Je lace mes nouvelles chaussures de sport à mes pieds et descends l'étage.
— Max ! Viens ! On va courir !
Nous sortons tous les deux de la maison et commençons à courir. Mon chien, en à peine quelques jours a réussi à suivre mon rythme, à croire qu'il a toujours couru à cette allure.
Nous passons devant une boulangerie qui travaille déjà. J'entre en laissant Max devant la porte et demande trois croissants. Je ressors de la boulangerie puis reprend ma course, un petit sachet entre les mains.
— Et non petit coco, ce n'est pas pour toi. Je te passerais des croquettes en rentrant !
Nous courons encore vingt bonnes minutes avant d'arriver à la maison. Max est tellement fatigué qu'il plonge sa tête dans sa gamelle d'eau et se secoue dans tous les sens.
— Non ! Max ! Il va y avoir de l'eau partout !
Je vais chercher un torchon dans la cuisine et essuie les gouttes qu'il laisse au sol. Il me lèche le visage pour se faire pardonner, je ris. Je reviens dans la cuisine et déjeune. Mes parents se lèvent au même moment.
— Pas trop stressée ?
— Si tout de même. J'espère me faire au lycée...
— Ça va aller, ne t'en fait pas. Il n'y a aucune raison pour que tu ne t'y fasses pas. Tu es pleine de vitalité, souriante, sportive et magnifique !
Je pouffe.
— Mais oui bien sûr ! Bon je vais m'habiller ! Bonne journée !
— Merci à toi aussi Élise !
Je monte à l'étage, me douche et m'habille. Je maquille mes yeux et brosse mes cheveux blonds en les laissant à l'air libre puis attrape mon sac, mon manteau et mon bonnet et file à ma voiture.
J'ai un peu hésité avant de me rendre au lycée avec ma voiture puisque ce n'est pas une simple voiture qui passe à l'abri des regards mais je ne compte ni marcher ni prendre le bus et puis vu que mes parents démarrent leur première semaine de travail, ils ne peuvent pas m'emmener.
Comme je le redoutais, lorsque je sors de ma voiture, de nombreux regards sont braqués vers moi mais j'y fais abstraction.
Dans le lycée, je regarde les nombreux panneaux indicatifs et entre dans la vie scolaire. Croyant que je ne parlais pas danois, ils me parlent anglais. Je leur réponds danois, pas la peine qu'on me prenne pour une ignorante.
Une fille écarquille les yeux en me disant que mon accent est incroyable. Je signe tout de même les papiers qu'elle me tend et elle me fait gentiment une visite du lycée afin que je ne me perde pas dès le premier jour. J'aurais aimé entrer en même temps que les élèves mais la visite dure plus longtemps que prévue puisque nous croisons le directeur.
— J'espère que vous vous plairez ici Mademoiselle Turner.
— Je l'espère aussi Monsieur, souris-je.
— Vous avez quel cours ?
Je regarde mon emploi du temps.
— Mathématiques.
— Salle 201 je suppose ?
J'acquisse. La pionne repart à la vie scolaire, il m'accompagne devant ma salle. Il toque, nous entrons.
Tous les élèves se lèvent, en profitant pour me dévisager mais je fais de même.
— Voici votre nouvelle camarade de classe, j'espère que vous ferez preuve d'amabilité avec elle. N'hésitez pas à lui faire découvrir notre beau pays puisqu'elle n'est arrivée que mardi dernier en fin d'après-midi et n'a pas pu aller dans tout Copenhague. Sur ce, bonne journée à tous.
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Lien fraternel [EN PAUSE]
Teen FictionA Copenhague, le 18 janvier 1992, des jumeaux naissent à l'hôpital Rigshospitalet. Le couple américain en question est enfin heureux d'avoir leur deux nouveaux-nés même si c'est en plein voyage d'affaire. Seulement, durant l'accouchement, l'un des d...