Chapitre 14 : Cette nuit là

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J'ouvris doucement les paupières, la chambre était plongée dans l'obscurité. La seule source de lumière  était les rayons de lune passant par la fenêtre ouverte.
Il était là, dos à moi, une cigarette à la main. Son regard au loin.
Mes yeux se posèrent sur son dos, il n'a pas de haut. Je resta un moment à le détailler. Même de dos il est magnifique... Mais qu'est-ce que je dis ? Je secoua la tête pour chasser ses pensées.
Je me levais doucement et m'approchais de lui en silence. Je me plaça à ses côtés.
"Je t'ai réveillé ?
Je secoua la tête.
Je regardais la vue, on était dans un immeuble au troisième étage environ.
Les vagues venaient caresser le sable. Les lumières de la ville se reflétaient sur l'eau formant un ciel étoilé.
-C'est beau, soufflais-je
-Oui.
Je me tourna vers lui en souriant, mon regard croisa le sien.
-Je parle de la vue.
-Je sais.
-Alors pourquoi tu me regardes, ça me stress.
-Je te regarde parce que la vue je la connais déjà.
L'atmosphère devenait de plus en plus douce. Il rit légèrement.
-Ne te moque pas.
-Je ne me moque pas, dit-il en soufflant le reste de fumée qu'il avait dans les poumons.
Sa façon de fumer me fit un drôle d'effet. Je me mordis la lèvre. Lorsqu'il le vit, il me tendit la cigarette.
-Ça fait du bien parfois.
Je la regarda et pris une bouffée. Je toussa, il éclata de rire. J'aime l'entendre rire. Je souria, il est sincère et joyeux. Il me fixa un moment.
-Qu'est-que qu'il y a ?
-Oh rien, dis-je en lui lançant un petit sourire.
On se fit face un moment puis mon regard se posa sur son torse développé. Ma main s'étira vers celui ci mais je la ramena le long de mon corps.
-Très bonne décision.
J'arqua un sourcil.
-Tu n'aimes pas qu'on te touche ici ?
-Au contraire, pourtant tu m'as déjà vu torse nu et tu n'as pas essayé de me toucher.
Je fus surprise par ses paroles. Je ne répondis pas, je le contempla. L'ombre de la lune se posait sur son corps. C'était magnifique , on dirait un tableau.
Il fronça les sourcils, il agita sa main devant mes yeux.
-Cécilia, va te coucher tu dors debout.
-Non.
Il croisa les bras.
-Va au lit, dit-il d'une voix autoritaire
Je ris.
-Je suis sérieux.
Je cria de surprise lorsqu'il m'attrappa par les jambes avant de me basculer sur son épaule droite.
-Edan lâche moi !
-D'accord.
Il me laissa tomber sur le matelas, le lit craqua.
-Tu aurais pu me faire mal !
-Oh pauvre chérie, j'espère que je ne t'ai pas cassé un ongle.
Je fronça les sourcils avec une mine boudeuse.
-Tu es méchant.
-Oh que c'est gentil, ça me fait plaisir, dit-il en souriant
Je pris un des oreillers et lui lança au visage. Il me regarda avec défis.
-Tu veux la guerre et bah tu vas l'avoir !"
Il me sauta dessus, il me frappa avec le coussin. Je riais aux éclats, je pris l'autre coussin et fit de même.
La pièce était remplie de rire, c'était un moment magique. Je ne m'avais jamais aussi bien amuser de toute ma vie.
Au bout d'un certain temps, je me retrouva à califourchon sur Edan. Nos rires secouant encore notre estomac.
"J'ai gagné, soufflais-je
-Je veux une revanche.
-Un autre jour.
Je m'allongea à ses côtés.
-Je suis crevé là...
-Marché conclu, la prochaine fois c'est moi qui gagnerait. Tu as eu de la chance que je ne m'étais pas entraîner.
J'explosa de rire.
-Ce n'est pas drôle.
Il se tourna vers moi, le mécontentement sur le visage. Il est mignon. Je posa ma main sur sa joue.
-Aller souris.
-Non."
Il se leva et sortit de la chambre en me souhaitant une bonne nuit. Il n'est pas content. Je souris.

Cette nuit restera gravé dans ma mémoire.
Quelque chose à changé à cet instant et à jamais...

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