Kaisoo - Maybe (Tome 2)

Chapitre 2 : Joyeux anniversaire

- Kyungsoo.

Je me redresse dans mon lit, regardant autour de moi. Quelqu'un m'a appelé ?

- Kyungsoo.

C'est comme un chuchotement. Le coeur battant, je me fige, dressant l'oreille.

- Kyungsoo.

Il est plus fort cette fois, et bien réel. J'ai l'impression qu'il est dans ma tête, tout en étant partout dans la pièce. Il vient d'en haut, d'en bas, de tous les côtés. Il m'écorche les oreilles, que je couvre de mes mains, mais rien à faire, je l'entends toujours, il est insupportable.

Puis un deuxième murmure se superpose au premier, ils n'ont de cesse de m'appeler, et l'angoisse s'empare de moi. Je me recouche, la tête sous ma couverture, comme un enfant, et je ferme les yeux très fort. J'ai l'affreuse impression d'avoir déjà entendu ces voix. 

- Qu'est-ce que vous voulez ? gémis-je d'une voix faible.

Ils ne s'arrêtent pas, et j'ai de plus en plus l'impression que j'ai fait quelque chose de mal, qu'ils m'accusent, qu'ils me méprisent.

- Laissez-moi tranquille, supplié-je.

Mais ils ne m'écoutent pas, ils continuent de plus en plus fort, leur voix sifflante provoquant des frissons d'horreur sur ma nuque.

- Kyungsoo.

Non ! Partez.

- Kyungsoo !

Une main m'attrape l'épaule, et j'ai soudain très froid, ou bien très chaud, je ne sais pas trop. Je sais juste que je vais mourir.

Et que je le mérite. C'est ce qu'ils veulent.

Sauf que je ne veux pas, alors je me débats dans tous les sens, tentant d'échapper à la main. Des images d'une fille et d'un garçon au regard vide et aux lèvres blanches m'assaillent. J'ai envie de pleurer, j'ai envie qu'on me laisse.

Une deuxième main vient alors rejoindre la première, sur ma seconde épaule, et je hurle, je me débats de toutes mes forces.

- Non !

- Soo, c'est moi ! crie la voix.

Je la reconnais, ce n'est pas la même qu'au début, elle ne me veut pas de mal, je le sais, alors j'arrête de me débattre. 

J'ouvre alors les yeux, pour me retrouver nez à nez avec le visage inquiet de Jongin. Je suis en nage, le souffle court, et lui est assis à califourchon sur mon bassin et me tient fermement les bras. Il ne bouge pas non plus. Pourquoi ne bouge-t-il pas ? Les voix vont revenir, elles vont me tuer !

Je tente de me défaire de son emprise en gigotant dans tous les sens, la respiration toujours erratique parfois entrecoupée de gémissements, dûs à la panique. Mais il ne veut pas me lâcher.

- Jongin ! Lâche-moi !

- Calme-toi, s'il te plaît, c'est fini.

- Non, elles vont revenir ! Elles vont revenir.

Je n'arrive pas à m'arrêter de répéter cette phrase, je veux que Jongin comprenne, mais il ne comprend pas. Je ne veux pas mourir. 

- C'est fini, répète-t-il d'une voix parfaitement calme. C'est juste un cauchemar, Soo, il n'y a que nous deux.

Un cauchemar ?

J'arrête de bouger et cligne plusieurs fois des yeux, un peu ébloui par la lumière qui filtre à travers les rideaux de la chambre, et regarde autour de moi. Il ne fait plus noir. L'atmosphère pesante et sombre qui pesait sur moi auparavant s'est levée.