Chapitre 3

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Deux mois passèrent sans que rien ne se passe, sans problèmes, sauf quelques jours ou je faisait des gaffes mais cela m'arrivais assez fréquemment. Par exemple, c'était il y a deux semaines, je m'étais cassée la figure car j'avais glissée sur un radis. S'en été suivi une rigolade général, je me roulais par terre de rire.Mais tout ce passait à peu près bien jusqu'à ce jour. J'allais sortir du cours d'espagnol pour aller en récrée quand l'enseignant, Mr Presco, me demande de rester seule avec lui pour parler de mes résultats d'espagnols. C'était vrai que je n'avais jamais été bien forte en langues mais cela n'avais jamais été catastrophique. Je me demandais donc pourquoi le professeur désirait me voir particulièrement. Alors, je me retrouvais seule avec lui dans la salle. La pièce se trouvait être la plus cachée de tout l'établissement. Elle se situait au fond d'un long couloir du troisième étage. Tout le monde était descendu dans la cour et je demandais a mon professeur:

«Monsieur, il me semble que vous vouliez me parler, de quoi est-ce qu'il s'agit?

-En réalité ma petite Sophie, je voulais te voir seul à seule; déclara-t-il, tes résultats sont néanmoins normaux, pas inquiétants.

-Pardonnez-moi mais je ne vous suis pas, vous m'avez pourtant dit de rester pour parler de me notes en chute...répliquais-je sans comprendre pourquoi il souhaitait me voir.

-Et bien, je pensait pouvoir te parler d'autre chose...prononça -t-il en s'approchant de moi».

Il se rapprochait de plus en plus de moi et d'un coup me saisis par les poignets

«Pourquoi j'ai l'impression que vous allez me faire du mal?m'écriais-je totalement apeurée et paralysée

-Peut être parce que ce n'est pas une impression, mais ne t'inquiète pas tant que ça!me murmura-t-il à l'oreille»

Je me sentais en grand danger mais j'étais bien incapable de me défendre seule. Il serrais mes poignets de plus en plus fortement et je fus bien vite incapable de me débattre. Je me mis a pleurer et à crier aussi fort que mes cordes vocales me le permettaient. Mr Presco, qui en eu marre de mes cris, me balança violemment contre un pied de table que ma nuque heurta. Je souffrais et me résignais «Je suis enchaînée a mon destin, il faudrait qu'un miracle m'arrive pour sortir de ce pétrin»me disais-je intérieurement. Je ne savais pas ce que l'instituteur voulait faire de moi mais je me doutais que je ne m'en sortirais pas indemne. L'homme me maintenait au sol et moi je ne pus lâcher d'autres cris ou pleurs, je n'avais plus aucune force face à lui. Je fermais les yeux, je savais qu'il ne servait a rien que je les laisse ouvert. Soudain, je ne sentis plus rien, je n'étais plus maintenue au sol. J'ouvris alors mes paupières et vit Mr Presco à terre, plaqué par le lycéen, celui que j'avais heurté. Je restait couchée par terre accablée par la douleur que j'éprouvais. Je ne pouvais bouger mon cou. Soudain, je vis mon professeur qui ne bougeais plus. Mon sauveur se tourna vers moi et me dit d'un ton protecteur:

« Dépêche, il est assommé, on vas chercher le principal, il va aller en taule.»

Je me levais avec un effort surhumain et on partit tout deux vite chez le principal.

«Je m'appelle Jack, j'ai quinze ans, ça va bien se passer!»me répétait-il durant tout le long du trajet. Une fois arrivé au bureau du directeur,Jack s'empressa de raconter ce qu'il avait vu tandis que des surveillants allaient chercher Mr Presco pour l'amener au commissariat le plus proche.

«Mademoiselle Pirselle, racontez moi tout, que vous a-t-il fait?» me questionnait le proviseur. Je n'entendais pas la question, je ne faisais pas non plus attention à l'endroit où je me trouvais. J'étais totalement absente.Le directeur appela une ambulance et une fois à l'hôpital, on me posa une minerve après avoir fait maintes et maintes radios. Je devais la garder cinq jours. Durant mon court séjour aux urgence, je raconta toute l'histoire à ma mère et à Chloé.

Et si...?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant