Fantasy_Sans titre

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I

LE REVE

Nul ne sait ce qui entraîna la chute de la civilisation qui nous a précédée. Certains évoquent une guerre entre des puissances colossales, d'autres un cataclysme magique, et d'autres encore pensent que les dieux ont puni les peuples mortels pour Hybris.

Ce qui reste certain, c'est qu'à cette époque les peuples se sont affairés à survivre. Les savoirs qui nous restent sont manuels et protecteurs :la métallurgie, la maçonnerie, l'élevage et l'agriculture sont autant de techniques qui nous sont restées de cette époque, bien qu'appauvries et simplifiées.

Dans une période de tumulte les connaissances encyclopédiques telles que l'histoire, la littérature, la musique furent perdues à jamais, jugées inutiles, voilant à jamais la vérité sur les durs jours qui nous furent infligés.

C'était il y a à peine trois siècles.

***

La fumée envahit la pièce. L'air devenait de plus en plus irrespirable et la jeune femme, roulée en boule dans un coin de sa chambre, tentait en vain d'attraper des bouffées d'air frais et sain au ras du sol.

Les larmes montaient à ses yeux, pas uniquement à cause du miasme toxique. Le crépitement du bois qui brûle et la chaleur toujours plus intense n'étaient qu'une poignée de signe en plus que la maison brûlait.

Dans un effort violent contre sa peur elle se redressa et attrapa la couverture étendu sur le lit et y cacha son visage. Le planche en bois grincèrent sous son poids et son cœur s'arrêta.

Les yeux grands ouverts elle fixait la porte avec terreur. Quelqu'un montait l'escalier à sa recherche. Elle comptait chaque marche, chaque grincement.

Elle les connaissait par cœur, elle les montait depuis qu'elle était toutes petites. Les bruits de pas se faisaient de plus en plus forts, de plus en plus lents. Ils ralentirent enfin quand elle sut qu'il était arrivé en sur la palier.

L'ombre se dessina sous la porte. La jeune fille tira son couteau de sous son oreiller, sans plus de conviction. Son cœur affolé par le manque d'oxygène et la terreur était sur le point de rompre, elle le sentait battre dans tout son corps.

La porte s'ouvrit mais elle ne vit pas son adversaire. Elle se leva en hurlait et courut vers la fenêtre, sans comprendre pourquoi, sans même s'en rendre compte. Elle avait déjà traversé le verre et jouissait d'un instant de folie ou elle se crut hors de danger. La fraîcheur de la nuit, l'air revigorant arrêtèrent le temps.

Le choc avec le sol la ramena à elle. Elle poussa un cri qui s'étouffa dans sa gorge. Le souffle coupé, elle tenta de bouger pour fuir en réalisant qu'elle avait tout juste gagné quelques mètres sur ses agresseurs, mais ses jambes ne la portaient plus. Les os brisés, elle n'avait plus qu'à attendre la mort, ou pire encore.

Le village brûlait, les corps de ses amis, de sa famille, de ceux avec qui elle avait grandi jonchaient le sol, et les hurlements perçants de femme rompaient le silence de la nuit. Elle était seule désormais. Mais plus pour longtemps.

Personne ne vint l'aider quand un brigand s'approcha d'elle et qu'elle appela à l'aide. Personne ne vint l'aider quand il la roua de coup alors qu'il la violait. Personne de vint l'aider quand il lui trancha la gorge.

Sa conscience s'évanouit tandis que je restais spectateur, et finalement je me sentis revenir à moi.

*

Travaux inachevésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant