Cette semaine là, il n'était pas venu le mercredi et le jeudi. Je me questionnais à propos de son absence mais je n'osait pas me risquer à lui demander la raison. Nous ne nous étions pas beaucoup parlé durant la semaine, je savais juste de lui qu'il aimait bien les hamburger et les sandwichs au thon. Le week-end, j'eus une idée, il fallait que je trouve son numéro de téléphone, mais comment. Jamais je n'allais pas avoir le courage de venir lui demander devant tout le monde. Je ne savais même pas si quelqu'un dans le collège avait son numéro. Durant tout le week-end, je chercha des moyens de trouver son numéro, mais en vain.
Lundi, j'allais au collège et j'eus une grande surprise sur le chemin. Jack, il était assis sur le trottoir avec sa moto à côté de lui. Il avait remonté la jambe droite de son pantalon jusqu'à son genoux. Il avait l'air d'avoir mal, alors je m'empressai de le rejoindre. La totalité de son tibia était écorché, il saignait beaucoup.
«Oh mon dieu, j'appelle une ambulance, ça va aller!Lui dis-je affolée en prenant mon téléphone.
-NON!hurla-t-il.
-P...pou...Pourquoi?bégayais-je stressée.
-Laisse moi me débrouiller vas-t-en!ordonna-t-il.
-Non, je... je vais rester... là!assurais-je non sûre de moi
-DÉGAGE! Cria-t-il»
Suite à cet ordre, je parti le plus vite possible, ça me faisait du mal de le laisser là.Pourquoi refusait-il mon aide? Ses sauts d'humeur m'énervaient,est-ce que c'était parce qu'il avait trop de fierté qu'il refusait que j'appelle les secours? J'étais très vexée, je ne supportait pas que l'on me parle comme ça, mais j'essayais de me calmer. A la récrée du midi, je le vis, il boitait un peu mais ne voulait pas le montrer. Je ne m'approchais pas de lui, j'étais en colère, il n'avait pas le droit de me crier dessus comme il l'avait fait.
Je remarqua qu'il chercha mon regard à plusieurs reprises mais je l'ignorais, il n'avais qu'à s'excuser.
Quand l'heure de rentrer chez moi fut venue, je me hâtait. Je n'avais aucune envie de le croiser sur la route.
«Attends!Entendis-je faiblement.»
Je me retourna et le vis,il enfourcha sa moto et arriva jusqu'à moi.
«Une meuf m'as dit de te rattraper parce que t'as oublié ça; déclara-t-il en me donnant mon téléphone.
-Merci salut;m'empressais-je de dire avant de tourner les talons pour marcher vite»
Mince! Si je l'avais pas fait tomber, j'aurais évité un autre moment gênant, en ces temps si, ils s'enchaînaient.
«T'es sérieuse?»
Je me retourna, il était juste derrière moi il était accoudé à sa moto, avec son casque dans les mains. Il avait un sourire en coin, il était irrésistible.Mais je devais me contrôler pour ne pas être trop facile, je n'aimais pas comment il m'avait parlé ce matin.
«Tu peut arrêter de rougir tu sait; s'exclama-t-il en souriant de plus belle
-Je...suis...J'ai un...j'ai quelque chose à faire!bégayais-je ayant perdu tout mes moyens»
Je détestait être dans cet état, je n'arrivais plus à aligner deux mots quand j'étais stressée.
«Je te ramène si t'es pressée; me proposa-t-il»
C'était pas possible,il le faisait exprès de me mettre dans un tel état. Il voyais bien que ça me gênait, alors pourquoi voulait-il me voir paniquer?Je pris alors mon courage à deux mains et essaya de répondre le plus clairement possible:
«Je pense que si on rentre tout les deux à pieds, ça prendra plus de temps que si je rentre seule.»
Il se mit à rire aux éclats.
«-T'as rien pigé,si je te raccompagne, c'est en moto! Pouffa-t-il.
-C'est hors de question,j'ai pas de casque, ça va trop vite et j'ai rien pour m'accrocher! Je ne rigolais plus, j'avais peur.»
Il s'approcha de moi, et je me sentis rougir, oh mon dieu, j'allais avoir l'air idiote! Il me mit son casque et me dit:
«Monte!»
Alors je monta sur l'engin et il s'installa devant moi.
«Non je veux pas, fait moi descendre...J'ai... peur; lâchais-je affolée.
-Arrête ça va aller; me répondit-il simplement.»
Il attrapa mes bras et les enroulèrent autour de son torse musclé. Il fit rugir le moteur et partit à tout vitesse. Ça allait vraiment très vite, je me plaquait contre son dos. Une fois l'engin arrêté je restait dans ma position, les yeux clos.
«Hé, c'est fini, tu peut me lâcher tu sais!ria-t-il
-Merci; murmurais-je en lui rendant son casque.Mais attends, comment tu sais où j'habite?
-C'est simple, ce matin,quand je me suis rétamé, j'étais au bout de la rue:expliqua-t-il.
-Ah oui.»
Il enfila son casque, me fit un clin d'œil et partit. J'étais dépassée par les événements, je n'en revenait pas. Toute la nuit je ne pensa qu'à ça, qu'à lui. Quand je me leva le lendemain, j'étais d'une extrême bonne humeur. Mais je devais contenir ma joie car si Chloé le voyait, j'étais sure qu'elle allait me faire un interrogatoire.
«Comment t'as pu me cacher ça petite menteuse?entendis-je en sentant un tape dans ledos.
-Quoi?dis-je en me retournant brusquement.»
C'était Chloé, elle riait comme une folle.
«Pourquoi tu m'as pas dit que tu sortais avec Jack!me demanda-t-elle.
-HEIN!dis-je,incompréhensible.
-T'es montée sur sa moto; s'exclama-t-elle.
-C'est pas moi!répliquais-je.
-Je déconne! Hier, c'est moi qui lui ai dit de te ramener ton tel, je te l'avais pris pour trouver une excuse pour vous rapprocher, apparemment ça a marché!Avoua-t-elle entre deux éclats de rire.
-C'est toi qui a fait ça, mais t'es folle! m'écriais-je avant de la suivre dans son fou rire.
-Ben au moins t'as pu toucher ses abdos, alors, y'en a combien?Pouffa-t-elle.
-Je crois bien qu'on a affaire à un sixpack!répondis-je en riant toujours.
-SIX! C'est que ça sa pousse à la muscu! s'écria-t-elle faussement étonnée.»
C'est pour ça que je partageais tout mes secrets avec Chloé, elle m'aidait quoi qu'il arrive. Que je sois au courant ou non. Ce n'étais pas ma meilleure amie pour rien!
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Et si...?
Teen FictionSophie est une collégienne de 13 ans et tout ce passe bien dans sa vie. Elle est timide, discrète et réservée. Mais voila ce beau garçon qu'elle bouscule malencontreusement. Il est vraiment trop mystérieux à son goût. Et si il n'était pas comme tout...