Chapitre 37 : Comment va-t-elle?

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KATE

J'avais avertis Martha et Nathan qui décidèrent d'aller au loft pour accueillir Alexis, je les savais impatient de la revoir alors je ne perdis pas de temps.

Nous étions rentrés au poste, Alexis avait accepté de faire sa déposition immédiatement pour pouvoir ensuite rentrer chez nous en tenter de se remettre de sa mésaventure. L'agent Shaw m'avait accompagnée alors que Rick soutenait sa fille lors de son récit. Elle se souvenait de tout : Le chef du gang des Démons avait voulu se venger de Rick et de l'arrestation de ses meneurs lors du meurtre du jeune Jérémy, il avait planifié cet enlèvement avec ses sbires en espérant ramasser un paquet d'argent, ce qui aurait pu aboutir si leur chauffeur n'avait pas été si négligeant. A la fin de sa déposition, Alexis remercia chaleureusement Jordan et alla s'assoir sur la chaise qu'occupait habituellement mon équipier à côté de mon bureau. Son père la regarda sortir de la pièce, son soulagement se lisait sur son visage, dans ses yeux, il avait retrouvé sa petite fille, son bonheur me réchauffa le cœur. Tout s'était bien terminé, pas de grabuge, seulement deux ravisseurs blessés mais ils seront en état de répondre de leurs actes devant le juge.

- Agent Shaw, je tiens à vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour nous.

- Monsieur Castle je n'ai fait que mon boulot et je suis heureuse d'avoir pu vous rendre votre fille saine et sauve.

Elle lui tendit la main qu'il s'empressa de serrer chaleureusement allant même jusqu'à lui déposer un baiser sur la joue ce qui surpris l'agent mais elle ne recula pas et accepta cette marque de reconnaissance. Ils sourirent tous les deux puis il alla rejoindre sa fille à mon bureau.

- Lieutenant Beckett, j'ai été très heureuse de vous rencontrer ainsi que votre équipe. Monsieur Castle est un cas mais ne le laissez pas partir, il vous sera toujours utile et dévoué.

Je souris timidement et sentis mes joues s'empourprer.

- Ne rougissez pas, vous faites un duo d'enfer et je plains quiconque voudra se mettre en travers de votre chemin.

- Merci agent Shaw, j'espère que la prochaine fois nous nous reverrons dans des circonstances plus heureuses.

La porte de la salle de repos s'ouvrit et la tête d'Avry y apparut. Il annonça à Shaw qu'ils avaient fini de remballer le matériel et qu'ils n'attendaient plus qu'elle. Je lui tendis la main, son sourire fit écho au mien.

- Moi aussi j'ai été heureuse de faire votre connaissance. Au revoir agent Shaw.

- Au revoir lieutenant Beckett.

Je la suivis du regard jusqu'au moment où la porte de l'ascenseur se referma sur elle et son équipe.

Je m'approchais de Rick et d'Alexis, il lui caressait la main essayant de la rassurer comme il pouvait. Il releva la tête en m'entendant arriver vers eux.

- Kate si tu n'as plus besoin de nous, je ramène Alexis au loft.....si ça ne te dérange pas.

- Mais non bien sûr que ça ne me dérange pas. Je finis le rapport et vous rejoint dès que j'ai fini.

Alexis se leva, me pris dans ses bras, je lui rendis son étreinte lui promettant de rentrer le plus vite possible. Ils partirent bras dessus bras dessous, se soutenant l'un et l'autre. Autant Alexis avait besoin d'être assurée que tout était fini autant son père avait besoin de la savoir près de lui en vie et qu'elle allait bien.

Je m'affalais sur ma chaise les coudes sur le bureau, je cachais mon visage au creux de mes mains et poussais un soupir de soulagement. Je ne l'avais pas montré à mon partenaire mais j'avais eu si peur, peur de ne pas y arriver ou bien d'y arriver trop tard. Imaginer Rick retrouver sa petite fille morte avait à plusieurs reprise retourné mes entrailles, mon cœur n'avait jamais battu aussi vite et fort qu'au moment d'ouvrir la porte de cette cellule ne sachant pas ce que nous allions y découvrir. Le radar thermique nous avait bien montré une légère source de chaleur représentant une personne isolée mais rien ne nous prouvait qu'elle fût encore en vie. Lorsque la porte s'était ouverte, la pression et les émotions refoulées tout au long des recherches ressurgirent et mes yeux s'humidifièrent devant le tableau qui s'offrait à mes yeux. Elle s'était jetée au cou de son père s'y accrochant comme un naufragé à son radeau de fortune. Je n'avais pas bougé du seuil, les laissant profiter de leurs retrouvailles, après un gros câlin à son père elle ouvrit les yeux et m'aperçut, elle embrassa son père et vint se jeter dans mes bras, aucun mot échangé, juste un soupir, ses sanglots et une larme qui dévala ma joue. Rick s'était approché et de ses grands bras nous enlaça toutes les deux.

le coup de la panneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant