Where Are You, Love ? | LS

Chapitre 8

J'aime mon fils. J'aime vraiment mon fils plus que tout sur cette Terre et je ne pourrai pas vivre sans lui dans ma vie, vraiment. Mais pourtant, ce matin, à 7h, j'aurais facilement pu me passer de lui. J'aurais pu me passer de ses cris, de son énergie débordante et de son saut sur mon lit, me brisant les jambes au passage.

Harry est partit à presque trois heures du matin. Nous avons discuté et parlé, et encore discuté, si bien que nous n'avons pas vu l'heure défiler. Il ne s'est rien passé entre Harry et moi mais plusieurs fois j'ai eu l'impression qu'il voulait m'embrasser.

C'était comme s'il se perdait dans mon regard quand je lui parlais. Il bloquait sur mes yeux, puis sur mes lèvres, puis semblait reprendre conscience quand je lui demandais s'il m'écoutait. Alors oui, je crois qu'il a voulu m'embrasser à plusieurs reprises, mais qu'il n'y est jamais parvenu. Et je crois que j'attendais aussi qu'il le fasse.

C'est bizarre, cette façon que nous avons d'être timides alors que nous nous sommes déjà embrassés et que nous avons déjà faillit coucher ensemble. C'est comme si les choses étaient devenues plus sérieuses, plus précieuses et qu'il y avait maintenant un réel enjeu entre nous. Il n'y a plus cette sérénité de se dire que, quoiqu'il arrive, on ne reverra pas la personne après avoir couché avec elle. La sérénité des coups d'un soir, des histoires sans lendemain.

Après avoir prit le petit-déjeuner avec Noé, je joue avec lui aux petites voitures. Nous faisons la course sur son tapis représentant un circuit de voiture. J'adore jouer avec mon fils, voir son imagination être mise à l'épreuve. Je suis comme émerveillé devant lui. Puis je repense que nous sommes samedi, et que l'on pourrait sortir cette après-midi, se promener, peu importe, malgré la fatigue qui m'accable.

-Noé, qu'est-ce que tu aimerais faire cette après-mi-

La sonnerie de mon téléphone me coupe dans ma question. Le nom d'Harry s'affiche à l'écran et je souris bêtement en décrochant.

-Allo ?

-Bonjour Louis, tu vas bien ?

-Fatigué mais ça va. Et toi ?

-Je vais très bien. Je le sens sourire à l'autre bout du fil. Hm, je voulais te demander, enfin, je voulais surtout t'inviter, enfin vous inviter, tu sais, toi et Noé... Je l'entend prendre une grande inspiration. Tu accepterais que l'on passe l'après-midi à la fête foraine, tous les trois ? Je sais que c'est un peu à la dernière minute, tu as peut-être quelque chose de prévu d'ailleurs mais-

-Oui ! Oui Harry, on serait ravis Noé et moi.

-Ah euh, ok, super alors. On se rejoins là-bas du coup ?

-Oui.

-À 16h, c'est bon ?

-C'est parfait. À plus tard.

-À plus tard.

Et je souris encore plus en raccrochant.

-Nono ! On va à la fête foraine cette après-midi ! Je l'informe, très enjoué.

-Ouaiiis !

Noé saute de joie, un sourire immense sur le visage et je suis encore plus heureux de le voir ainsi.

Et cette façon dont Harry a dit tous les trois, comme si nous étions... une famille. Je sais qu'il est bien trop tôt pour penser à des choses aussi énormes mais je ne pas m'en empêcher. C'est l'impression que j'ai eu et ça fait du bien, d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher.

-

Noé et moi sommes en route pour la fête foraine. Je crois que je suis aussi excité que Noé sauf que, si mon fils est excité à l'idée d'aller faire du manège et de manger des sucreries, moi je suis excité à l'idée de revoir Harry.

J'ai appelé Cara, pour savoir si elle pouvait garder Noé quelques heures ce soir. J'ai dans l'idée de passer un peu plus de temps seul, avec Harry. Bien évidemment Cara s'est fait une joie d'accepter.

Noé et moi arrivons à l'entrée de la fête et, au milieu de la foule, j'aperçois Harry, les mains dans les poches de son manteau noir. Il sourit quand il nous voit et nous sommes tous les deux gênés quand on ne sait pas comment se saluer. Finalement nous nous faisons la bise et c'est... étrange. Harry ébouriffe les cheveux de Noé en guise de salut et nous pénétrons dans la fête. Je crois qu'Harry n'est pas très à l'aise avec les enfants mais je ne lui en veux pas. Si je n'étais pas père, je serai probablement encore moins à l'aise que lui.

Noé est émerveillé de toutes les lumières et de tous les bruits qui nous entourent. Il aimerait faire de tous les manèges et je suis heureux de voir ses petits yeux bleus briller autant. Finalement, la première attraction de Noé sera le carrousel. Mon petit blondinet choisit de monter un beau et grand cheval blanc et il patiente avec difficulté que tous les enfants soient installés. Le manège démarre finalement et le sourire qu'affiche Noé me comble de bonheur. Je remercie Harry intérieurement d'avoir eu cette idée.

-Il a l'air de s'éclater ! S'exclame Harry en riant.

-Oui, clairement !

Nos regards se croisent et s'accrochent quelques secondes puis nous rions légèrement, tous les deux gênés. C'est tellement ridicule.

Noé nous fait coucou de sur son cheval et nous lui répondons avec une main agitée et un grand sourire.

-Merci de nous avoir invité. C'était une super idée. Je lâche finalement.

-Je me suis torturé l'esprit à chercher une sortie que l'on pourrait faire et qui plairait à Noé en même temps et puis, je me suis souvenu de la fête.

-C'est... C'est adorable de t'être donné tant de mal pour nous.

-C'est rien. Vous en valez la peine.

Harry me sourit franchement et mon cœur palpite. Il est tellement attentionné.

La tour de carrousel est terminé et Noé aimerait déjà remonter dessus. J'essaye de trouver un compromis. Nous faisons un tour dans la fête, un autre manège, je lui offre une sucrerie et avant de repartir, Noé aura le droit de refaire un tour de carrousel. Mon fils semble d'accord et je suis heureux que les choses se passent si simplement.

Nous marchons, au milieu des stands de crêpes, de barbe à papa et de gaufres, au milieu des attractions à sensations plus ou moins fortes et au milieu des stands où nous pouvons gagner toutes sortes de cadeaux.

Noé voudrait finalement faire un tour de chenille. L'attraction est un peu plus violente que le carrousel pour un enfant de trois ans, et Harry et moi l'accompagnons alors. Noé est assit entre nous deux, je crois qu'il est un peu serré mais il sourit de toutes ses dents alors je pense que ça n'a aucune importance pour lui.

Après le tour de chenille, Noé aimerait faire la pêche au canard. Je paye alors et Noé s'empare de la petite canne à pêche mais son manque de dextérité fait qu'il ne parvient pas à attraper de canard. Avant que je n'ai le temps de le faire, Harry se place derrière Noé et l'entoure de ses bras. Il pose sa grande main autour de celle toute petite de mon fils et accompagne son geste. Noé et Harry parviennent à attraper un premier canard et ma petite tête blonde sautille de joie. Ils en attrapent un deuxième, puis un troisième et ainsi de suite, jusqu'à ce que son petit bac déborde de canard. Noé a alors le droit de choisir un cadeau et il choisit une petite souris en peluche.

Noé est fier d'avoir gagné un cadeau, Harry semble heureux d'avoir aidé Noé et moi, je suis comblé de les voir complices tous les deux.

Après la pêche aux canards, nous faisons un arrêt bien mérité au stand de barbe à papa. Harry offre une barbe à papa à Noé et une autre énorme que nous partageons tous les deux. La nuit est tombée depuis un moment déjà et il est l'heure de rentrer. Bien sûr, Noé n'a pas oublié son tour de carrousel que je lui avais promit et il remonte sur le même cheval blanc que la première fois, toujours aussi fier.

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Vraiment désolée pour l'attente, je n'ai pas d'excuse !
Merci de me lire,
🖤