Chapitre 4 : Got a secret. Can you keep it ?

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Lorsque Dray se décida à immerger de son sommeil, il vit une petite touffe de cheveux noirs bouclés particulièrement indisciplinée. Il recula un peu son visage et reconnut Brooklyn. La jeune fille arborait la tête d'un petit ourson. Si l'on regardait d'un point de vue extérieur, on pourrait penser qu'elle et Dray étaient en couple car ils en avaient la parfaite position. Dray était sur le dos et avait son bras autour des épaule de la jeune fille d'une façon assez protectrice tandis que Brooklyn avait un bras passé autour de sa taille et la tête dans son cou. Dray pouvait sentir le souffle de la métisse dans son cou ce qui lui procurait de légers frissons. Brooklyn dormait d'un sommeil paisible, ce qui contrastait totalement avec la nuit dernière. Le ventre du blondinet se mit à crier famine. Il essaya de se défaire de l'étreinte de la fille mais celle-ci ne paraissait pas vouloir le lâcher. Au contraire, elle resserra sa poigne. Dray essaya un peu plus rudement et finit par réveiller Brooklyn. Elle cligna des yeux plusieurs fois, regarda leur position et se dégagea rapidement. Si rapidement qu'elle en tomba du lit. Le possesseur des yeux bleu-grisé se pencha au dessus du lit afin de constater les dégâts de sa " colocataire "


- Ça va, tu ne t'es pas fait mal ? Demanda-t-il sur un ton inquiet.

- Impeccable, impeccable ! S'écria-t-elle précipitamment.


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Je venais actuellement de me remettre sur mes pieds. Dray me regarda avec un sourire amusé. Je sentis le besoin de m'excuser pour la situation qui venait d'arriver donc je lui expliquai comment nous étions arrivés dans cette position.


- Je voulais pas m'endormir. Au début, j'ai cru que tu t'étais enfuit puis je suis venue dans ma chambre et je t'ai vu endormit. J'ai vu que tu te tordais un peu de douleur. Alors je me suis rapprochée de toi pour voir ta température puis tu m'as accroché et t'as pas voulut me lâcher. Alors bah voilà ce qu'il en coûtait de vouloir savoir si tu allais bien hein... Débitais-je rapidement.


Lorsque ma phrase fut terminée, je pus enfin penser à respirer. Je le fixais dans les yeux et je vis que ses yeux affichaient un air rieur. Je me sentis tout de suite drôlement gênée. Son regard me mettait super mal à l'aise alors que me mettre mal à l'aise était une chose rare. Mais lui, même si on ne se connaissait absolument pas, avait une sorte de pouvoir sur moi. Ses yeux étaient parfois bleu clair puis passait au gris anthracite en un instant et c'était un spectacle assez passionnant à observer... Enfin passionnant, je veux dire... Étrange... Très beau. Pendant tout le petit débat dans ma tête, son regard n'avait pas quitté ma personne et il me souriait narquoisement. La gêne était palpable de mon côté.


- Comment s'est passé ta journée ? Demandai-je afin de changer de sujet.

- Particulièrement ennuyante.


On se regarda dans le blanc des yeux et son ventre cria famine. Il fut gêné et j'éclatai de rire.


- Je vais changer tes bandages et on sort manger, ça te dis ? Lui demandais-je.


Il répondit positivement. Il s'installa donc sur mon lit tandis que j'allai dans ma salle de bain chercher de quoi le soigner. Je revins rapidement. Il avait le regard dans le vide. Je lui retirais doucement son vêtement et me mit à le " déballer " de ses bandages. Je désinfectai un peu et lui remis des bandages puis il enfila de nouveau son vêtement. J'embrassais ensuite sa joue sans même réfléchir. Ses joues se tintèrent d'une légère couleur rosé ce qui me fit sourire. Apparemment, je ne suis pas la seule à être gênée. Il se leva et me suivit.


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Je la suivis et on passa devant son cagibis qui avait été fermé. Je me rappelai l'avoir laisser entre ouvert. Je la fixais rapidement puis nous sortîmes de son appartement. J'avais déjà visité la ville il y a peine deux jours... Deux jours. Deux jours où je ne savais pas qui j'étais. Deux jours où personne n'avait déclaré mon absence. Deux jours que je dormais chez une parfaite inconnue. Inconnue qui avait des traits connus. Je soupirais lourdement. Un soupire qui se voulait discret mais qu'elle remarqua, au vue de son regard qui se posa sur moi - ma si jolie personne - et son sourcil droit se leva.


- Désolé, c'est pas que tu m'ennuies. C'est juste que ça fait deux jours que je sais toujours rien sur moi. Personne n'a fait mention de moi. J'fais des rêves bizarres et toi.

- Moi ?

- Oui, toi et tes yeux. Je suis certain de les avoir déjà vu.

- Je ne te connais pas.

- Je ne te connais pas également.

- Poses des questions.

- Pourquoi t'as des vêtements d'homme alors que t'as l'air de vivre seul ? Et cette pile de lettres et les journaux avec les traits et cercles rouges ?

- Et bah tu déranges pas pour espionner toi. T'as vu quoi d'autre hein ? Questionna-t-elle

- Ah parce que y a encore autre chose ?


Je levai un sourcil en forme d'interrogation. Elle me détailla de haut en bas et leva les yeux au ciel.


- Je te trouve bien arrogant et également très fouineur.

- D'où mon surnom, la fouine.

- Pardon ?

- Je viens de m'en rappeler.


Elle me lança un court regard puis on entra dans une sorte de mini café. On s'installa, elle commanda pour nous deux. Elle me conseillait car je ne connaissais clairement rien. Apparemment, ça s'appellerait une Pizza. Je gouttais et les saveurs me montèrent aux papilles. C'était délicieux et le mieux de tout c'était que je pouvais manger avec les doigts.

J'avais l'impression de faire des choses que je ne faisais pas avant mon amnésie comme si je n'avais pas perdu mes " réflexes ". Mes souvenirs revenaient vraiment petit à petit. Chaque fois qu'une émotion me parcourait ou probablement lorsque je dormais et rêvais. J'imagine que je retrouverais très rapidement la mémoire et finirais par rentrer chez moi.

Brooklyn me livra quelques uns de ses " secrets ". Elle habitait seule comme j'avais pu le remarquer. Elle avait été viré de chez elle assez tôt. Elle ne m'a pas dit à quel âge et ne m'a pas dit son âge non plus d'ailleurs. Elle a été recueillit dans le quartier où elle habite par un jeune homme qu'elle considérait comme un grand frère qui avait déserté. Il faisait apparemment ma taille vu les vêtements qu'elle me prêtait. Elle travaillait dans une boite assez réputée. On finit par manger et à la fin de ce repas j'en savais assez sur elle pour lui accorder un peu de ma " confiance ".


Everywhere And NowhereOù les histoires vivent. Découvrez maintenant