chapitre 5

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Et tout tourne trop vite autour de moi. Une danse enivrante m'entraîne vers son corps à la recherche de son souffle, de ses doigts, de ce regard affamé. Pour la première fois je découvre de nouvelles sensations dans mon corps, mais je n'ai pas peur, comme j'ai souvent eu à son approche.
Et je la soulève vers son majestueux lit. Je l'embrasse et caresse la moindre parcelle de sa peau moite. Je lis au fond de ses yeux un bonheur, une fierté à mon égard. Lentement je fais glisser sa robe de neige le long de son corps. Elle ne porte rien en dessous. Un mirage merveilleux s'offre à moi. Cette femme est un ange, son corps l'image du désir charnel venant tout droit de l'enfer. Son corps pâle rougit sous mon regard, pour la première fois elle s'offre à moi, je ne suis plus l'amoureux soumis à ses pieds. Mes vêtements disparaissent je ne sais comment et pris dans un tourbillon de désir je me retrouve au dessus d'elle, la dévorant du regard. Je suis prêt je le sens, le sang, signe de mon désir, afflue dans tout mon corps, me tendant à l'extrême. Ses ongles se plantent dans mon dos, ses dents attrapent ma lèvre et elle me supplie
- Mon amour, S'il te plaît
Je la dévisage amusé et lui répond calmement
-S'il te plaît quoi ?
Elle cache sa tête dans l'oreiller, écarlate. Je savoure ce délice, voir ma tigresse effarouchée, si forte et pourtant suppliante. Je ne l'aurais pas tout les jours, mais aujourd'hui j'ai le pouvoir, je le sens, elle veut que je dirige notre amour comme je le sens. Alors d'un coup de hanche je m'insinue dans son triangle doré. Elle pousse un cri, sublime sensations. Et, nos lèvres scellées comme par un pacte intime, nos coups unis comme par un secret, nous ne faisons plus qu'un. Dansant dans une valse d'amour, jouant entre soupirs et caresses je ne tarde pas à ressentir de premières vagues de bonheur monter en moi. Des mots d'amour se précipitent dans ma bouche. La cadence s'accélère, je fixe un grain de beauté trônant sur son sein gauche, et déjà elle reprend possession de mes lèvres. Ses baisers deviennent hargneux, diaboliques et pourtant divin. Tout tourne. Elle se redresse et, dans un "je t'aime !" exquis s'effondre. Un soubresaut me parcourt, la petite mort est la. Je ferme les yeux et laisse mon corps se détacher lentement de celui de Eve. Elle se blottit contre moi, le souffle court, et je pense que jamais je n'aimerais quelqu'un autant. Dehors la nuit tombe, déjà une étoile brille dans le ciel , le temps c'est arrêté pourtant mon coeur bat si vite. Puis s'étendant sur moi, elle pose sa tête doucement dans le creux de mon cou. Cet instant me paraît si fragile, si délicat, presque éphémère et pourtant si intense. Une main passe dans mes cheveux, l'autre se pose derrière ma nuque et elle ferme les yeux. Quelle  sensation... je flotte comme sur un nuage moelleux d'amour, sous mes doigts une peau chaude et lisse encore inconnue, un sourire ébahi sur mes lèvres, je savoure. Son goût est encore dans ma bouche, sa peau est encore sur la mienne et pourtant elle est déjà si loin, emportée dans un sommeil lointain et profond, je la contemple dormir, et me laisse glisser moi aussi dans un sommeil. La nuit est tombée, l'étoile illumine, haute dans le ciel.

Aquarelle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant