Quelqu'un me tapote gentiment le bras.
— Ma chérie nous allons atterrir, commence à ranger tes affaires.
Des mots incompréhensibles sortent de ma bouche.
Je baille en essayant d'être le plus discrète possible mais c'est bien difficile après mon sommeil de plomb. J'en profite pour étirer mes muscles engourdis puis range mes quelques affaires laissées sur la tablette.
Du hublot, j'aperçois l'aéroport de Copenhague s'agrandir de plus en plus.
16h17.
Du regard j'essaie de capter la valise de mon père sur le tapis tournant.
— Là ! M'écriais-je en l'a pointant du doigt.
Mon père récupère sa valise et l'a tire grâce à ses roulettes.
— Avant de découvrir notre toute nouvelle voiture, j'aimerais bien prendre un petit café, pas vous ? Nous demande ma mère.
— Oh si !
Je pars à la recherche d'une cafétéria dans l'aéroport et une fois trouvée, je prends un cappuccino et deux macchiatos puis m'installe à une table. Mes parents n'arrivent que plusieurs minutes plus tard, mains entrelacées.
Ils s'installent face à moi et commencent à discuter de ce qu'on va faire ce soir.
— Un théâtre ? Un ciné ?
— Papa, on ne connaît rien d'ici et puis on ne sait même pas ce qui passe.
— Dit plutôt que t'as pas envie de traîner avec tes vieux parents, me dit-il la mine boudeuse.
— Vous n'êtes pas vieux...
— Tu as pris 18 ans avant-hier, on prend quand même un petit coup de vieux, me sourit ma mère.
En années peut-être mais cela ne se voit certainement pas sur leurs visages. Son visage encore jeune, n'est pas altéré par une seule ride. Le peu de maquillage qu'elle mette ne fait que l'embellir encore plus et ses yeux bleus océans ont fait fondre quantité hommes sauf que c'est mon père qu'elle a choisi, lui et lui seul et ce, depuis son adolescence. Ses cheveux blonds, presque platines, sont entretenus avec soin depuis toujours et les tenues qu'elle porte font toujours d'elle une femme confiante et sûre d'elle. J'ai toujours aimé ses goûts en matière de vêtements. D'ailleurs, il m'est même arrivé de lui piquer quelques habits notamment des blazers et mon père en a souvent rit. Il croyait voir ma mère plus jeune, à une exception près. Mes yeux. Eux, je les détiens de mon père. Ils sont verts émeraudes et peu de personnes les ont comme tel, ce qui nous rends presque, uniques.
— Enfin vieux... Je suis quand même musclé et...
Je ris doucement. Il secoue ses cheveux bruns et s'exclame :
— Beau comme un dieu !
A cette remarque, je pouffe. Beau oui mais comme un dieu, cela reste à voir. En attendant c'est vrai qu'il est sacrément musclé. Courir deux fois par semaine l'aide à rester en pleine forme, tout comme ma mère mais, ce qu'il aime c'est la musculation. Il lui est arrivé de venir dans la cuisine avec des haltères rien pour nous montrer à quel point il pouvait sans problèmes protéger les deux femmes de sa vie et ces moments devenaient épiques. Nous en gardions de magnifiques souvenirs.
Mon téléphone vibre.
« Tu dois être arrivée à Copenhague, j'espère que tu t'y plairas et que tu iras mieux que ces dernières semaines... Les cours sans toi sont déjà ennuyants, je ne sais pas comment je vais tenir sans ton rire et tes délires merdiques... »
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Lien fraternel [EN PAUSE]
Teen FictionA Copenhague, le 18 janvier 1992, des jumeaux naissent à l'hôpital Rigshospitalet. Le couple américain en question est enfin heureux d'avoir leur deux nouveaux-nés même si c'est en plein voyage d'affaire. Seulement, durant l'accouchement, l'un des d...