Civilization Gone devait être le premier chapitre d'un travail d'écriture collaborative en amateur, entre amis par forum. Chaque "écrivain" possédait son propre personnage, définit à l'avance, et racontait l'histoire depuis son point de vue. L'histoire a été abandonnée après seulement quelques post, par manque de temps et d'intérêt. Civilization Gone s'inspirait largement de Metro 2033, mais prenait place à Paris.
Chapitre I
L'homme avançait lentement dans le tunnel. Il tenait une lampeélectrique à bout de bras pour dissiper les ténèbres quisemblaient dévorer toute lumière à à peine deux mètres devantlui, et veillait à ne pas trébucher sur le traverses de la voieferrée. Derrière lui, il tirait un petit chariot dont la largeurétait parfaitement assignée aux rails, mais dont la charge étaitquand même éreintante à tracter. Il y avait empilé là-dedansdes tas de choses dont il n'avait pas l'utilité, mais dont les gensà la station suivante voudraient sûrement le déposséder, enéchange d'un peu d'argent, d'un gîte et de nourriture.
Il s'arrêta, croyant avoir entendu quelque chose. Rien. Maisl'obscurité quasi-totale l'empêchait d'être sûr, et l'angoisses'insinua en lui, comme une bête sournoise qui aurait pu le tuers'il avait fait le moindre mouvement. Il resta là, rigide, tentantde forcer sa vue afin de voir plus loin dans le noir, et ce jusqu'àce que ses yeux lui fassent mal. Tendre l'oreille ne l'avançait pasnon plus. Au contraire, cela ne faisait que rendre plus réel lesilence étouffant du métro.
Il se persuada qu'il avait juste imaginé des choses, que ce n'étaitque la fatigue et une peur d'enfant, et, prenant son courage à deuxmains, il fit un pas qu'il fit suivre par un autre. Le chariotgrinçait et ses pas résonnaient sur des parois inégales qu'il nepouvait pas voir, seulement entendre. L'écho créait d'étrangesillusions. En passant près d'un renfoncement dans la paroi il luisembla que les bruits de ses propres pas étaient ceux d'étrangersvenant dans sa direction, puis que, arrivés à sa hauteur, ilsavaient fait demi-tour pour le suivre de près. Il semblait presquesentir leur souffle contre sa nuque, et l'envie était forte de seretourner. Il n'en fit rien, forçant son esprit à rester rationnel.Quand il fut suffisamment loin, les pas ralentirent et lespoursuivants fantomatiques s'arrêtèrent enfin, restant seuls dansle métro sombre et accablant. L'homme se retrouva seul, encore, etpresque désolé que cette compagnie éphémère et inquiétantel'ait abandonné.
Et comme il avançait toujours, il en vint finalement à laconclusion logique qu'il aurait préféré atteindre plus tôt, voireimmédiatement. Il observa une légère distorsion de l'obscuritéqui se fit plus grande à chaque pas et vint finalement percer cerideau informe et noire qu'il avait sous les yeux depuis son départde Belleville. De la lumière ! Il ressentit le soulagement decelui qui est sauvé d'une mort certaine, bien qu'il n'eût rienrisqué sinon de s'écorcher les genoux en trébuchant. La ligne 11n'était pas la route la plus dangereuse des souterrains. Pas de cecôté de République.
Il pressa le pas, revigoré, et il en oubliait presque d'éclairerdevant lui tant la lumière devant lui l'attirait. Il percutaquelque chose et manqua de passer par-dessus et de se retrouver surles fesses. Il reprit ses appuis et éclaira l'obstacle avec salampe. Il appréhendait que la lumière ne dessine les contours d'unecréature hostile, d'un cadavre, ou de quoi que ce soit d'autre, maisil put souffler en constatant qu'il ne s'agissait que de sacs desable. Il réalisa alors qu'il se trouvait à un poste de garde. Lessacs étaient empilés inégalement des deux côtés de la voie, etun projecteur éteint était tourné vers l'intérieur du tunnel.Mais pas de soldat. Le poste aurait dû se trouver plus loin, là oùla lumière était. Et personne n'avait pensé à récupérer lematériel présent. Tout était là, à l'abandon...
Il poussa les sacs tombés sur la voie et sur lesquels il avaittrébuché. Tombés ou placés là exprès. Ils montaient plus hautque ses genoux et n'étaient pas suffisamment répartis pour que cefut un hasard. Que se passait-il, ici ? Les choses étaientdifférentes la dernière fois qu'il était venu. La route déblayée,il continua son chemin en tirant toujours son chariot, mais sans tropd'assurance.
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Travaux inachevés
De TodoUne compilation d'écrit juste entamés pour le plaisir mais que je n'ai jamais terminé, par manque d'inspiration ou d'intérêt.