• Plume n°17 •

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Coucou coucou les babies !

Aujourd'hui, un chapitre que j'étais troooooooooop pressée de vous publier ! Vous allez vite le remarquer, il change de l'ordinaire ! On se voit en bas 😘






Maxine









" Bébé, putain, arrête de fuir ! "



Je roulais blasement des yeux et continuais mon chemin, les bras croisés sous ma poitrine alors que l'homme dans mon dos continuait de geindre comme une petite fille en manque d'attention. J'empestais l'humidité et le renfermée, ma peau était moite et mouchetée de tâches noirâtres causées par la poussière qui régnait dans l'endroit insalubre où j'avais passé la nuit, mes cheveux étaient dans un état déplorable ... Ma seule préoccupation pour le moment était d'aller prendre une douche, pas de gérer les lamentations pitoyables du beau brun qui marchait sur mes pas.



" Maxine, s'il te plait, arrête de marcher ! " Réitéra-t-il, bien plus impatient qu'il y a quelques instants. Cette fois-ci, je perdis définitivement mon sang-froid et m'immobilisais abruptement sur le béton. Je tournais les talons, faisant face à mon interlocuteur qui trottinait connement jusqu'à moi et marchais vivement jusqu'à lui, mes yeux plantés dans les siens si incroyablement verts.

" Tu m'as abandonnée ! Tu m'as laissée en plan alors que j'avais besoin de toi ! " Beuglais-je à son encontre tout en enfonçant mon index sur son pectoral. " Vous vous êtes tous barrés en courant alors que j'avais besoin de vous ! "

" Je croyais que tu nous suivais ! " S'agaça-t-il et, pas de chance pour lui, sa réponse me fit définitivement sortir de mes gongs.

" Va te faire foutre ! Allez tous vous faire foutre, toi et tous tes petits copains ! J'en ai ras le cul de vos conneries ! "



Criais-je à son encontre, mais il ne parut pas le moins du monde dérouté par mon hurlement ; c'est dire comme il en avait l'habitude. Au contraire, il ne cilla pas et continua de mon lorgner hargneusement, me rendant fermement mon regard assassin. Quelques passants interloqués par notre esclandre en public nous observaient en silence, nous jetant quelques coups d'œil dubitatifs et étrangement, je ne pouvais que les comprendre : un binôme comme le nôtre ne passait fatalement pas inaperçu.

Vêtue que d'un jean noir et d'un débardeur ample de la même couleur, des bottes pourpres aux pieds et des cheveux plus rouges qu'une foutue cerise mûre, mon allure inaccoutumée n'était rien comparée à celle de mon petit-ami. Dylan, habillé de son traditionnel jean sombre et de son tee-shirt gris, n'étonnait pas tant par sa tenue mais plutôt par sa beauté incommensurable. Mat de peau, ses cheveux coupés courts étaient plus sombres que du charbon et s'accordaient à merveille avec la couleur si singulière de ses yeux. Une fine barbe négligemment taillée redessinait à merveille le galbe de sa mâchoire proéminente et laissait deviner quelques imperfections sous elle, notamment d'anciennes cicatrices d'acnés.

Mais le plus incroyable chez lui, c'était le nombre incalculable de tatouages qui parsemaient sa peau naturellement cuivrée. Je les connaissais tous, aucun d'entre eux ne m'étaient inconnus ; je connaissais leurs origines, leurs symboliques, leurs couleurs et leurs bavures ... Tous m'étaient familiers. Certains d'entre eux, notamment cet étrange petit bonhomme aux allures singulières dessiné près de son poignet droit, avaient été gravés à l'encre noire par mes soins.

Alors certes, ils n'étaient pas tous beaux, la plupart étaient même incroyablement laids, mais je les chérissais, tous, sans exception. Je les aimais presqu'autant que j'aimais Dylan : inconditionnellement et maladivement.



Mutique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant