Cet article répondra normalement à une demande de coralyne13
Voilà, vous êtes prêt. Vous avez appliqué plus ou moins les millions de conseils qu'on vous a donnés ici ou ailleurs. Votre lettre est prête, reste plus que des détails à peaufiner en fonction des maisons d'édition visées. Votre synopsis est au poil et vous avez votre liste de maisons d'édition.
Bon bah vous attendez quoi ? Faut y aller maintenant...
La peur...
Il est bien possible qu'avant d'envoyer le premier manuscrit et en attendant la première réponse, vous soyez un peu inquiet. C'est normal, après tout c'est votre bébé qui prend son envol.
Mais c'est pas une raison pour ne pas l'envoyer. Après tout le boulot que vous avez accompli, attendre ne servirait à rien. Évidemment, il est toujours possible de l'améliorer, la perfection n'étant pas de ce monde. Mais si vous avez fait de votre mieux, si vous avez suivi ou au moins analysé les retours de vos bêta lecteurs, je pense que vous êtes au taquet ;)
Donc, on peut envoyer...
C'est quand qu'on envoie ?
Soyons clairs, pour beaucoup d'auteurs qui ont été sélectionnés, s'il y avait une part de talent (des fois on se demande, mais bon...) il y aussi une part de chance. Être au bon endroit au bon moment est un facteur très très très très (oui vraiment très) important. Vous écrivez sur le SM gentillet avec une héroïne qui se mordille les lèvres abondamment ? Le créneau était grand ouvert en 2016 mais ça y est, c'est fini. Vous faites de la fantasy sur un apprenti sorcier qui rentre dans une école de magie ? Là, c'est vraiment trop tard, désolé. Vous faites dans le Vampires sexy qui b..., qui n... enfin qui a pas mal de relations avec la gente féminine (ou pas), va falloir vous serrez, c'est toujours à la mode, mais la production commence à être un peu saturée...
En plus, donc, d'avoir la chance d'écrire une histoire qui soit dans l'air du temps, mais pas trop quand même, il y a aussi des moments dans l'année où il est mieux d'éviter d'envoyer son manuscrit. Juillet/Aout, pour commencer. Bah oui, les éditeurs aussi prennent des vacances. Votre tapuscrit se retrouve au milieu d'une pile énorme et a donc encore plus de chance de finir perdu. On évitera aussi les périodes de rentrée littéraire (septembre) dans les grosses maisons. Et puis globalement les fêtes de fins d'année.
« C'est bon je peux envoyer ? »
Et après, on envoie quoi ?
Un fichier Word (doc ou docx), un PDF ? Et les interlignes ?
Encore une fois, chaque éditeur veut potentiellement quelque chose de différent de son voisin. Mais en général, ça tourne entre doc, RTF et PDF. Pour ce qui est de la taille de caractères et des marges : lorsque vous faites une soumission électronique, ils ne sont pas toujours trop regardants, puisqu'ils peuvent tout changer. Sauf dans le cas du PDF. Ajoutez systématiquement nom et coordonnés sur la page titre. Les fichiers électroniques voyagent pas mal par mail ou clef USB et votre nom peut ne plus y être associé assez facilement. Je rajoute aussi toujours les numéros de page, par habitude. Fut une époque où je mettais aussi mon mail et mon nom en en-tête ou pied de page, mais finalement, c'est peut-être too much ;)
Envoyer un Epub ? Je ne sais pas du tout si c'est bien ou non. Donc dans le doute, je ne le fais pas. Sauf pour l'Atalante qui stipule clairement qu'ils les acceptent. À vous de voir.
Si vous envoyez en papier, pensez à relier votre document. Mettez aussi votre nom et vos coordonnées sur la page de titre (au minimum un mail). La lettre d'accompagnement (on en a parlé) n'est pas non plus en option. Montrez que vous êtes poli, c'est vraiment le minimum...
Là encore, il y a des partisans, vu le prix que ça coute, d'envoyer un vrai livre. Je ne suis pas spécialement pour. Disons que pour le comité de lecture (prendre des notes et tout, ça doit pas être très pratique. Je ne le conseillerais donc pas...
Vous pouvez aussi déposer votre manuscrit directement à l'accueil de la maison d'édition. J'insiste : à l'accueil ! Ne demandez pas un rendez-vous avec le directeur d'édition « pour être sûr que ça lui sera remis ». Le personnel d'accueil à l'habitude et est payé (entre autre) pour ça (recevoir le courrier... pas juste votre manuscrit).
En revanche, les salons et événements ne sont pas de bons endroits pour donner votre manuscrit. Vous pouvez voler quelques minutes de son temps à un éditeur et lui parler de votre projet, mais ne lui donnez rien. En salon, un éditeur se balade avec une équipe, des sandwichs, des cartons de livres, une déco pour le stand, des stylos de rechange, un ordinateur portable et plein de problèmes d'organisation. Si vous lui donnez votre enveloppe, c'est le premier truc dont il se débarrassera s'il a besoin de lâcher du lest... Prenez sa carte, essayez de vendre votre projet (si vous ne dérangez pas à ce moment-là) et envoyez lui ensuite par mail (avec son accord) ou par la voie classique.
C'est fini ?
Les étapes principales ont toutes été décrites, si je ne m'abuse. Mais je n'en ai pas encore fini avec ce « guide », on a encore des choses à se dire les jeunes. Déjà, on va un peu parler de délai, dans le chapitre suivant. On discutera sur les appels à textes, la promotion et un petit détour sur l'auto-édition que je connais plutôt pas mal aussi...
Allez, parlez-moi de vous : qui a ou va envoyer un manuscrit dans un délai de six mois, là ?
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Devenir écrivain.e et en vivre...
De TodoCeci est un guide pour vous aider à comprendre le monde du livre, vous préparer, vous et votre texte avant de contacter un ou des éditeurs. Vous trouverez ici une petite compilation de conseils sur comment s'y prendre pour choisir une maison d'édi...