*Chapitre 10* Choix

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- C'est entièrement ma faute monsieur, ou plutôt, celle de Jimmy, dit l'homme en se levant et en avançant vers nous.

Mon père le dévisage avec aplomb, attendant probablement le moment où nous serons seuls pour me sermonner avec véhémence.

L'inconnu est assez prêt maintenant pour que je ne manque pas de le reconnaître.

Mes lèvres s'entrouvres de surprise avant de se referner aussitôt. Je ne suis pas seule, mais si ça avait été le cas, ça aurait été le moment parfait pour mettre carte sur table avec mon bel inconnu.

Il a troqué son ensemble sport pour un costume noir sobre, donc la chemise ouverte de quelques boutons cache tout de même son corps d'albâtre. Il s'adresse à mon père avec une aisance tel qu'il est impossible de penser qu'il n'est pas d'une très haute classe dans l'élite.

- Jimmy hélas, (il lève les yeux au ciel affichant volontairement son exaspération.) Le pauvre a ingurgité bien trop d'alcool, et il allait je le craint, être le prochain sujet de toutes les familles présentes si votre fille, n'avait pas décidée de faire bifurquer son chemin jusqu'à la salle de bain de cette pièce.

Je ne comprend pas exactement où il compte aller avec ça, sans oublier qu'il prétend que je traînait dans le coin avant d'apporter un homme inconnu dans une salle de bain cachée de tous, dans une pièce réservé aux hommes. À cette allure, j'aurais pu tout aussi bien crier "prenez ma vertu " à qui mieux mieux en pleine place d'un marché bondé... Il veut m'aider j'en ai bien conscience mais il ne fera que m'enfoncer plus profondément encore.

- Nelly? Demande mon père en me fixant, septique, de son regard couleur émeraude dont j'ai aussi hérité et me donnant presque l'impression de me contempler dans une glace.

J'ouvre la bouche pour parler mais je suis aussitôt soumise au silence par l'homme qui prend à nouveau la parole.

Je suis pendu à ses lèvres parfaites avec lesquelles il prononcent les mots comme si chacun d'entre eux était aussi magnifique qu'un couché de soleil.

-Elle est d'une nature plutôt autoritaire il faut bien l'admettre puisqu'elle a insistée elle-même pour que nous venions dans cette pièce, bien à l'abris du regard de ces dames. Et encore, quand elle a expliqué qu'elle ne laissait jamais rien ternir le souvenir que les gens auront du mariage de sa soeur. Elle a même ajoutée et je la cite : "encore moins un homme ne sachant pas ce tenir convenablement". Nous avons donc fermé notre clapet et nous l'avons suivis. Vue la vitesse à laquelle Jimmy s'est affalé au sol, je ne puis que la remercier de lui avoir évité cette humiliation, il conclu avec un sourire poli.

Même si ses paroles dénotent le plus grand des respects pour mon père ainsi que l'éducation qui lui a été donnée, ses yeux concupicents brillent de mille feux, me rappelant avec gêne, la façon avec laquelle il me détaillait le matin même.

-Ma fille est effectivement très avenante et je suis très fier qu'elle ne s'amusent pas à jouer à ces jeux de jalousies maladives que ce livre quelques soeurs entre elles, il répond à l'homme tout en me souriant comme si j'étais sa fierté, alors que j'ai cru il y a quelques secondes à peine que j'aurais droit à un sermon monumental.

Je suis plus que surprise de constater que mon père a changé de tactique, agissant maintenant avec bien plus de respect que lors de sa découverte. L'inconnu aux multiples facettes maîtrise apparemment l'art des mots aussi sûrement que celui de la séduction.

-Je ne crois pas vous connaître, Monsieur...? Demande tout de même mon paternel.

Je connais mon père, mieux que personne d'ailleurs et je sais reconnaître une enquête, même si elle est menée de mains de maîtres.

Black Haters Tome 1 (10 chapitres) sous contrat d'éditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant