Chapitre 2

70 4 2
                                    

Le reste de la journée s'écoula bien vite et je rentrais à la maison. Une fois chez moi, ma mère m'interrogea:

«Alors, ça s'est bien passé? Ta classe est bien? T'as reçu ton emploie du temps? Tu es rentrée à pied?

-Oui maman, c'était cool, t'inquiète pas. Lui dis-je en avalant un morceau d'orange que ma mère m'avais épluchée pour le goûté.

-D'accord, c'est super, tu ira chercher ton frère à l'école? Me demanda-t-elle d'un ton mielleux.

-Oui, de toute façon, c'est pas comme si j'avais le choix.»

En vérité, cette tache ne m'embêtait pas le moins du monde, j'adorais aller chercher mon petit frère à l'école , il était en CE2 et il était la personne la plus importante à mes yeux.

Quand j'arrivai à l'école, je le vis parler à ses copains, je criais :

«Célestin, je suis là!»

Il arriva en courant et se jeta dans mes bras, ses petits yeux pétillants me regardaient. Ses mèches brunes quasiment noires vinrent chatouiller mon nez.

«Vous vous ressemblez comme deux gouttes d'eau!» me disait souvent ma mère. Effectivement, nous avions tout deux les cheveux bruns foncés et les yeux d'un «bleu brillant», comme l'assurait ma grand-mère.

Nous rentrâmes chez nous en se racontant notre rentrée. Cela me faisait du bien de lui parler et de l'écouter car, pour lui, tout était facile, il ne se prenait pas la tête, il disait tout ce qu'il pensait et il était d'une insouciance telle, que lorsque je l'écoutais, je me sentais heureuse et pleine de joie.

Le lendemain, je partais au collège, seule, à pieds. Il me sembla, au bout d'un moment, entendre des bruits de pas derrière moi. Je me retournais mais ne vis rien. Je continuais donc à marcher. Une fois arrivée à destination, j'entendis la sonnerie retentir, il fallait rentrer en classe. Ayant trouvée ma salle au bout de deux minutes, je pénétrais dans la salle et aperçu Chloé, j'allai donc la saluer.

L'heure de cour me parut extrêmement longue mais quand je sortis, je dis à Chloé:

«Dit donc, il est un peu osé le prof d'espagnol, tu trouve pas?

-Ouais clairement;approuva-t-elle, en plus au bout d'un moment, j'ai cru qu'il allait t'embrasser quand il s'est approché de toi pour corriger ton exercice!

-Ce mec est trop gênant, il me fait même un peu flipper;lui avouais-je. Mais bon, tu viens, on monte, on a français»

Et nous montions les escaliers pour aller au premier étage quand je percuta quelqu'un. C'était un lycéen. Il était plutôt grand et imposant. D'après son style vestimentaire et sa démarche,il semblait être ce que tout le monde appelait un «bad boy». Je l'avais bousculé et mon regard resta figé dans le sien. Dans ses yeux, je croyais voir de la sensibilité et de la douceur mêlé à de la dureté et de l'inflexibilité. C'était le type de sentiments qui ne se mélangeaient pas en temps normal. Je m'étais déjà aperçue que j'arrivais à voir les sentiments et l'intérieur des gens quand je les regardais dans les yeux. De l'extérieur, il avait l'air tout a fait intimidant et implacable mais je voyais bien qu'intérieurement, il était différent. On se fixa durant de longues secondes et je revins à mes esprits,je me décidais à m'excuser:

« Désolé, je... j'ai... pas fait exprès...

-T'inquiète ; me répondit-il sans me quitter des yeux»

Et je me détacha de son regard et continua ma route. Chloé, qui avait assisté à la totalité de la scène s'exclama:

«Et bien, tu y vas directement quand tu vois un mec qui te plaît, faut pas rigoler avec toi là!

-Ouais ouais, moque toi, n'empêche que si tu continue, on vas être à la bourre!Lui rétorquais-je en plaisantant».


Et si...?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant