Chapitre 4

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DooM

Chapitre 4

- ...
- ...
- Non...
- ...
- ...merde ...Merde ...MERDE !!!
- ...
- Ce n'est pas possible ! Tu n'est pas sensée être là !
- ...
- Oh non !... oh non, oh non, oh non ! Ne fais pas ça ! Je t'interdit de faire ça ! Arrête ça tout de suite !
- ...
- Mike ! Mike ! Bouge toi le cul, merde !
- ...
- Réveille toi ! Allez debout ! DEBOUT !!!
- ...hihi ♡...

Quel rêve étrange... Je ne me souvient pas de grand-chose, mais j'ai cru entendre la voix de Kaine. Il faisait très sombre mais j'ai cru apercevoir la silhouette d'une autre personne. Elle me faisait me sentir mal à l'aise. Un autre désagrément vint commencer à me picoter les yeux. Le soleil, alias "le tueur de grasse mat". Un de mes pires ennemis. Un énorme amas d'hydrogène et d'hélium en combustion dans le vide spatial et qui, lorsque notre gentille petite planète termine un tour complet sur elle-même, nous prodigue une luminosité suffisante pour permettre la vie sur Terre et l'empêcher de dormir tranquillement. Ah... j'aurais juste aimer me réveiller quelques heures plus tard ce samedi... Une seconde ? Samedi ? On est pas samedi !
- Hmm...
Je. Suis. Crevé. J'avais l'impression qu'un troupeau d'éléphants était venu me piétiner pendant mon sommeil. Je sentais chacun de mes os craquer au moindre de mes mouvements. Je savais que j'avais parfois le sommeil agité, mais là... Je regardais le réveil sur ma table de chevet, qui était sensé sonner et me réveiller avant le lever du soleil. Il indiquait 15h09.
- ...
Étonné, je me demandais comment j'avais pu dormir aussi longtemps. Sérieusement, c'est bizarre. Normalement même si je ne m'étais pas réveillé à 5h, le réveil aurait dû continuer à sonner jusqu'à ce que je l'arrête manuellement. En sortant du lit je remarquai également un autre fait étrange : je m'étais endormi habillé. Bizarre... Mais bref, on était vendredi et il était 15h, j'avais d'autres choses à faire. Je me dépêchais de descendre les escaliers, de me laver et de me brosser les dents en même temps, et d'avaler ce qui restait du petit-déjeuner que j'avais préparé hier soir. Je criait rapidement :
- Je suis parti !
Puis je sorti, enfournais mon vélo et, pédalant à toute vitesse, je fonçais vers le lycée. J'arrivais à 15h30.
- ...
Bizarrement, malgré le caractère inhabituel de la scène, je n'étais pas aussi surpris que je pense que j'aurais dû l'être. Le lycée était fermé. Plus précisément l'entrée était condamnée avec des rubans jaunes et noirs "Do not pass". En approchant de la grille, je pus voir qu'une grande partie de l'arrière du lycée avait brûlé. Un imbécile avait sûrement déclenché un incendie accidentel en laissant le gaz ouvert à la cantine ou en branchant trop d'appareils électriques à la fois.
- Bon... on dirait que je suis libre aujourd'hui, tant mieux.
Finalement la journée commençait bien, enfin du moins c'est ce que je croyais à ce moment... Je mis mes écouteurs et commençais à pédaler vers l'appart.
C'est en chantonnant le troisième couplet de "Without Me" et à la moitié du chemin que le bruit d'un moteur vrombissant parvint à mes oreilles. J'eu à peine le temps de tourner la tête qu'une moto surgit soudainement de nulle part et me percuta de plein fouet. Je m'envolais sous le choc. Je planais ensuite sur au moins 3 mètres avant que le poteau d'un panneau de signalisation qui se trouvait là ne m'arrête. Il se déforma légèrement et mon dos émit un bruit inquiétant qui me laissait présager le pire. Du sang, qui coulais sûrement de mon front, obscurcit ma vision. Je levais la tête, à moitié sonné, vers le motard qui m'était rentré dedans. Celui-ci c'était arrêté et me regardait, la visière de son casque baissée.
- NON MAIS OH ! ÇA VA PAS BIEN, CONNARD !?
- ...
Il me regarda encore un moment sans rien dire, puis partit sans demander son reste. Non mais c'est pas possible... J'ai vraiment pas de chance moi ! Je ne peux pas passer une journée tranquille ! J'essayais de me relever tant bien que mal, tremblant et titubant, et me dirigeais vers l'appart. C'est pas que j'ai pas envie d'aller à l'hôpital, mais imaginons que j'ai un côte cassée ou un truc du genre. Qui me dit que les médecins me laisseront sortir le jour-même ? Je dois m'occuper de mon grand-frère, c'est ma priorité numéro un. En plus j'ai une livraison à remettre à Carlos demain. Pfff... C'était vraiment pas le moment de se faire renverser par une moto... J'entrais. Mon frère était dans sa chambre et écoutais de la musique. Je décidais de ne pas le déranger, si il me voyait il s'inquiéterait et je n'avais pas besoin qu'il stresse pour rien. Je traversais donc le salon sur la pointe des pieds, passait la porte de ma chambre et, exténué, je me jetais sur mon lit. Je dû dormir un petit bout de temps parce que lorsque je fut réveillé par mon téléphone qui vibrait depuis un moment il faisait nuit. Je prit mon portable et regardais qui cherchais autant à me contacter. Dave, un gars un peu trop bavard avec lequel je suis ami au lycée, m'avait envoyé une vingtaine de messages. Le dernier était : 《Tu l'as vu ?》.

DooMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant