• Chapitre 8 - Elise •

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Je rentre dans la maison, enlève mon manteau ainsi que mon bonnet et me jette sur le canapé. Mon chien saute sur le canapé en me léchant la joue.

— Max ! Riais-je. Arrête avec ta bave !

Je frotte mes yeux et baille. Les deux derniers jours de la semaine ont vraiment été intenses. Le programme scolaire danois et le programme américain ont certes des similitudes mais ils ont aussi des différences. Or, il a fallu me faire à leurs chapitres différents.

— Élise ?

A l'entente de cette voix féminine que je connais par cœur, je remets le chien au sol et cours droit sur ma mère qui entre après une semaine d'absence.

— Maman !

Elle me sert dans ses bras, je fais de même.

— Comment est Dubaï ? Lui demandais-je, les étoiles dans les yeux.

— Je te montrerais des photos mais avant, file te préparer. Ton père nous invite au restaurant.

— Sérieux ?

— Oui, me sourit-elle. J'ai reçu son message en sortant de l'avion. Il nous attends devant le Kiin Kiin à 20h00.

— Le Kiin Kiin ?

Elle hausse les épaules, me laissant voir qu'elle ne sait pas non plus ce que restaurant propose en matière de repas mais, connaissant mon père, cela doit pas être un restaurant prit au hasard.

— Tu as beaucoup de devoirs pour lundi ? Me demande ma mère en entrant dans la cuisine peu après s'être débarrassée de sa valise.

— J'ai un cours d'espagnol à apprendre, une liste de mots de vocabulaire en chinois, deux exercices de physiques et cinq exercices en maths je crois, lui dis-je en regardant mon chien qui, à son plus grand bonheur, n'a pas la vie d'un humain pleines de devoirs.

— Je me fais une tisane, va apprendre ton chinois, je te le ferais réciter si tu veux.

Je monte mon sac à l'étage en soupirant. Tout ce que j'ai envie de faire c'est justement ne rien faire. Mais si j'apprends mon chinois ce soir et fait tous mes exercices avant d'aller au restaurant, je serais contente d'en être débarrassée pour le reste du week-end. Alors, prenant mon courage à deux mains telle une élève sérieuse, j'apprends mon chinois.

— Comment écris-tu et prononces-tu « joyeux anniversaire » ?

— Mais c'est pas dans ma liste de vocabulaire !

— Peu importe, j'aime bien t'entendre parler chinois, j'ai l'impression de rien comprendre.

— Parce que tu ne comprends rien, affirmais-je tout en me retenant de rire.

Elle me frappe le crâne avec le bout de mon cahier, nous rions puis reprenons.

— Terminer ses études ?

— Bì yè.

— Entrer dans une école ?

— Rù xué.

— Faire connaissance, se lier d'amitié, devenir ami ?

— Jiāo péng you.

J'ai quelques fautes mais l'ensemble est là, je relirais une fois avant de dormir dimanche. Il n'est que 18h15 alors j'ai encore le temps de faire mes mathématiques et ma physique.

Voyant que je bloque sur un exercice de physique, ma mère, qui fait de nombreuses allées et venues entre ma chambre et sa petite salle de repassage, regarde de plus près.

Lien fraternel [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant