CHAPITRE IV

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Je n'arrive pas à y croire, je suis en train de m'enfuir du château ! Moi, princesse Diana Marie Florence Anderson, je vais laisser la vie que j'ai toujours connue, de domestique, de robe et de cours personnels, pour une autre dont je n'ai même pas la moindre idée !

J'étais descendu dans le jardin par ma terrasse. Comme elle se situe au premier étage et que des arbres autours me permettent de m'y accrocher, je n'ai eu aucune difficulté à y arriver.

Une fois en bas, je me déplaçai en faisant le moins de bruit possible à travers les allées. Il y a souvent quelques gardes qui rôdent, mais beaucoup moins que la journée. De plus, à cette heure-là, une bonne partie d'entre eux sont endormis, ils savent très bien que leur présence est inutile.

Ne sachant pas où j'allais car je n'avais pas de lampe, je me suis cognée plus d'une fois à un arbre. Il n'y avait même pas de lune pour me guider, les nuages cachaient sa présence.

Finalement, après un long moment de marche, je me suis retrouvée devant un grand mur de deux mètres de haut : Ça m'était impossible de grimper, donc je me suis mise à le longer jusqu'à me retrouver devant le portail d'entrée. Malheureusement, il était fermée, je me suis donc mise à l'escalader, et avec quelques difficultés.

- Princesse ? Que faites-vous dehors à cette heure-ci ?

Diantre ! J'aurai dû me douter ; même si le portail est fermé à clé, il y a toujours un garde qui surveille devant.

Le garde avait l'air jeûne et pas très intelligent. Il n'était pas très costaud contrairement aux autres que j'ai pu rencontrer, mais ce n'était pas pour autant que j'avais envie de me lancer dans un face à face avec lui...

- Le prince Andrew veut me voir, je pars le rejoindre. Répondis-je

- Mais pourquoi avoir escaladé le portail, vous n'avez pas les clés ?

Vite ! Réfléchit Diana !

- Oui, j'ai perdu ma clé sur le chemin, mais je ne sais pas où.

- Tenez. Le garde me tendit des clés Ne les perdez pas cette fois-ci, et passez une bonne soirée avec le prince. Il souriait perversement, s'imaginant sans doute des choses

C'est bien comme je le pensais : il n'est pas intelligent.

Une fois débarrassée du garde, je repérai rapidement la voiture d'Helen. Elle m'avait expliqué que c'est une petite voiture verte, ce qui n'est pas difficile à trouver. J'ouvris la portière côté passager et m'y installât.

- T'es sûr que c'est ce que tu veux ? Tu peux encore y retourner.

- Il est trop tard pour renoncer. Répondis-je, déterminée Et je te l'ai dit, je suis prête à marcher s'il le faut, de toute manière, j'allais m'enfuir.

Elle démarra la voiture, et s'engagea sur la route principale. Le paysage de Moterfield défilait, éclairé par quelques lanternes. Ce n'est pas une grande ville mais les maisons, toutes en briques, sont très jolies. Elles ont un style ancien et Anglais, ce qui n'est pas étonnant vu que la ville est d'origine britannique. Moi-même je le suis, plus aucun prince ou princesse n'est totalement français.

- Tu m'emmène où Helen ?

- Chez moi, et ce n'est plus très loin. Mais tu y resteras que ce soir.

- Je commençais à paniquer Comment ça ? Tu vas m'abandonner après ?

- Bien sur que non ! Elle rigolât Je préfère t'aider quitte à le regretter que te savoir toute seule à la rue. On n'est jamais trop prudent.

Helen ralenti, se gara lentement et me fait signe qu'on est arrivées. On descendit en même temps, puis elle me guida vers un immeuble. On monta plusieurs étages ; il y avait des portes un peu partout et elle ouvrit l'une d'entre elle.

- Et voilà mon appartement ! Ce n'est pas très grand, mais ça suffira.

Effectivement, c'était vraiment petit, ce qui changeait de mon quotidien : La cuisine et la chambre formaient qu'une seule pièce, des baies-vitrais donnaient sur un balcon, et une porte conduisait à la salle de bain.

- Tu veux que je dorme où ? Il y a qu'un lit.

- Ne t'inquiète pas pour ça, je n'ai pas sommeil. Mais je t'en pris, installe-toi.

Je m'exécutai en me jetant sur le lit, complètement épuisé.

- Tu n'as toujours pas répondu à ma question.

- Helen me fixa Quelle question ?

- Demain, pourquoi tu veux que je parte ?

- Ah ! Ça ? C'est juste que je tu iras chez ma mère. Tu te doutes bien que si tu reste dans cette ville, tes parents finiront par te retrouver.

- Je baillai Effectivement. Mais une fois là-bas je ferrai quoi ?

- Ce que fait n'importe quel adolescent voyons, aller au lycée !

Je ne pus me retenir de sourire :

Le lycée... Dans les livres, ils racontent tout un tas de chose sur ça : ce que les étudiants y vivent, leurs avis sur le lycée, les professeurs et leurs cours ...

Je ne veux pas aller au lycée pour faire comme les autres, mais pour ce qu'on peut y découvrir.

Me faire des rencontres, des amis ... Et peut être même connaitre enfin l'amour.

Princᴇss RᴇbᴇLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant