J'ai écrit ce court passage sans la prétention d'en faire quoi que ce soit. Je pensais écrire quelques chapitres sur la vie d'un petit groupe de survivants dans ma ville et mon quartier. Le résultat ne m'a pas convaincu de continuer. Le chapitre n'est même pas terminé.
En entrant dans lechemin de Rambouillet, Antoine sentit qu'il pouvait souffler un peu.A sa droite, derrière les grillages et la végétation dense, ilpouvait enfin voir la plaine qui servait de limite à la ville deVillepreux. Devant et derrière lui, la route s'étendait en lignedroite, lui offrant une vue parfaite et traversant presque toute laville. Avant, il la trouvait parfaite pour courir sans être dérangé.Aujourd'hui, il préférait garder ses forces.
Son sac à dos pesaitun peu trop sur ses épaules, et il se demandait toutefois s'il neserait pas gêné en cas d'ennui. Le combat n'était pas son fort, etun coup de feu l'obligerait à courir, ce qui ne serait pas pratique.Et s'ils étaient nombreux... Il préféra se dire que son parcoursétait sans danger.
Il passa les différents embranchements qu'il connaissait par cœur. Toujours à gauche,s'engouffrant dans la ville d'une étrange manière pour rejoindrel'avenue du Mail. Mieux valait éviter, selon lui. Il y avait tropd'habitation et les rues lui avaient toujours semblé étroites. Ilcontinua plutôt jusqu'au saule pleureur. A cette époque de l'annéeil ne payait pas de mine, mais il valait toujours mieux que le restedes Yvelines à cette heure. Si l'infection ne s'était pas répanduetrop loin... Il aurait voulu s'asseoir sous ses branches et s'yreposer un peu, mais on l'attendait et l'extérieur lui collait unepeur bleue.
Il tourna à droite etreprit en direction de la place. Contre le square de l'hébergerie ily avait une école, mais elle était entièrement vide. Plus personnen'y mettrait les pieds. Le long passage de l'ancienne école JeanRostand où il avait été en étant petit semblait désormais biengrand pour les seuls fantômes de sa mémoire. Plus aucunfonctionnaire dans le commissariat, plus aucun gamin pour jouerdevant le carrefour, plus aucun jeune pour traîner toute la journéeune bière à la main. Juste les zombies qui errait bêtement. Ilsourit en se disant qu'en plissant les yeux on ne verrait pas ladifférence.
Il entra dans l'avenuedu Mail. Quelques maisons et il serait en sécurité. Depuis lafenêtre du premier étage, une échelle pendait. Il faudrait montersur une voiture pour l'atteindre mais c'était plus sûr qued'employer la porte d'entrée. Les zombies grimpaient mal.
Alors qu'ils'apprêtait à monter sur le capot, il entendit un ronflement, puisun grognement. De dessous la voiture une main décharnée jaillitpour lui attraper la jambe. Par chance il avait reculé, apeuré. Lesongles de l'infecté raclèrent seulement la surface rigide de sonjean's sans réussir à l'entailler.
Le zombie grognaitavec insistance. Antoine regarda autour de lui dans l'espoir que lesautres n'aient pas entendu l'appel. Trop tard, sur la place leszombies se rapprochaient déjà. Le zombie sous la voiture rampaitpour s'extraire. Ce n'était qu'un gamin, par chance, mais derrièreses traits décomposés le jeune homme crut reconnaître quelqu'un.Ça n'avait rien d'étonnant puisqu'il avait toujours vécu àVillepreux, mais trouver la force de le tuer à nouveau n'en fut pasmoins difficile. Ils ne sont plus humains,se répétait-il à chaque fois. Ce sont juste desmonstres.
Il remonta son écharpepar dessus son visage et remonta sa capuche. Sa main glissa jusqu'aumanche de la machette qui pendait à sa ceinture. En tirant d'un coupsec, le lien se détacha de lui-même. Il attendit que le gamin serelève et...
Quelquechose le tira vers l'arrière. Antoine retint son souffle et sedébattit. Il rua, frappa derrière lui, et parvint à se défaire duzombie. Dans son élan de terreur, il planta sa machette dans soncrâne, et la retira directement d'un coup de pied à l'estomac. Lezombie tituba et s'écroula en arrière, la tête couverte de sang etla chair béante. Puis il releva la tête, étendit un bras ets'agita pour essayer de se relever. Il parvint à se mettre à platventre, puis retrouva lentement ses appuis. Le gamin infecté arrivaderrière, mais Antoine ne prit pas de risque. Poussé parl'adrénaline, il asséna un coup horizontal de toutes ses forces ense retournant. La tête fut presque séparée du corps, et Antoinen'eut aucun mal à ressortir son arme.
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Travaux inachevés
RandomUne compilation d'écrit juste entamés pour le plaisir mais que je n'ai jamais terminé, par manque d'inspiration ou d'intérêt.