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On est d'accord : vous avez trimé comme un dingue pour que votre livre trouve un éditeur. Votre éditeur vous a fait un magnifique livre, votre histoire est merveilleuse, les SP ont été envoyés à une centaine de blogueurs et de journalistes. Maintenant, vous n'avez plus qu'à regarder la courbe des ventes monter en flèche. C'est bien ça ?

Vous n'êtes personne !

Eh bien non ! Non seulement, la courbe des ventes ne montera pas en flèche, mais en plus, elle risque de ne pas monter du tout, si vous ne faites rien pour.

La raison est très simple : personne ne vous connait. Et la plupart du temps, on n'a pas très envie de claquer 20€ dans le livre d'un auteur qu'on ne connait pas, à moins qu'il soit issu d'une maison d'édition qu'on aime ou qu'on en ait entendu parler par d'autres, en bien. Et c'est là où ça devient un peu compliqué. Car vous pourriez avoir la chance de signer chez un grand, voire très grand, éditeur. Ou bien de signer chez un éditeur qui est tout neuf, qui n'a pas forcément beaucoup de moyens ou qui officie au niveau régional. Et là, ça fait toute la différence en termes de ventes. Du moins, ça pourrait faire toute la différence, si vous ne mettez pas un peu la main à la pâte.

En clair, un géant de l'édition aura potentiellement les moyens de vous faire de la pub dans les bons endroits et de faire de vous une star. Est-ce qu'il en aura envie, c'est une autre question, mais en tout cas, il pourra le faire. Un éditeur régional ou tout neuf et avec un budget minimaliste, ne pourra pas se permettre de coller des affiches géantes sur le bord de l'autoroute, dans le métro ou sur le site d'Amazon.

*Aparté*

Soyons honnête deux minutes, mêmes les grands éditeurs rechignent généralement à faire de la publicité. Ça coûte très cher pour un retour pas évident. Du coup, ils ne le font que pour leurs têtes d'affiche, terme Ô combien à propos.

*Fin d'aparté*

La pub

Donc, il semble évident que votre livre ne sera pas connu de tous au moment de sa sortie. Il va falloir faire de la pub. Et comme je viens de le dire, la publicité classique (Affichage, magazine ou sites web) ça coûte bonbon et c'est pas toujours très efficace.

C'est là que les SP entrent en jeu d'ailleurs. C'est la première publicité que vous aurez, comme je l'ai dit dans le chapitre précédent. Mais, comme je l'ai dit également. Les journalistes et blogueurs liront votre bouquin seulement s'ils en ont envie, et ils publieront une critique quand bon leur semblera. Potentiellement jamais, donc.

Reste les réseaux sociaux ! C'est un très bon outil de communication, pas cher et potentiellement très efficace. Le problème est que sur les réseaux sociaux, vous n'atteignez que vos followers. Potentiellement, s'ils vous retweetent ou vous partagent à leur tour, vous pouvez gagner quelques vues, mais c'est assez rare. Au final, même sur les réseaux sociaux, vous n'allez toucher que vos amis. À moins bien sûr que vous ayez déjà une chaine youtube avec X mille abonnés ou un tweeter hyper bien vu et des milliers de followers. Dans ces cas-là, n'hésitez surtout pas à vous épancher sur votre livre dans vos posts...

Sinon, il faudra encore espérer que votre maison d'édition ait un community manager et qu'il pensera à votre livre. Et l'impact dépendra encore de la renommée de votre éditeur. S'il a 15 abonnés, ça ne sera pas tellement utile non plus.

Mais c'est quoi la solution alors ???

Eh bien, il n'y a pas UNE solution miracle pour devenir connu, bien évidemment.

En revanche, lorsqu'il s'agit d'un livre édité au format papier. Il n'y a, à mon avis, pas plus efficace que les salons et dédicaces en librairie. D'abord parce que les futures lecteurs peuvent vous poser des questions, et les gens adoooorent parler avec un auteur. Ensuite, parce que c'est le meilleur moyen pour vous de promouvoir votre travail.

Une séance de dédicaces en librairie va forcément augmenter le nombre de ventes. Déjà parce que vous serez là et vous allez donc attirer les lecteurs. Votre livre sera donc plus visible. Qui dit plus de vues dit plus d'achats. C'est pas un rapport forcément très stable, mais c'est une vérité incontournable. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on préférera faire des dédicaces un samedi ou un mercredi après-midi qu'un lundi matin ;)

Une fois la dédicace faite, vous pourrez en parler sur les réseaux sociaux, en citant la librairie, vous apparaitrez sur d'autres murs ou TL que les vôtres. Avec un peu de chance, les lecteurs qui auront eu votre signature et auront passé un bon moment avec vous, en parleront aussi sur leurs réseaux. Du coup, les retombées sont bien plus larges. C'est tout bénéf' ^^

Par ailleurs, et là c'est du marketing tout bête, quelqu'un qui passe devant votre livre, pourrait le trouver sympa, s'arrêter, le feuilleter, y trouver un véritable intérêt... mais pourtant ne pas l'acheter. Pour tout un tas de mauvaises raisons (je le prendrai plus tard, j'en ai vu un autre aussi qui a l'air bien, j'ai pas le temps là, je vais vérifier les critiques à l'occasion, ...). Le même acheteur, dans les mêmes conditions, passe devant votre livre, avec vous derrière qui lui parlez gentiment de votre livre, eh bien ses probabilités d'achat sont multipliées.

Les dédicaces peuvent avoir lieu en librairie (évidemment), mais aussi en supermarché (s'ils ont un rayon livres quand même) ou dans des salons littéraires. Et plus vous en ferez, plus votre livre sera visible et donc plus vous aurez de chance d'en vendre.

C'est magique ?

Alors non : les dédicaces ne sont pas la recette miracle pour vendre un milliard de livres en deux semaines. Il y a des jours où ça marchera très bien et vous vendrez des dizaines (non, pas des centaines, désolé) de bouquins, et d'autres fois où vous en vendrez un seul sur la journée. Donc, c'est compliqué. Ça peut être frustrant, surtout quand on a un stand dans un salon à côté d'un auteur qui a une longue file d'attente. Mais il y a un autre côté, (lorsqu'on arrive à faire de bons chiffres) qui booste le moral comme rien d'autre ne le peut. Rencontrer des lecteurs qui ont déjà lu le livre et viennent vous faire un coucou, vous féliciter ou juste discuter : ça, c'est magique par contre.

En bref : les dédicaces c'est la vie !

Et c'est sur cette dernière phrase que je vous laisse.

Des questions ?