Je sors de la maison d'Emily en claquant la porte. Son comportement m'agace tout comme la brochette de mensonge qu'elle essaie de me faire gober.
— Anton ! Reviens !
Le vent glacial du matin s'engouffre sous mon manteau mais ma colère est telle que je ne m'en préoccupe pas. A vrai dire, ça me fait plutôt du bien.
Je monte sur ma moto et démarre sans plus tarder.
Une fois chez moi, dans ma chambre, je me change en laissant mes habits précédents joncher le sol. J'enfile mes baskets et m'en vais courir, les écouteurs dans les oreilles, la musique presque à fond.
Je silionne les rues de Copenhague, laissant mes jambes me mener où elles veulent.
Mon téléphone sonne. Je décroche tout en gardant mes écouteurs.
— Anton ?
— Que veux-tu de ci tôt Manu ? Demandais-je en traversant une place qui allait regorger de monde dans quelques minutes à peine en raison des fêtes de fin d'année.
— Ta copine est à la maison, elle n'arrête pas de chialer, t'as fait quoi encore ?
La rage monte en moi au moment même où il prononce « ta copine ».
— Elle arrête pas de chialer cette gamine aussi !
— T'es entrain de courir ?
Mon essoufflement lui réponds.
— Et tu ne me préviens pas ?
— J'avais besoin d'être seul.
Les files de voitures se rendant au travail ne m'empêchent pas de continuer ma course.
— Hein ?
Entre le bruit des voitures, la voix de Manu se perd.
— J'entends rien !
— Je disais qu'elle...
Une voiture freine juste à temps quand je traverse. Elle klaxonne. Je poursuis ma route.
La pluie a décidé de se montrer et pas qu'un peu. De grosses gouttes s'écrasent sur mon visage. Je mets ma capuche.
D'abord Emily qui me ment à une énième reprise puis qui chiale à la maison et maintenant la pluie. Journée de merde.
La conversation avec Manu ayant été coupé, je ne prends pas la peine de rappeler. Je ne veux plus entendre parler de la garce et de ses pleurs qui attendrissent tout le monde sauf moi. Elle fait sa petite victime mais elle est à des milliers de kilomètres de l'être.
Mon meilleur ami a l'air de l'entendre d'une autre oreille. Il rappelle.
— Je cours mec ! Lui rappelais-je.
Le boulevard face à moi est plein de voitures qui essaient tant bien que mal d'avancer mais visiblement il y a un bouchon, sûrement dû aux éboueurs qui ramassent encore les ordures sur les trottoirs après la manifestation phénoménale qui a eu lieu hier après-midi.
Je profite de ce bouchon pour le traverser.
— Dit lui que t'en a ras le bol d'elle, enfin je ne sais pas mais elle n'arrête pas de t'énerver mec !
— Mais c'est ce que j'ai fais hier soir ! Elle m'a drogué cette pute ! Criais-je presque tellement le souvenir du verre qu'elle m'a tendu me donne désormais une envie de meurtre.
Je regarde rapidement de droite à gauche et contourne quelques voitures. De loin je remarque que j'avais raison. Les éboueurs bloquent le passage à cause de leur camion. Les voitures vont devoir attendre encore de bonnes minutes avant que cela ne soit débloqué.
Arrivé au centre du boulevard, les conducteurs s'énervent et se mettent tous à klaxonner vivement. Manu gueule à travers mes écouteurs car il se doute que je n'arrive pas à l'entendre mais je n'entends pas plus. J'enlève ma capuche, voyant très bien qu'elle ne me sert plus à rien étant donné que je suis trempé.
Un bruit strident, bien différent des klaxons, me sort de la conversation que j'essaie tant bien que mal de percevoir. Le souffle court, je m'arrête l'espace d'une seconde afin de voir d'où provient ce bruit.
Quelque chose que je ne distingue pas vraiment à cause des cordes qui tombent arrive droit sur moi à une vitesse vertigineuse. Mon cerveau ne met pas beaucoup de temps à se rendre compte que je suis au piège. Une voiture bloque mon passage devant en ayant avancé parce que le bouchon commençait à s'estomper. Je veux reculer afin de laisser passer ce motard fou furieux mais une portière s'ouvre, me poussant dans la gueule du loup. La moto ne freine pas. Je lâche un cri strident.
— Anton??
Mes yeux jouent en tout sens, essayant de trouver une échappatoire mais c'est trop tard.
Beaucoup trop tard.
Tout vole en éclats. La moto, son conducteur, la portière et moi.
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Et me revoilà pour un tout nouveau livre, une toute nouvelle aventure!
J'espère que le prologue vous a plût! N'hésitez pas à commenter et à me dire ce que vous en pensez, ça fait toujours plaisir :)
Pour ceux qui me connaissent pour mes autres livres (Un nouveau départ et L'espoir d'une vie), ce livre est vraiment différent de ce que vous avez pu lire auparavant avec moi. Même si, je l'avoue, il y a une sorte de mystère caché durant tout ce livre... Vous qui aimez tant les secrets, à vous de découvrir ce qui se cache avant la fin mes détectives!
#Lien fraternel (28/01/17)
😚
~ CrazymarieGigi ~
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Lien fraternel [EN PAUSE]
Подростковая литератураA Copenhague, le 18 janvier 1992, des jumeaux naissent à l'hôpital Rigshospitalet. Le couple américain en question est enfin heureux d'avoir leur deux nouveaux-nés même si c'est en plein voyage d'affaire. Seulement, durant l'accouchement, l'un des d...