VII - Réalité.

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Un rêve, oui un rêve, ça ne peut être que ça après tout hein?
Ah, j'ai beau me pincer, me frapper, non rien n'a l'aire fictive.
Mais bordel, suis-je vraiment moi déjà?
Ses choses me font mal, mais non. Ce n'est pas possible, ça ne fait pas partit de moi...
Pourquoi j'ai si mal? Pourquoi personne n'est avec moi en cet instant? Pourquoi, toi, l'homme qui m'a créé as-tu soudainement disparu.
Je me sens seul, si seul dans cette pièce blanche, je vais devenir fou.
La solitude, chaque jour elle est omniprésente, tu ne m'abandonneras donc jamais toi, foutu sentiment de merde. Je n'aurais jamais de femmes, encore moins des enfants, qu'ai-je fait pour mériter cela? Personne ne sera donc là, hein, je dois donc tout prendre sur moi, jusqu'à ma mort. Enfin, elle ne doit plus être très loin, tant mieux, je n'attends que ça. Personne n'a voulu de moi après tout, personne ne m'a aimé. Je ne sais même pas ce que ça fait de faire sourire les gens et de les rendre heureux.

¤


Moralement, il se décomposait petit à petit, finissant recroquevillé sur lui-même dans un coin de la pièce. Il était nu, mais après tout, à quoi ça allait lui servir d'être pudique, qu'a-t-il à cacher? Absolument rien.

Une chaleur vint lui caresser ses joues lentement.

-"Nezu, mon beau Nezu... Que t'arrive-t-il?"
C'était une voix féminine, une belle voix, très douce.

Il leva lentement sa lourde tête vers la jeune femme. Elle avait de longs cheveux bordeaux étincelants.

-"Leiko, Leiko? C'est toi?"
Il semblait revivre d'un coup.

Cette Leiko, on aurait dit le sosie de la Leiko d'Ozan, incroyable. Mais elles étaient différentes, celle-ci avait des expressions faciales et de vrais yeux.

Elle l'enlaça tendrement;
-"Oui, c'est moi..."

Nezu avait la tête posée contre son cou, les yeux fermés. Elle caressait doucement sa nuque.

-"Tu es dans de beaux draps, que se passe-t-il?"

Le chauve répétait plusieurs fois qu'il n'en savait rien il était perdu.
-"Leiko, aide- moi... Je t'en supplie... Qui suis-je?"

-"Zu'... Tu es toi voyons. Que racontes-tu? Tu es vivant, toujours toi. Tu es juste différent... Physiquement et ça tu n'as pas le choix."

Le cyborg ne répondit pas, il s'était endormi, contre le mur.
Leiko? Elle n'était plus là.
Ce n'était rien que le fruit de sa conscience...
D'ailleurs, les deux avaient l'air de bien s'entendre, depuis combien de temps se connaissaient-ils eux deux?

-"Nezu? Tu es avec nous? Les robots ne dorment pas normalement, si?"
Dit Ozan, dans le microphone voyant à travers la vitre teintée. Il coupa le micro par la suite.

Le concerné ne tardait pas à répondre par un simple grognement sous ses bras.

-"Maître, ne remuez donc pas le couteau dans la plaie. 03 vient tout juste de se réveiller sous sa nouvelle forme. Son rythme cardiaque est encore élevé plus que la normale..."
Lança Leiko d'un coup, on ne s'y attendait pas.

Le docteur tapota sur le torse de la jeune femme du dos de sa main, sans la regarder.

-"Eh bien, je vois que vous êtes mieux connectés que je ne le pensais vous deux... Mais Nezu est son prénom. Tu aimerais que je t'appelle 02, toi?"

-"Non Maître. "Leiko" est le prénom que j'ai reçu. C'est un immense honneur."

Ozan riait légèrement sans prêter un regard à Leiko toujours qui était placé derrière lui, les mains croisées devant.

-"Bon Nezu, motives-toi. Ton entraînement commence dès aujourd'hui!" S'écria Ozan, d'un air heureux.

-Nezu.
《Rah... Mais qu'est-ce qu'il me raconte lui encore... Putain, frappez-le pour lui remettre ses idées en place!》

Il lui répondit indirectement en se grattant un coin de son crâne, un moment de bug, il remarqua alors que tous ses cheveux s'étaient volatilisés. Il ne lui restait rien, à part quelques égratignures. Il déprimait encore plus à cette nouvelle.

《En plus de mon corps, fallait que je perde mes cheveux, ce que je préfère chez moi... Ce sera quoi à la prochaine étape?》

Il se leva difficilement, tremblotant toujours mais ça, il ne voulait absolument pas le montrer, il ne voulait pas paraître faible devant Ozan qui était sûrement quelqu'un de très bien placé dans cette société.

Ozan et Leiko arrivaient dans la salle blanche, le cyborg se tenait un peu au mur, essayant de récupérer un maximum de force.

Le fameux docteur vint vers Nezu, tandis que Leiko restait en retrait fixant le chauve.

-"Alors, c'est bon? Tu peux marcher normalement?"
Se demanda Ozan.

Il se décrocha alors du mur pour tester, fronçant les sourcils pour se concentrer sur ses pas. Les bruits que dégageaient ses jambes étaient étranges. Un bruit d'articulation mécanique. C'était... Spécial.

-"Mmh... Ça a l'air d'aller..."

-"Et bien tant mieux, tu vas nous suivre alors!"

-"Et pourquoi je vous suivrais? Je ne vous connais pas vous deux... Je n'ai rien signé en quoi j'étais "votre joujou" là!"

Il insistait bien sûr le mot "joujou" faisant même les guillemets.
Si tu savais, Nezu. Si tu savais. J'en suis désolée.
D'un coup, un étrange bruit se dégagea de derrière eux. C'était Leiko, les yeux complètement noirs. Elle avait activé de son bras gauche, une longue épée très bien aiguisée et pointue. L'épée était blanche, brillante.

-"Trahis-nous. Et je te tranche."

Sa voix était devenue robotique. Elle était si impressionnante que Nezu en restait bouche bée.
Ozan s'approchait de Leiko posant ses mains sur les deux épaules du robot.

-"Allons ma belle... Il ne se rend pas compte de ce qu'il dit."

Son épée repassa alors en un bras normal. Jolie matérialisation en tout cas.
Ozan se retourna vers Nezu.

-"Peut-être que tu n'as rien signé mais tu n'as pas le choix de nous suivre. C'est le contrat ou le chien de garde te croquera..."
Disait-il, en visant la rouge. Il avait l'air très sérieux dans ses propos malgré ce sourire au coin. Il faisait tout de même assez peur.

-"Allez ne fait pas l'enfant capricieux. Suis-nous et tu en apprendras plus sur toi, peut-être.

Le jeune cyborg resta sceptique mais à contre cœur. Il se décida à les suivre.
Il n'avait pas le choix.

C'est en en sortant de cette pièce;
Qu'il savait que rien ne serait comme avant.
...Avant?

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Mon dieu, un chapitre est sortit avant les prochaines vacances, rah, je fais trop d'effort, ce n'est pas bon pour moi..

*soupire*
Si je pouvais mettre Artificial Alpha en manga, ça serait tellement mieux pour vous.. Je décris tellement mal que j'en ai mal aux yeux.

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