J'enfilais ma robe noire de jais. Autour de moi, mes amies s'activaient pour tout préparer.
« Ton mariage doit être parfait ! » me répétaient-elles depuis plus de deux heures.
Je me sentais à la fois anxieuse, excitée, impatiente et stressée.
Une fois mon maquillage terminé, les filles s'attelèrent à me faire une magnifique coiffure. Après une demi-heure de dur labeur, je pus enfin admirer le résultat de leurs efforts. C'était magnifique. Les larmes me montèrent aux yeux. J'allais me marier...J'allais me marier ! Ma mère aurait été si fière de moi...
- Eadlyn ! Bon dieu ne pleure pas ! me supplia Evangeline. J'ai mis tout mon cœur pour faire ton maquillage !
Je ris et retins les larmes qui s'en allèrent bien vite.
- Désolée, leur dis-je, embarrassée. J'ai juste pensé que j'allais me marier sans que mes parents ne soient présents...
Elles me firent toutes un sourire compréhensif. Alors qu'elles terminaient de me préparer, mes pensées dérivèrent vers Lucifer. Nous ne nous étions pas vus depuis le début des préparatifs. Tous avaient des raisons différentes pour qu'on ne se voie pas avant notre union. Les filles radotaient que cela portait malheur et les hommes voulaient être, je cite : « sûrs que rien de se passerait avant nos noces ». N'importe quoi. Je ris intérieurement. Ah les hommes... Le fait était qu'il me manquait terriblement. Une semaine suffisait pour les préparatifs d'un mariage en enfers, mais c'était déjà trop. J'avais tellement hâte de le voir !
J'entrais dans la salle de banquet magnifiquement décorée au bras de Ruthven. Sous une musique de mariage classique, nous nous avançons lentement. A une vingtaine de mètres de moi se trouve mon fiancé qui sera dans peu de temps mon mari.
Mon mari...
Ce mot était si doux dans mon esprit. Sans m'en rendre compte, j'avais déjà fait les trois quarts du chemin jusqu'à l'estrade. Je profitais du fait d'être en face de Lucifer pour le détailler. Son costume assortit à ma robe dessinait parfaitement son corps d'apollon, plus précisément sa musculature. Je remarquais qu'il me détaillait lui aussi. Nos regards se croisèrent et je lui offris un sourire étincelant qu'il me rendit. J'arrivais enfin à sa hauteur. Ruthven se détacha de moi et commença à parler. Alors qu'une messe de mariage sur Terre durait une voir même deux heures, en enfer, cela allait droit au but, et cela ne me dérangeais pas le moins du monde.
- Lucifer, mon seigneur, voulez-vous de prendre pour épouse, Eadlyn Amare ici présente ? Acceptez-vous de la chérir dans la joie ou la tristesse, la pauvreté ou la richesse, la santé ou la maladie ?
Je retins mon souffle. Même si j'avais appris au court de cette longue période en enfer à faire confiance au diable, j'avais tout de même peur qu'il ne se défile.
- Oui je le veux, répondit-il en plongeant son regard dans le mien.
J'étais à nouveau perdue dans ses prunelles rouges. Ce regard était empli d'amour et de sincérité ce qui me fit chaud au cœur.
- Eadlyn Amare, voulez-vous, vous aussi, prendre Lucifer pour époux ? Acceptez-vous de le chérir dans la joie ou la tristesse, la pauvreté ou la richesse, la santé ou la maladie ? me questionna mon ami.
Je fis un sourire plus que sincère et affirmais :
- Oui je le veux.
Un sourire vin éclairer le visage tiré de Raymond.
- Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il se déclare maintenant, ou se taise à jamais...
Lucifer me prit la main et se tourna vers tous les gens autour de nous. Ses sujets, amis, conseillers, presque tous les enfers étaient regroupés dans le château. La fête se passerait dans les jardins, et tous les invités ou presque nous y attendaient. Seuls nos proches assistaient à la « messe ». Une cinquantaine de personnes étaient donc rassemblées avec nous. Je regardais la foule à mon tour. Je ne voyais que des visages rayonnants de bonheur, personne pour gâcher ce moment.
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La Guerre Des Enfers [En Pause]
FantasyEadlyn reviens enfin en enfer ou dès son arrivée, elle est confrontée à la guerre qui fait rage et à ses origines. Elle n'a pas d'autre choix que d'accepter ce qu'elle est et de faire face à la plus grande menace que les enfers n'aient jamais connus...