble; encore une fois personne ne le savait. La famille Aiidan, quant à leur existence ainsi qu'à leur disparition, avait toujours été entourée d'un mystère qui séduisait particulièrement les on-dit.
Ainsi, Cyann Aiidan, l'enfant du milieu, sans fonctions importantes ni même particularités accordées à sa naissance, avait du élever seul - au milieu d'une masse riche et grouillante d'interets - sa soeur prodigieuse, "descendante de Mirabaille" ou bien encore "réincarnation de la Déesse". Il était un enfant joyeux - du moins jusqu'à la mort de ses parents, et intelligent, contrairement à son aîné qui ne rêvait que d'oisiveté et de paresse.
Cyann depuis sa naissance souffrait de troubles de la vue, qui lui provoquaient régulièrement des crises, des maux de têtes, qui s'amplifiaient en douleur au fil du temps. Il avait donc toujours été choyé et traité comme un enfant fragile, son visage angélique accentuant les faveurs qu'on lui adressaient. S'il avait toujours refuser quelque traitements particuliers en public à son égard, il avait pourtant toujours été le préféré, provoquant jalousies de la part de son grand-frere Aidan et jetant dans l'ombre sa cadette Nadjou. Deux réactions diamétralement opposées avaient été suscités de la part de ses deux homologues: le premier le haïssait ouvertement et le giflait dès que les éventuels témoins disparaissaient, sans motifs, par simple colère. Nadjou elle, avait toujours vu en son frère un véritable soleil qui l'aiderait à s'épanouir, un exemple d'intelligence et d'humilité, et le vénérait véritablement. Elle ne trouvait à elle-même aucune qualités ni distinctions particulières, et ne comprenait pas pourquoi son frère n'était pas l'Enfant Prodigieux, à sa place.
Sa naissance le condamnait donc à une non-existence, mais son charisme et son intellect le plaçait malgré lui en protecteur et modèle de l'Enfant du Prodige, et en véritable aîné des Aiidan. Cet enfant magnifique voyait devant lui s'étendre milles et une possibilités d'avenir, et finit même par s'attirer l'affection de la future Dame - Fille de la maîtresse de la Ville et du Désert autour, de six ans son aînée.
Le poste de "Dame" avait été autrefois accompagnée d'un "Messire", mais un jour, devant la corruption et l'état pitoyable dans lequel son conjoint se trouvait et avait entraîné l'économie ainsi que l'état général de leur royaume, la Dame de l'époque - nommee La Laide Dame tant elle effrayait - avait fait ordonner qu'on l'exécute publiquement et qu'aucun homme ne reprenne jamais la fonction de Messire. Les Dames se succédaient depuis cet évènement, de mères en filles, et avaient l'obéissance même des plus indomptables - à savoir, les Epouses du Désert des alentours. La chef de chaque tribu d'Epouse devait, chaque année, venir honorer la Dame par un présent, et accomplissait dans ses quartiers privés un rite qui -dit-on, accordait à la Dame la bienveillance et la protection de l'Epoux, maître du Désert.
A la place du Messire du royaume, avait succédé un groupe exclusivement composé d'hommes à l'origine, mais qui bien vite devint mixte. C'était le Conseil de la Dame, qui se réunissait chaque semaine à l'aube dans l'ancien palais où vivait le Messire. La Dame, elle, résidait dans un Palais séparé où, symbole de luxe suprême pour cette terre aride, les nobles venaient prendre leurs bains d'eau. Les nobles les plus hauts placés ainsi que les favoris de la Dame avait leur propre Chambre à Bain, où ils venaient quand bon leurs semblaient se laver à l'eau des puits du Désert, que leur portaient une fois par an les Epouses et Fiancées. Lorsqu'elles traversaient la cité, portant d'immenses jarres translucides, tous les hommes de la Ville avait l'obligation de s'enfermer chez eux et de se bander les yeux - condition qu'avait catégoriquement exigé la chef d'Epouse contemporaine de la Laide Dame. Les gens du peuple n'avaient bien sûre pas de bains d'eau, et se frottaient le corps avec du sable mêlé à de l'huile sèche en guise de toilette.
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Les Enfants de Mirabaille
FantasyUne terrre de sable -Glahise; une terre parées de couleurs dorées et azures. Le vent brûlant tanne les peaux, ferme les yeux, assèchent les gorges, rend les rêves acides. Au loin, dans les yeux de milliers d'enfants, gronde le murmure colérique de...