Et si...?

Chapitre 8

Nous étions au début du mois de Février et je ne voyais plus Jack. Je me posais un peu moins de questions sur lui, je commençais peu à peu à l'oublier jusqu'à ce qu'il ressurgisse. Il était revenu au lycée. Le jour du voyage.

Chaque année l'établissement organisait un voyage où toutes les classes partaient au ski. Malheureusement, cette année, je ne pus partir à cause des mes parents. Mon père était en Finlande quand on dut faire signer les papiers, il ne put donc pas les signer à temps.Mais cela ne me dérangeait pas beaucoup car je n'avais jamais vraiment aimé skier. Le premier jour j'arrivai au collège et ne vit personne. La cour était déserte. Je sentais que la semaine allait être longue sans Chloé. Enfin je vis cinq sixièmes courir,c'était donc avec eux que j'allais passer la semaine. De plus,tout les élèves qui ne partaient pas en voyages se retrouvaient dans la même classe et devaient s'occuper toute la journée. Quand la sonnerie se fit entendre, je rentra dans la salle. J'aperçus seulement une ombre, il me semblait pourtant être rentrée en avance par rapport aux autres. J'allumai la lumière et vit...Jack. Il se tourna brusquement vers moi et je lui dit:

«Salut,t'es pas partit?

-Ben non, me répondit-il en me dévisageant.

-Pourquoi?;m'efforçais-je de lui demander durement.

-Ça te regarde? m'aboya-t-il dessus.

-Ok;lui dis-je d'un air arrogant et sur.»

Suite à cela, je partit m'asseoir à l'opposé de Jack, vexée.Quand l'heure fut finie, je partit, pressée, dans la cour. Et juste avant de commencer à descendre les escaliers, Jack me saisit par le bras.

Comme j'étais en colère, je lui lança:

«Quoi!Tu veux quoi à la fin?! M'éviter ou me parler?!

-Désolé pour ce matin, j'étais un peu sur les nerfs. M'avoua-t-il en parlant doucement.»

Je me retourna délicatement pour me retrouver face à lui.

«Pourquoi t'étais énervé? Lui demandais-je en parlant aussi peu fort que lui.

-Rien d'important t'inquiète, pourquoi t'es pas partit?m'interrogea-t-il d'une voie rassurante.

-On a eu un problème de signature des papiers, et toi? risquais-je.

-Je peux pas en parler;déclara-t-il.

-Tu ne peux pas ou tu ne veux pas?»

J'essayais de faire durer le dialogue et d'en apprendre plus sur lui.

«T'es trop curieuse!s'esclaffa-t-il avant de partir.»

Moi je restait sur place, étonnée qu'il se soit excusé. Après tout il n'était peut être pas aussi méchant que ça. Tout dans mon esprit se mélangeait, tout était flou je ne savais totalement rien de lui. Mais je contais bien en savoir plus durant cette semaine où nous n'étions que sept dans le collège. Quand vint l'heure du repas, j'avais amené mes sandwich et je m'assis sous un arbre pour les manger. Jack arriva subitement et s'assit à côté de moi avec son repas. Tous deux n'arrivions pas à démarrer une discussion, on ne se parlait pas. C'était étrange, mais le fait qu'il soit à côté de moi me rassurait. Je voyais qu'il me lançait de nombreux regards furtifs et je faisait de même.L'ambiance était tendue, j'étais gênée. Il ne semblait timide seulement en ma compagnie. Il dut remarquer que j'étais embarrassée car il me dit:

«T'es encore fâchée?

-Fâchée de quoi?questionnais-je dans l'incompréhension.

-Pour tout à l'heure dans la salle; m'expliqua-t-il.

-Non,t'inquiète, c'est déjà oublié; le rassurais-je.

-Ok cool»

Je souhaitait lui parler de Belinda, mais je n'arrivais pas à trouver de question. Je devais faire une tête étrange car il commença à rire et me dit:

«C'est quoi ta tête là! C'est quoi qui te gène?

-Heu...je voulais te parler de Bethany, heu non, Belinda mais je sais pas comment te demander; avouais-je en rougissant.

-Cette meuf elle se respecte pas, en vrai c'est une connasse. Me déclara-t-il les yeux dans les yeux, il ne riais plus.

-Pourquoi?

-Elle veut trop avoir le monde à ses pieds.expliqua-t-il. Les filles comme ça, je les approche pas.

-Et quelles filles t'approches?»

Je ne sais pas pourquoi j'avais dit ça, c'était sortit tout seul.Je baissa la tête et me mordit la lèvre en souriant pour ne pas laisser d'autres bêtises sortir de ma bouche. Lui il rigolait, il avait un magnifique sourire, il était très charmeur en tout cas. Et la sonnerie retentit, nous sortîmes de l'établissement car nous pouvions le quitter à partir de midi cette semaine. Je le vis, il rentra en moto... En moto? Depuis quand avait-il une moto? Bon, après tout, cela ne me regardait pas, je me demandais quand même où il habitait.

Le lendemain, quand je partis au collège, il était là. Soit il m'attendait devant l'établissement, soit il ne voulais pas rentrer maintenant. Je m'aventura alors dans l'enceinte du bâtiment et je l'entendit me suivre.

«Salut!entendais-je

-Salut;répondais-je timidement en souriant.»

Je ne savais pas pourquoi, mais je n'arrivais jamais à le regarder trop longtemps dans les yeux. Je remarquais que lui, il souriais souvent et ça me faisait plaisir de le voir ainsi. Je me sentais aussi bien protégée en sa compagnie. Mis à part le fait qu'il avait une tête de plus que moi, il me paraissait protecteur. J'étais presque sure qu'il faisait du football, il avait des muscles d'athlètes! Je ne savais pourtant pas ce que je ressentais à son égard, je ne savais pas si je l'aimais, ou si je me sentais juste bien. Tout dans mon cerveau était entremêlé.