Chapitre 5

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DooM

Chapitre 5

[20:17] Dave : Tu l'as vu ?
[20:17] Moi : Vu quoi ?
[20:17] Dave : T'étais pas là ce matin ?
[20:18] Moi : Non pourquoi ?
[20:18] Dave : L'incendie 🔥
[20:18] Moi : J'étais pas là à ce moment-là mais j'ai vu l'état du lycée cet après-midi.
[20:18] Dave : T'as vu ? C'est chaud ! Le mec qui a fait ça est grave taré... 😨
[20:19] Moi : Comment tu sais si quelqu'un a fait ça volontairement ?
[20:19] Dave : En plus il fait froid dans le dos... 😱
[20:19] Moi : ???
[20:19] Dave : Quoi ?
[20:19] Moi : Tu n'as pas répondu. 😐
[20:20] Dave : Comment je sais que c'est lui ?
[20:20] Moi : C'est qui "lui" ?!
[20:21] Dave : ... T'as pas vu la vidéo ? 😕
[20:21] Moi : Mais de quoi tu parles ?!? Quelle vidéo ???
[20:21] Dave : Attends je t'envoie le lien.
Il avait piqué ma curiosité. De quelle vidéo parlait-il ? Et puis, surtout, le type qui aurait mis le feu au lycée aurait filmer son acte ? Quel crétin fini ferait ça ? Dave m'envoya un lien vers un site protégé. En regardant la page de plus près je remarquai que je me trouvait sur le Deep Web, la face cachée d'Internet ou plutôt son vrai visage selon certains parmi le peu de gens qui le connaisse. Je me dépêchais de déplacer le curseur de ma souris sur la miniature de la vidéo. Le Deep Web n'est pas un endroit très sûr, à n'importe quel moment, ont peut se faire hacker ou tracer. J'y suis déjà allé quelques fois et j'en garde de mauvais souvenirs, des souvenirs qui me disaient de ne pas regarder cette vidéo. Ma main hésita un bref instant, puis poussé par ce que je pensais être ma curiosité, je me décidait à cliquer. Mon écran devint noir. Je crus m'être fait avoir, j'étais sur le point de rebooter lorsque l'écran commença à gagner en luminosité. Si vous avez l'âme sensible je vous conseille de sauter ce passage ou d'attraper rapidement le potentiel sac à vomi le plus proche de vous.
Lorsque l'image devint suffisamment claire pour pouvoir voir quelque chose, même si il faisait quand-même très sombre, je réussi à discerner ce qui semblait être l'intérieur d'une cabane ou d'un petit habitacle en bois. Il y avait, au fond, une étagère pleine d'objets que je présumais être des outils de jardinage ou de bricolage. Un bruit sourd attira mon attention. Je me penchais un peu plus vers l'écran car je croyais avoir vu quelque chose bouger dans la pénombre. Un grincement de porte retentit, le genre à vous faire flipper pour un rien et à vous rendre paranoïaque. C'est alors que le framerate de la vidéo chuta brusquement et des frames noires entrecoupèrent la diffusion.
Et "il" apparu. Comme un screamer de Five Night At Freddy's, sauf qu'il ne faisais aucun bruit. Je sursautais sur le coup. Il devait être à peu près à 20 cm de la caméra. De là on pouvait uniquement voir sa tête : il portait un masque totalement blanc un peu étrange : il ne possédait pas d'orifices pour respirer ou de trous pour les yeux; il ne représentait même pas un visage ! On aurait dit une moitié de coquille d'oeuf. Il avait par-dessus une capuche grise sombre qui ne laissait voir que le masque. Les frames chutèrent à nouveau et il sembla se déplacer instantanément vers l'arrière. "Il" portait un sweat à capuche et un bas de jogging gris et une paire de baskets blanches, en plus de son drôle de masque. Les yeux qu'il n'avait pas semblait me transpercer de toutes parts. La luminosité augmenta encore un peu, juste assez pour qu'on puisse le voir lui et ce qui semblait être le principal sujet de la vidéo : 3 personnes encagoulées, toutes attachées au plafond par des chaînes liant leurs poignets. C'est à ce moment qu'une voix rauque et numérique, qui ressemblait à la voix modifiée de Saw du film éponyme, retentit :
- À ceux qui cherchent la vérité, elle se trouve juste devant vous.
À ceux qui cherchent la justice, elle se trouve juste devant vous.
À ceux qui cherchent la connaissance, elle se trouve juste devant vous.
À ceux qui cherchent le pouvoir, il se trouve juste sous vos yeux. Vous mes frères et soeurs, qui vivez dans la crainte d'être découverts, vous n'avez plus à vous cacher. Notre heure est venue. Il est temps pour nous de reprendre ce qui nous est dû. Nous n'avons pas à les craindre ! Nous ne leur somme pas inférieurs. La révolution est pour bientôt et nous devons nous y préparer. Jusqu'à ce moment je vous attendrait.
Les phrases qui suivirent furent totalement incompréhensibles, elles étaient prononcées dans une langue qui m'étais étrangère. Quand il eu fini son charabia, il reprit la conversation sur un ton beaucoup plus léger :
- Pfiou... une bonne chose de faîte. Maintenant, ceci étant fait, amusons nous !
Les lumières s'allumèrent instantanément. Je pus voir plus précisément l'apparence de chacune des personnes encagoulées : il y avait un homme maigre, un autre avec un petit peu de ventre et... le croisement entre un phacochère et un animal tout aussi gras et laid. Je cru que c'était une femme mais je n'en était pas sûr, comment pouvait-on être gras à ce point ? Étrangement cela me faisait penser à quelqu'un... "Il" souleva la cagoule de la tête de la première personne en partant de la droite, le maigre. J'écarquillais les yeux, surpris de reconnaître un visage malheureusement familier. Un de mes profs, Mr.Tarlouzamer. Il avait les yeux bandés mais il ne semblait pas lui déplaire d'être attaché et séquestré. Quel ...! Ah... voyons ce "qu'il" va lui faire. "Il" saisi un objet dans sa main droite et détacha sa 《victime consentante 》. Tarlouzamer, visiblement déçu, se frotta les poignets, se tourna vers son geôlier et lui demanda :
- Pourquoi tu t'arrêtes Didier ?
- Je ne suis pas Didier...
Tarlouzamer retira son bandeau et eu tout juste le temps de "le" voir abattre un marteau vers lui. L'expression de surprise et de terreur que portait son visage déformé sous l'impact du marteau était des plus étranges. Il s'écroula sur le sol, hurlant et se tordant de douleur, les mains plaquées sur son visage endolori. "Il" n'attendit pas que Tarlouzamer se relève, il l'attrapa par la peau du cou et le plaqua contre un mur. Il tendit son bras gauche et abattu le marteau sur son coude. Dans un effroyable craquement, son bras décrivit un quart de tour et pendouillait à présent de gauche à droite. Tarlouzamer hurla et pleura de toute ses forces, il faisait vraiment pitié, se tortillant parterre tel un hideux oisillon malformé tombé du nid. "Il" ne semblait pas s'en soucier le moins du monde, il brisa le bras encore valide immédiatement après l'avoir remis debout. Tarlouzamer hurla encore plus fort. L'intense souffrance qu'il éprouvait se faisait sentir dans ses cris. Pendant un seconde je crus apercevoir le masque du tortionnaire se déformer en un horrible sourire sadique. "Il" éclata de rire et regarda Tarlouzamer avec les yeux qu'il n'avais pas et, très lentement, il leva le marteau de sorte à ce qu'il puisse le suivre des yeux.
- ... hihi ...
Il l'abattu sur sa tête dans un grand *crac*. Il y eu de grandes éclaboussures rouges et Tarlouzamer s'arrêta de bouger. "Il" recommença encore, encore et encore... jusqu'à ce que le bruit produit soit un *splash*. En plus du sang qui le couvrait quasiment entièrement, une matière rose et flasque était collée sur la tête du marteau. "Il" se leva, attrapa ce qu'il restait de sa victime et le jeta dans le fond de la pièce derrière les autres."Il" se tourna vers la caméra, semblant demander aux spectateurs si le show leur plaisait. Un léger ricanement s'échappa du masque et vint accentuer le caractère macabre de la scène.
- Au suivant.
Cette vidéo était clairement une vidéo d'exécution. Voulais-je vraiment voir ce qui allait suivre ? J'hésitais mais, toujours poussé par une curiosité sans borne je décidais de continuer de regarder.
"Il" s'était déplacé et détachait le prisonnier numéro 2, l'enrobé. Je fus à moitié surpris de voir cette fois apparaître Mr.Mirrapiat. Cela devenait de plus en plus étrange... Mirrapiat était terrifié, après avoir seulement entendu les cris de Tarlouzamer et vu les traces de sang sur le sol, il savait qu'il allait mourrir ici. Il avait les larmes aux yeux et suait
- Pitié !, supplia-t-il
"Il" fit mine de ne pas l'entendre.
- Prenez ce que voulez mais pitié épargez moi !
"Il" ne lui répondit pas.
- Je vous en supplie laissez moi partir ! Je n'irais pas vous dénoncer, je ferais tout ce que vous voulez mais pitié laissez moi partir ! Je ne veux pas mourrir !
"Il" finit de détacher Mirrapiat. À ce moment, ce dernier tenta d'asséner un coup à son geôlier. Il dû y avoir un faux raccord car je cru voir le bras de Mirrapiat passer à travers "lui". Mirrapiat, qui ne se posait pas plus de questions sur le pourquoi du comment de l'étrangeté de la scène, courut vers la caméra derrière laquelle se trouvait sûrement la porte. Une détonation retentit dans la pièce. Mirrapiat ralentit puis bascula vers l'avant et tomba lourdement sur le sol. Il regarda sa jambe, de laquelle coulait une quantité considérable d'hémoglobine. Il hurla de peur et de douleur. "Il" tenait dans sa main droite une arme de poing, dont le canon fumait encore légèrement, et avait tiré sur la jambe du fuyard pour l'arrêter. Il tira une seconde fois, touchant cette fois le dos de Mirrapiat, qui couina de la même manière qu'un porc qu'on amène à l'abattoir. "Il" se pencha vers lui :
- Tu es pressé ? Pas de soucis, je ne serais pas long.
"Il" se dirigea vers le fond de la pièce et en revint avec un petit objet. Il allongeat Mirrapiat sur le dos, pose a sa main sur sa tête et murmura :
- Chut... du calme... tout va bien se passer...
La respiration haletante de Mirrapiat ralentit un peu. Il se calma et devint plus silencieux. Il pleurait toujours mais, prenant tout ce qui lui restait de courage, il articula :
- Pitié...
- Ne t'inquiète pas je ne te ferais aucun mal.
Mirrapiat sourit. Quel imbécile...
- Je peux part...
À ce moment, sans crier gare, "il" lui planta violemment une pelle de jardinage dans l'oeil. Mirrapiat ouvrit la bouche pour hurler, mais "il" fourra dans sa bouche un torchon plié en boule pour le faire taire.
- Mmmmmmhhh ...!!!
- Tu cris trop fort, tu vas faire peur aux gens si tu continue comme ça, lui dit-"il" sur un ton enfantin
"Il" retira lentement, avec la pelle, l'oeil de Mirrapiat de sa cavité occulaire. L'organe imbibé de sang laissait couler un liquide translucide sur le visage de son possesseur. "Il" le balança par-dessus son épaule et fit à nouveau pénétrer dans le corps de Mirrapiat, mais cette fois dans la poitrine.
- Hmm... tu sais quoi ? Je veux l'entendre finalement celui-là !
"Il" enleva le torchon de sa bouche et se mit à enfoncer le côté tranchant de la pelle dans sa cage thoracique. Mirrapiat écarta la mâchoire comme ci celle ci était tirée par une force invisible et innopposable. Il fit un de ces cris qu'on ne peut décrire à cause de leur impact. C'était comme si son âme se faisait déchirer en 2. Ça ne "lui" prit qu'une dizaine de secondes avant qu'il ne touche le fond. Mirrapiat émit de petits *blup blup*, sa bouche était remplie de son propre sang et il étouffait dans celui-ci. Le plus surprenant, était qu'il était encore, visiblement, toujours vivant. Sur le point de trépasser, oui, mais toujours vivant. Comme si "il" faisait exprès de faire durer son agonie. "Il" se pencha vers lui et lui dit simplement :
- Tu voulais partir, hein ...? Eh bien envole toi !
Il tourna le manche de la pelle et un immense quantité de sang jaillit du torse de Mirrapiat. "Il" tendit les bras, comme un croyant se receuillant sur un lieu saint, et se mit à rire. De son rire si enfantin, et pourtant si dérangé, on ressentais une euphorie croissante semblable à celle d'un enfant ouvrant ses cadeaux à Noël et découvrant à chaque paquet une nouvelle surprise. Lorsque le liquide cessa de jaillir, "il" s'arrêta, se leva et regarda la caméra. Ses vêtements étaient couverts de sang et son masque avait été partiellement éclaboussé, lui donnant un aspect encore plus effrayant. Cette fois les frames de la vidéo restèrent constants rendant la chose encore plus étrange et terrifiante : "il" disparut brutalement, sans aucun bruit, et une fraction de seconde plus tard, il apparut à quelques centimètres de la caméra... souriant. Oui, souriant ! Je ne rêvais pas ! Le masque s'était déchiré au niveau de sa bouche et de ses yeux et formait à présent un sourire aussi amical que celui d'un prédateur sauvage devant sa proie ainsi que 2 yeux complètement noirs à l'exception des iris qui étaient blancs. "Il" fixa la caméra pendant quelques secondes avant de reculer vers la dernière personne prisonnière de son show morbide. Sa démarche avait changée, il semblait maintenant beaucoup plus pataud, presque comme si il était mal à l'aise dans son propre corps. Il posa sa main sur la tête de la troisième  (future) victime. Une voix beaucoup plus grave, rauque et effrayante que la toute première sortie du masque et "il" prononça ces mots :
- Passons maintenant au clou du spectacle !
"Il" retira la cagoule.

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