Partie 11

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L'heure des examens estpresque là. Dans ma tête c'est le désordre complet. J'ai du mal ày voir clair dans mes idées. Le stress monte. Pourtant je suis sûred'être parfaitement préparée. Cinq minutes avant d'entrer dans lasalle d'examen je ne suis plus qu'une boule de nerfs. J'ai hâte d'enfinir. Quand j'en sors je pousse un grand soupir de soulagement, mêmesi je sais que ce n'est que le début d'une longue série. À lapause de midi j'ai la surprise de retrouver Angeline devant la fac.Nous affichons toutes les deux un large sourire lorsque nous nousvoyons. C'est un bonheur de la voir. Nous avons un vrai plaisir àmanger ensemble et à partager un bon moment tout en discutant. Avantde nous séparer elle me dit :
- Viens chez moi ce soir. Même sic'est juste pour quelques minutes.
- Je ne sais pas trop. On aencore une grosse journée demain.

- Alors dors à lamaison. J'ai envie d'être avec toi.
- Moi aussi tu sais.


Finalement j'accepteen lui promettant de venir dès que je peux. Nous nous serrons l'unecontre l'autre avant de nous séparer. Nous revenons en salled'examen avec du soleil dans les yeux. Je la sens près de moi toutau long de l'après-midi. Je sais qu'elle est avec moi par la pensée.Au final cette journée se passe bien. Je tombe sur des sujets que jeconnais bien. Je me montre inspirée et pertinente dans mesarguments. En revanche je vois Yaëlle et Flo faire la têteplusieurs fois. Une fois sortie de là, je me précipite chez moichercher des affaires pour la nuit et le lendemain et cours chezAngeline. Je suis impatiente de la revoir. Je la retrouve dans sachambre où nous nous prenons dans les bras d'emblée. Nous restonslongtemps comme ça, debout et enlacées l'une contre l'autre. Aucunede nous n'a envie de bouger. Je cherche du réconfort dans ses bras.C'est pareil pour elle. Nous nous serrons toujours plus fort.

- Ta poitrine est chaudema chérie. Lui dis-je.

- Elle se languit de toimon amour.
- Ne me quitte pas.

- Impossible.

C'estavec déchirement que nous nous séparons. Nous passons le reste dutemps à discuter, faisant le bilan cette première journéed'examens. Elle a eu autant de chances que moi et est satisfaited'elle. La voir ainsi me fait du bien. Le soir venu je tombe desommeil. Je m'écroule littéralement sur le lit, incapable de fairele moindre mouvement supplémentaire. Je sens Angeline qui merecouvre du drap avant de s'y glisser. Elle m'enlace et murmure : «bonne nuit mon amour. » Je mets mes mains dans les siennes etm'endors, bercée par sa tendresse. Le lendemain matin elle décidede m'accompagner. Devant les portes de l'université, avant qu'on sesépare, Angeline me retient et m'embrasse. « Pour te porter chance» dit-elle avant de s'éloigner. En la voyant partir, je ne peux pasm'empêcher de prononcer son nom, ce qui la fait s'arrêter et seretourner. Je cours vers elle et la prends dans mes bras une dernièrefois.
- Rejoins-moi ce soir. Lui dis-je en la lâchant. À montour de te faire partager mon lit. Tu viendras ?
- Je n'attendsque ça. Me répond-t-elle avant de partir pour de bon.

Lajournée est épuisante. Je n'ai qu'un seul examen mais je doistravailler le reste du temps. Je suis complètement exténuée quandje rentre chez moi. Seule la perspective de retrouver Angeline memotive. En rentrant je m'allonge directement sur mon lit etm'assoupit. Je me réveille quand je sens un souffle chaud sur monvisage. Puis on m'embrasse le front et la joue. J'ouvre les yeux etdécouvre Angeline penchée sur moi. Son visage doux et ses yeuxclairs m'éblouissent.
- On fait un petit somme ?Demande-t-elle.
- Angeline !
- Ta mère m'a ouvert. Bonjour moncœur.
- Je suis tellement contente de te voir.

Je laprends dans mes bras et la bascule pour la faire allonger à mescotés. Je l'embrasse tout en la collant contre moi. Pendant unmoment nous ne bougeons pas. Nous restons là à nous câliner, ànous échanger des regards et des mots doux. C'est elle qui me pousseà bouger.
- Il faut qu'on travaille un peu. Dit-elle. On doitencore se préparer pour les prochains examens.
- Je suis fatiguéeAngeline.
- Je croyais que tu voulais avoir ton diplôme.
-Prends pitié de moi s'il te plaît.
- Au boulot mapuce.
Résignée, je me lève de mon lit et la rejoins au bureau.J'essaye de me concentrer mais mon esprit est ailleurs.
- Où estton livre d'éco ?
- Dans mon sac.

Elle se lève et sedirige vers celui-ci pour fouiller dedans. En la regardant je suisprise d'un sursaut. Mes battements de cœurs accélèrent. Un frissonme parcourt le corps. C'est une déesse qui se tient en face de moi.Elle me semble irrésistible. Elle m'attire inévitablement. Je melève à mon tour et m'approche d'elle. Surprise, elle laisse tomberle livre en se retournant. « Qu'est-ce que tu fais ? »s'interroge-t-elle quand nos regards se croisent. Je ne réponds pas.Je me contente de la prendre dans mes bras. Elle met les siens autourde mon cou. J'embrasse le sien puis vient rencontrer sa bouche. Illui faut un moment pour reprendre son souffle après ça.
- On nedevrait pas. Tu as raison, on doit se concentrer sur les examens.

Une rencontre d'été [girlxgirl]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant