Allan scruta sa main mutilée et ria.
Il avait pitié de lui. Plus que jamais.
De toute façon, être une victime, c'est tous ce qu'il savait faire.
Le principe de mâle dominant? Non , très peu pour lui.Lance fumait une clope à la fenêtre, pensif.
L'air était doux. Le soleil pointait encore son nez. Les oiseaux piallaient. Le printemps devait déjà être là.
Enfin, quelle importance de connaître la saison qu'il était....De toute façon Allan savait qu'il allait crever comme un chien. Ouaip. Comme un clebs que l'on retrouve à moitié écrasé au bord de la route. Tout le monde s'apitoie, mais au fond, qui en a réellement quelque chose à foutre? Qui viendrait le récupéré ? Personne.
Parce que c'est ainsi.
Alors Allan se sentait comme ce clebs. Pitoyable et fini.
Il aurait bien prit la cigarette de Lance pour la lui enfoncer dans l'urêtre, mais il n'avait même pas la force de se lever. Alors il était là. En spectateur.
Et ça le faisait chier. Réellement.
Il était temps que le chien clames pour de bon.
De toute façon le brun n'en avait plus rien à foutre. Il n'avait plus peur. Juste marre.-Bute-moi.
Lance se retourna, toujours la clope au bec. Il fixa Allan en fronçant les sourcils. Celui-ci observa sa réaction.
-Quoi?
-Bute-moi je te dis.Le bourreau s'approcha alors de l'autre garçon, et s'accroupissa devant lui. Il passa sa main droite dans les cheveux du brin , faisant glisser entre ses doigts quelques mèches.
Puis il retira la cigarette de sa bouche, la scruta un moment et planta son regard dans celui d'Allan.-C'est ça que tu veux?, fit Lance d'une voix suave en écrasant le mégot sur la gorge de sa victime.
Celui-ci poussa un cri étouffé et se tordit de douleur. Mais au bout de quelques secondes , il parvint à se reprendre. Allan empoigna la main de Lance et appuya plus fortement la clope sur sa chair tendre qui commençait à fumer.
-Tu fous quoi là?! , s'écria l'autre mec en essayant de retirer sa main.
-Je termine le boulot sale con! , s'emporta Allan en lui crachant à la gueule.
-Arrête.
-Non.
-ARRÊTE.Lance lui mit une droite mais sa victime resta stoïc, jusqu'à être prise d'un rire nerveux incontrôlable.
Le brun scruta le visage incrédule de son ravisseur et s'en délecta.
Le violeur sentait qu'il perdait le contrôle. Et ça ne lui plaisait pas.-Vas-y. Frappe-moi.
Lance le roua de coup, 2,3,4 fois.
Le brun cracha du sang, puis posa de nouveau ses yeux sur l'autre gars.
-Fais-le bien stp. Je suis même pas sûr de tomber dans les pommes là.
Allan le faisait chié. Et il aimait ça.
Son agresseur lui lança un regard méprisant , limite haineux. Mais il finit par le lâcher et fit tomber la cigarette sur le sol en se relevant.
-Tu sais quoi? J'ai peut-être pas les couilles de m'enfuir, mais toi t'as pas les burnes de finir le boulot avec moi.
-C'est peut être parce que t'es la seule personne pour qui j'arrive à avoir des sentiments autre que le haine ou le dégoût.Sur ces mots , Lance quitta la chambre , laissant Allan bouche bé.
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Allan
RomantizmIl lui avait tout pris...son innocence...sa liberté...sa virginité. C'était le plus sombre des connards, un pervers dégénéré, et pourtant Allan l'aimait comme un fou , d'une avidité sordide. Inconsciemment ils se complètaient comme deux pièces d'un...