Princᴇss RᴇbᴇL

CHAPITRE II

Helen m'avait maquillée, et elle avait laissé mes long cheveux blond et lisse détachés, jugeant plus jolie car ils descendent jusqu'à le bas de mon bassin. Moi en revanche, je ne voyais pas l'intérêt de me faire belle à chaque fois que je vois le prince ; tout le monde sait que ce n'est qu'un arrangement entre nos parents, juste pour la célébrité et pour la descendance.

Andrew Clinton, prince d'origine Britannique, a beaucoup de succès à travers le monde. Il a un an de plus que moi, et donc, il est déjà majeur. Cela explique pourquoi il est souvent à des réunions, tout comme mes parents, sauf que lui, je ne le vois pas plus d'une fois par mois.

Quand le roi et la reine m'avaient annoncés que j'étais obligée me marier, il y a de cela cinq mois, je voulais tuer la terre entière. Mais ils m'avaient clairement fait comprendre que je n'ai pas le choix, donc je me force comme je peux pour m'attacher au prince. Ou du moins, pour simuler que c'est le cas...

Comme en ce moment même où Andrew me parle : Je l'écoute que d'une oreille, préférant observer le jardin. Les haies et les arbres autours des allées en béton sont taillés à la perfection, et les fleurs sont en cette saison presque toutes fleuris. Avec le beau temps et le soleil, un spectacle de milles couleurs se dressait devant moi ; autant dire que cela fait plaisir à regarder.

Une fois arrivé à notre coin habituel, nous nous asseyions sur une petite balancelle tout en prenant soin de le faire gracieusement.

- Nous devrions commencer à prévoir le mariage. Commença le prince

- Rien ne presse Andrew, il nous reste encore des mois avant ma majorité...

- Peut être, mais nous ne nous voyions pas souvent, il faut le faire le plus tôt possible. »

Lorsque je regardai le prince et ses yeux bleus, je ne pouvais qu'avouer qu'il avait du charme : Ses cheveux bruns étaient coiffés d'une propreté presque surnaturelle, et son costume blanc et gris lui donnait de l'allure. En réalité, il possédait tout pour séduire n'importe quelle fille, dommage que ça ne faisait pas d'effets sur moi.

- Ce n'est pas mes parents qui se chargent des préparatifs ? Dis-je, offusquée

- Apparemment non, mais je pensais que c'était vous ?

- Ce ne sera sûrement pas moi...

- Si c'est ce que vous souhaitez... Andrew me pris ma main Vous avez l'air pensive Diana, quelque chose ne va pas ?

- Bien sûr que non.

- D'accord, il déposa un baisé sur ma main je pense que nous reverrons assez vite.

- Vous repartez aujourd'hui ?

- Oui, mais je dois voir votre père avant.

- Rentrez bien alors.

- Merci, c'est toujours un plaisir de vous revoir.

- A bientôt.

Puis je me suis relevé et m'étais dirigée vers le château, ne laissant pas la chance à Andrew de m'abandonner comme il sait si bien le faire.

Une fois rentrée, je me retrouvai dans un grand hall, celui où l'on fait la plupart de nos banquets. Je me dirigeai ensuite vers mes escaliers habituels tout en saluant certaines dames de compagnies au passage. Je pris la même direction que pour ma chambre, sauf qu'au dernier moment je tournai à droite, vers mon lieu préféré : La bibliothèque.

***

- Alors avec Andrew, ça s'est bien passée ?

J'étais retournée dans ma chambre, Helen passait le balais pendant que je contemplais un livre que j'avais emprunté. J'avais enlevé mes escarpins et les avait laissés sur mon lit, ce qui peut être déplacé.

- Comme d'habitude. Il est toujours aussi... ennuyant.

- J'en suis désolée. Peut être qu'après le mariage, ce ne sera plus le cas ?

- Jamais je ne me marierai avec lui Helen ! C'est au dessus de ma volonté.

- Je l'imagine bien, mais tes parents tiennent à ce que tu le fasses. 

Je soupirai, chose que j'évitai de faire afin de préserver mon image, puis me dirigea toujours pieds nu sur ma terrasse.

- Peu importe, je ne le ferai pas.

Helen ne me souriait plus, ce qui lui donnait vraiment un air sévère.

- Diana, tu n'as pas le choix, tu dois te marier !

Je regardai au loin ; j'admirai pour la énième fois la cour, le jardin et les personnes qui s'y promenèrent, puis réfléchis au livre que j'avais encore dans les mains. Je l'avais relue une dizaine de fois et elle m'avait donnée une excellente idée. La seule qui pouvait empêcher ce mariage d'avoir lieu, mais aussi celle qui m'est le plus interdite.

- On a toujours le choix.