• Plume n°42 •

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Bonjour,

Bonsoir,

Salut,

Holà,

Hello,

Comment allez-vous en ce Jeudi pluvieux ?

Aujourd'hui est donc le dernier chapitre de Mutique. Ne dites rien : j'ai terminé de le peaufiner aujourd'hui et .. ma foi, c'est étrange de ce dire que le Tome 1 arrive à sa fin.

Le dernier chapitre a été mitigé, et malheureusement (ou heureusement, car j'adore la controverse lol) : celui-ci ne risque pas d'être mieux. 😈

On se voit en bas de ce très très très très très très long chapitre final ... bonne lecture 🎈







Nekfeu







Savez-vous combien font, en jours, mille cinquante-six heures ?

Quarante-quatre.

Combien font quarante-quatre jours, en mois ?

Une mois et demi.

Et savez-vous, putain, tout ce qu'il peut se passer en presque sept semaines ?

Tellement que vous en auriez le tournis.

La première foutue chose à retenir de tout ce chaos était que la famille Laurens n'existait plus.

Le huit janvier 2016 – le lendemain matin de l'exposition « choc » de Maxine, comme aimaient l'appeler les journaux et les chroniqueurs télés – les premières photos révélations ont commencé à circuler dans la presse écrite. Des centaines de photos compromettantes. Elles étaient partout, avaient envahi les kiosques à journaux, les librairies, les tabacs : impossible de faire un pas dans la capitale lumière sans croiser la salle tronche d'Yves Laurens au détour d'un trottoir.

« Yves Laurens accusé de viol », « Yves Laurens, la mania du show-business, accusé d'escroqueries », « Quand l'idylle vire au cauchemar », « Le leadeur du cosmétique français, accusé d'harcèlement sexuel sur plusieurs de ses employés », « Quand l'argent monte à la tête », « Découverte de plusieurs comptes offshore en Suisse : Yves Laurens, la fin de son empire ? »...

Le pire était qu'aucun de ces gros titres n'étaient infondés : absolument toutes les accusations contre Yves Laurens étaient basées sur des clichés authentiques, des preuves incontestables et des chiffres alarmants. En plus de crouler sous les plaintes pour agression physique et harcèlement moral, plusieurs de ses collaborateurs avec qui il avait contracté des accords financiers pharamineux affirmaient avoir été victime de violences économiques et réticences dolosives. Bien sûr, c'était sans compter la découverte d'une dizaine de comptes offshore en Suisse et de deux autres sur les îles Caïmans. L'existence de ces comptes n'était pas le souci en soi, puisque cela était considéré comme légal en France ; non, le véritable problème c'était la fraude fiscale qui se cachait derrière. Nous ne parlions plus de quelques vulgaires millions d'euros, mais de putains de milliards de dollars.

Yves Laurens était terminé. Foutu. Détruit jusqu'à la racine. Les juges mettront certainement des années pour rendre une décision définitive sur cette affaire, mais il n'empêche que le père de Maxine était désormais derrière les barreaux pour une durée encore indéterminée.

Mutique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant