Chapitre 1

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Michael. Je m'appelle Michael Jelkyll. Mais mes amis, c'est-à-dire presque personne, m'appellent Mike. J'ai 17 ans et je mesure dans les environs d'1m75 pour à peu près 70 kg. Je suis inscrit en dernière année à un lycée de Mahnattan. Je ne suis pas un athlète extraordinaire et mes résultats scolaires sont au-dessus de la moyenne, mais pas brillants non plus. J'ai les cheveux noirs jais et les yeux gris. Je n'aime rien en particulier et je n'ai pas de hobbies. Pour faire court je suis un simple citoyen lambda. Du moins c'est ce qu'on pourrait penser de prime abord... la vérité sur moi c'est que...
- Monsieur Jelkyll !
J'ouvris avec paresse un oeil et remarquait avec déception que je me trouvait encore en cours de maths.
- ... Hmm... ? répondit-je ensomeillé
Madame Zebrendum, le ballon de baudruche qui me servait de prof de maths, fulminait et semblait plus rouge que jamais. J'en déduis simplement qu'elle avait du mal à soulever son propre corps. Elle me lança alors un regard aussi noir que ses faux cheveux auquel je répondit par un simple air ennuyé.
- Monsieur Jelkyll vous devriez prêter un petit peu plus d'attention à ce qui se passe en cours si vous ne voulez pas rater vos examens !, dit-elle avec un large faux sourire
- Sale petit con je me débarrasserais de toi dès que je pourrais...
- ... Mouais..., marmonnais-je tentant en vain de me rendormir
- Mais c'est qu'il m'ignorerais presque ce connard !
- MONSIEUR JELKYLL !!! JE VOUS PARLE ! hurla Zèbrendum furieuse
- Non mais elle va pas bientôt la fermer cette connasse !
- Je vous entends madame, balbutiais-je, encore sonné par la perte de mon tympan gauche
- Monsieur Jelkyll prenez vos affaires ! Vous irez dormir dans le bureau du principal !
Les yeux encore lourds par mes heures de sommeil manquées je la regardais avec pitié... Ce petit bonhomme qui faisait involontairement de la pub pour Michelin m'avait, pour une raison qui m'est inconnue, choisi comme souffre-douleur depuis l'année dernière. J'avais beau traduire son flux de pensées je n'arrivais pas à trouver la raison d'un tel acharnement. Je me levait alors lentement de ma chaise, pris mes affaires et sortit de la salle sans me retourner pour écouter Zebrendum se plaindre de mon comportement. Arrivé à une certaine distance de la salle, je sorti mes écouteurs et mis "Bohemian Rhapsody" de Panic! At The Disco en augmentant le son au maximum. J'aimais souvent me couper du reste du monde en me débarrassant d'un de mes 5 sens. Vous devriez essayer, les gens sont beaucoup plus attirants quand on ne les entend pas. J'arrivais au début du second couplet lorqu'une voix que je ne connaissais malheureusement que trop bien m'interpella :
- T'as fini de glander feignasse ?
- ...
Je ne lui répondit pas
- C'est pas que ça me dérange mais tu ne comptes jamais te rebeller contre Bibendum ?
- T'en as jamais marre de me saouler ?
- Oh mais voilà que monsieur répond enfin !
Kaine lévitait horizontalement à côté de moi. Comme toujours, il semblait ennuyé et me regardait avec insistance dans l'espoir que je fasse quelque chose qui puisse le divertir.
- Pff... T'es vraiment chiant à mourir des fois..., dit-il en pivotant sur lui-même, se retrouvant la tête à l'envers en continuant de me fixer
- ...
- ...
Il me lança un regard froid et s'évapora dans l'air. Ce qu'il peut être bourru parfois... Oh vous demandez sûrement qui est Kaine ? Et bien pour être franc, je ne suis pas sûr moi-même de savoir qui il est vraiment. C'est une de mes personnalités mais contrairement aux autres il peut non seulement me parler mais aussi m'apparaître quand l'envie lui en prend. Oui, oui, vous avez bien compris je suis schizophrène mais ce n'est pas ça dont je voulais parler. Mon secret c'est que... Hey !

DooMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant