Chapitre 3:

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      Nevra observait les villageois qui venaient de faire rentrer leur "part du contrat" à l'intérieur de leur enceinte. Edoëran venait donc d'entrer, avec toutes ces femmes à qui, il l'espérait, il n'arriverait rien. Il en avait séduites plusieurs pendant le chemin et n'aimerait pas qu'on leur fasse de mal... Le Vampire observa encore un peu les villageois avant de partir.

. . . . .

      Edoëran regarda le village dans lequel il venait d'entrer. Il y avait de petites maisons de bois qui pouvaient accueillir une famille entière -du moins si elle n'était pas trop nombreuse- et qui semblaient agréables et chaleureuses. Le problème, c'était qu'il n'y avait pas de familles. Il ne voyait ni femmes, ni enfants. A la place, tout au fond du village, il n'y avait qu'un immense cimetière fait de croix en bois. Et puisqu'ils avaient demandé des armes et qu'ils avaient ceint leur village d'une muraille, il pouvait en déduire qu'ils avaient été attaqués. Cette tribu était sûrement trop fière pour leur demander de l'aide. Il décida donc d'utiliser ses "charmes féminins"- comme le disait Nevra- pour questionner un jeune guerrier à la peau basanée, aux yeux verts détonnants et aux cheveux châtains foncés. Il s'approcha de lui et joua à la jeune fille inquiète.

  Edoëran: "Excusez-moi... Mais qu'est-ce qu'on fait ici? Et, euh... Qu'est-ce que c'est que toutes ces tombes?"

Le guerrier, qui devait avoir son âge mais faisait bien vingt centimètres de plus que lui, baissa la tête pour le regarder dans les yeux et lui fit un sourire rassurant.

?: "Désolé, c'est vrai que ça doit faire peur. Mais ne t'inquiètes pas, il ne vous arrivera rien de mal. Et toutes ces tombes..."

Son regard fixa la forêt qu'on voyait par-dessus la muraille et se durcit. Cela semblait difficile pour lui d'en parler, mais Edoëran n'avait pas le choix. Il avait besoin de ces renseignements. Le jeune Elfe décida de faire ce que n'importe quelle personne pourvue de sentiments ferait à un ami -bien que ça n'en soit pas un- c'est-à-dire le prendre dans ses bras. Le guerrier paru surpris. Edoëran, lui, n'appréciait juste pas de devoir se mettre sur la pointe des pieds.

  Edoëran: "Pardon. Je comprendrais que vous ne vouliez pas en parler. Quoi qu'il soit arrivé, ça doit être dur pour vous."

Une petite voix dans sa tête lui dit "bingo" quand ses bras vinrent s'enrouler autour de sa taille. En l'amadouant avec cette fausse image de lui, il aurait sûrement plus de chances d'obtenir ce qu'il désirait. L'autre le lâcha et détourna le regard, les joues rouges et se grattant la tête d'un air gêné.

  ?: "Mh... Ouais... Merci..."

Il lui fit ensuite un grand sourire auquel il répondit par un sourire bien plus mignon. Il remplissait son rôle à merveille, tant mieux d'ailleurs! Il pourrait peut-être faire du théâtre, à son retour...

  ?: "Au fait, je m'appelle Oruo. Et toi?

  Edoëran: -Kala. Enchantée, Oruo!

  Oruo: -De même! Dis-moi, le Pimpel qui te suis, c'est ton familier?

  Edoëran: -Oza? Oui, c'est mon familier. Vous en avez aussi?

  Oruo: -Bien sûr, le mien s'appelle Kanokä. Attends, je vais l'appeler."

Il siffla et un peu plus tard, un gigantesque Ocemas apparu d'entre deux maisons. Le grand ours blanc s'arrêta devant son maître et Edoëran recula de quelques pas. Ca les tuerait de prendre des familiers plus mignons et, surtout, moins dangereux?! Oruo commença à caresser l'immense bête qui sembla apprécier et lui donna un "gentil" coup de patte... qui envoya son maître valser à plusieurs mètres de là. Le jeune guerrier se rassit comme si rien ne s'était passé et éclata de rire. Reprenant son sérieux, il demanda à Edoëran:

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