Moi et les autres

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Je me suis rendue compte récemment que je suis malheureuse. Je suis malheureuse. Malheureuse. Malheureuse parce que je me sens seule. Inexistante. Inintéressante. J'ai l'impression que je ne pèse, pour ainsi dire, pas lourd dans la balance. Que suis-je ? Moi-même je ne le sais pas. Je sais que j'ai l'impression que le monde ne tourne pas rond.
J'ai discuté avec mes parents, et mon père a mis en évidence quelque chose : je souffre d'une de mes qualité. La lucidité. Je suis lucide. J'analyse, avec ma tête mais aussi avec mes sentiments et mes ressentis. Il y a tellement à voir chez les gens en un coup d'œil. Je comprend Sherlock.
Il a un très bon sens de l'observation, il est intelligent, et il a une grande culture qui lui permet de déduire facilement la vie de quelqu'un par de petits détails.
Mine de rien, ces détails ne sont pas si difficiles à voir.
Dans un des épisode, il dit que son cerveau est toujours en ébullition, comme une fusée toujours sur le point de décoller.
Moi c'est la même chose.
Mon cerveau ne se met pas en pause. Pendant que j'écris ceci, je pense que demain je passe à l'oral en allemand et que je n'ai pas envie, je pense aussi que j'ai envie de rêver de certaine(s) personne(s) en particulier. Je pense aussi que j'en ai marre de me coucher tard. Je suis aussi inquiète pour mon violon car les cordes sont distendues et que les chevilles reviennent quand on les tourne.
Voilà un échantillon. J'ai du mal à supporter les expressions toutes faites auxquelles on ne fait même plus attention telles que :
"Tu réfléchis trop."
"Tu passes du coq à l'âne."
Il y a bien sûr des tas d'autres exemples mais je n'ai pas envie de les écrire. J'écris ceci à 22h34 le 25/01/2017 et je suis crevée. Alors je vais dormir.

Dans l'antre de mon ÊtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant