• Chapitre 2 - Elise •

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6h00 : Le réveil sonne.

Je soupire un instant avant de m'étirer et de me lever. Je prends mes vêtements de sport dans l'un des cartons et les mets. Je regarde rapidement sur internet le plan de la ville et prévois un trajet d'une heure. Il fait encore nuit et certainement très froid alors j'enfile gants et bonnet et m'étire une dernière fois avant de sortir de la maison. Je m'échauffe quelques petites minutes en faisant le tour de la résidence et enchaîne sur ma course sans plus attendre.

Le froid gèle mes joues mais je ne pense qu'à courir, courir et encore courir.

Courir dans une ville de nuit est assez spécial mais c'est le moment de la journée que je préfère. Il n'y a personne de réveillé à cette heure-ci, c'est une drôle de sensation à vivre au moins une fois dans sa vie.

L'espace d'une heure je m'empare des rues de la ville et les traverse à des rythmes différents afin d'augmenter ma vitesse maximale aérobie ainsi que mon endurance.

Une heure plus tard je rentre, pars directement me doucher puis m'habille.

Bien réveillée et prête à attaquer la journée je descends à la cuisine et déjeune avec ce que je trouve.

Croquant dans une pomme, je regarde mon téléphone. Le message que Matthew m'a envoyé hier n'a pas reçu de réponse, je me frappe intérieurement. Le pauvre, il risque de s'inquiéter. Je le rassure et lui envoie un message qu'il lira sûrement en se réveillant dans plusieurs heures.

Je lave mon verre dans l'évier et met la table pour mes parents puis remonte dans ma chambre et en regarde l'état.

— Bon et bien au boulot !

La musique à nouveau dans les oreilles j'aménage ma chambre, déplaçant meubles et cartons en tous sens.

Trois heures plus tard, je m'arrête, commençant à en avoir assez et descend. Mes parents sont entrain de déjeuner

— Bien dormi ? Leur demandais-je.

— Oui et toi ? On a vu que tu étais entrain de ranger ta chambre, on ne voulait pas te déranger.

— Oui oui, c'est vrai mais je commence à fatiguer de ranger.

— Alors laisse moi 10 minutes, je vais m'habiller, on va à l'animalerie acheter des oiseaux, me dit mon père avant de s'adresser de nouveau à ma mère. Ça ne te dérange pas chérie ?

— Pas du tout, je commencerais à ranger notre chambre.

— Ne te blesse pas en construisant l'armoire ! S'exclame-t-il en montant les escaliers.

— Prends-moi pour une gourde ! Réponds-t-elle.

— Je n'oserais pas !

Je regarde ma mère qui lève les yeux au ciel, se retenant bien d'aller lui courir après. Je me retiens de rire et essuie les quelques bols qui viennent d'être lavés en attendant mon père.




Des pépiements se font entendre en tout sens.

— Tu préfères lequel ?

— Je ne sais pas trop, j'aime bien les perruches bleues, elles ont une belle couleur, remarquais-je.

— Il va falloir mettre la cage à l'intérieur de la maison dans ce cas. Et les jaunes ?

— Elles sont bien aussi, tout  comme les inséparables, souris-je.

Un vendeur s'approche et demande si nous avons besoin d'un conseil.

Première communication avec un danois. C'est plutôt bizarre de parler en danois et non en anglais, comme depuis toujours, mais j'aime assez. Mon père a un peu de mal car il n'a pas réussi à tout apprendre de cette langue mais à nous deux nous nous en sortons très bien et nous sortons de l'animalerie avec un couple de perruches de couleurs différentes et un sac de graines. Nous mettons le carton dans la voiture lorsque mon père entre à nouveau dans l'animalerie.

Lien fraternel [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant