Chapitre 2

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DooM

Chapitre 2

- Hey !
Devant moi se tenaient monsieur Mirrapiat, le CPE des dernières années, ainsi qu'un autre surveillant du lycée. Mirrapiat venait de m'arracher mon portable des mains, et par la même occasion mes écouteurs. Il me regardait avec un regard hautain, plein de mépris et de suffisance.
- L'usage du téléphone portable est strictement interdit dans l'enceinte du lycée, me lança t-il l'air satisfait
- Héhé ! Un téléphone gratuit !
Kaine, qui venais de réapparaître, me regardais à présent avec curiosité, un sourire en coin. Ce bâtard ! Il l'avait vu arriver et il ne m'a rien dit ! Je ne pouvais pas laisser mon téléphone à Mirrapiat, surtout aujourd'hui : on était mercredi et il était déjà presque 11h30 et Carlos ne tarderais donc pas à m'envoyer son message. À mon plus grand malheur mon téléphone était déverrouillé et si jamais je recevais le message avant qu'il n'ai le temps de s'éteindre et que Mirrapiat le lise j'étais foutu ! Non, calme-toi Mike... je peux toujours bricoler une histoire bidon dans ce cas-là. Mais le vrai problème était que Mirrapiat avait pour habitude de faire 《disparaître》les objets qu'il confisquait aux élèves; même si tout le monde, y compris le proviseur, savait que Mirrapiat était un grand cleptomane. Je pouvais donc être sûr que si il partait maintenant avec mon portable, je ne le reverrai sans doûte plus jamais.
- Heu... monsieur j'attends un SMS de mes parents est-ce que vous pouvez me rendre mon portable juste un moment. C'est vraiment important !, tentais-je
Il me regarda d'un air sombre, puis sourit.
- Ça il fallait y penser avant !
- Casse toi ! C'est le mien maintenant !
Son doigt se dirigeait dangereusement vers l'écran, ce qui aurait pour effet de retarder le verrouillage. Il comptait vraiment me le voler !
- Attendez monsieur !, essayais-je désespérément
- Quoi encore ?
- Lâche l'affaire, tu l'as perdu j'te dis...
- C'est que en fait vous voyez...
- Non, je ne vois pas et je m'en contrefiche !
- Mais qu'est-ce qu'il est chiant celui-là...
- Mais monsieur !
- QUOI ENCORE ?
Un troisième surveillant arrivant, je ne pouvais rien tenter. Mais j'avais heureusement gagné assez de temps pour que mon portable se verrouille.
- Heu... non rien.
- Hmm, ça vaut mieux pour toi.
- Enfin !
Bon... eh bien je ne n'ai pas le choix on dirait. Kaine prenait maintenant un air satisfait. Il avait cet air victorieux qu'on les joueurs d'échec lorsqu'ils réussissent à te faire placer tes pièces là où ils veulent. Il savait que je n'avais aucune autre alternative. J'allais devoir m'introduire, d'une façon ou d'une autre, dans le bureau du CPE...
Midi venait de sonner et, comme à son habitude, Mirrapiat cessa immédiatement ce qu'il faisait pour se précipiter vers la cantine. Pff... ce type me fais vraiment pitié parfois... Je descendit lentement du plafond et ouvrir les tiroirs du meuble IKEA bon marché qui lui servait de bureau. Comment je me suis retrouvé au plafond ? J'ai pas le temps de vous expliquer ça. Quelqu'un pourrait surgir à tout moment. Je continuais à chercher, lorsque je mis la main sur une boîte en carton de déménagement avec une étiquette qui indiquait : 《Konfiské》.
- ...
- ...
Kaine affichait la même tête désemparée que moi. Nous échangeâmes alors un regard consterné. Je savais que Mirrapiat était loin d'être une flèche, mais de là... Je poussait un profond soupir et ouvrit la boîte. Je trouvais à l'intérieur, en plus du mien, une vingtaine de portables, 3 boîtes de craies, des cartouches d'encre pour imprimante, 7 trousses, 2 sacs, une douzaine de bagues, de bracelets et de colliers ainsi qu'une dizaine de... ? Houlà ! Je pris mon téléphone et filait en vitesse avant de découvrir d'autres choses que je n'avais pas envie de savoir sur lui. Kaine, ayant le regard vide mais son expression faciale arborant un profond dégoût, je lui lançais :
- Plus jamais ! Tu m'entends ? Jamais !
- ... oui..., dit-il encore choqué parce qu'il venait de voir
Je déverrouillais rapidement mon portable et remarquais que j'avais un SMS et 4 appels manqués de Carlos. Le SMS disait : "Rendez-vous dans le Queens à 15h. Même endroit que d'habitude". Les 4 appels manqués signifiaient : "Si tu ne pointe pas tu es mort !"

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