Pour toujours...

Chapitre 20 : Tensions

Plus les jours passent, plus je trouve ce "Mickaël" étrange. Il avait une attitude malsaine.
Quand à Edan, lui, ne me quitte plus d'une semelle. Je me demande pourquoi il agit ainsi.
Quel lien avait-il avec Mickaël ?

En entrant dans la salle de littérature, en compagnie d'Edan, je parcourais la pièce du regard lorsque je le vis à ma table. Quand il me vit ses lèvres s'élargissaient.
J'allais me diriger à ma place lorsqu'une main m'attrappa le bras.
"Fais attention.
Je hocha la tête avant de me diriger à mon bureau.
-Comme on se retrouve.
Je l'ignorais en sortant mes affaires.
Le cours commença avec du commentaire de texte. Mon livre en main, je prenais des notes lorsque des doigts vinrent se placer sur les miens.
Je me tourna vers Mickaël en fronçant les sourcils.
-Dis moi, dit-il d'une voix mielleuse, toi et Edan, vous êtes ensemble ?
J'arracha mes phalanges des siennes avant de lui cracher :
-Occupe toi de tes affaires.
Il pouffa.
-Très intéressant, dit-il avec un petit sourire malsain"
Je reprenais mes occupations en sentant son regard sur moi.

Je marchais dans le couloir principal lorsque j'entendis au détour d'un couloir des voix familières.
"Alors tu as réfléchis ?
-J'étudie la question.
-Ne fais pas attendre Maéva, Edan, c'est une proposition en or.
-Si c'est le cas, pourquoi es-tu revenu ?
-Ça ne regarde que moi, en tout cas je ne suis pas déçu d'être de retour.
-Comment ça ?
-La petite Cécilia, je me la ferai bien.
J'entendis un énorme bruit sourd.
Je m'approcha doucement pour voir Mickaël plaqué contre le mur, Edan le tenant par le col. Ses yeux étaient noir de fureur.
-Ne la touche pas, dit-il d'une voix glaciale et autoritaire, elle est à moi.
Je me figea en entendant ces mots.
Mickaël pouffa.
-C'est ce qu'on verra, que le jeu commence.
C'est quoi ce délire ? Je suis quoi au juste ? Une chose ?
-Je ne te la laisserai jamais, cracha Edan
-Pourtant j'ai déjà eu Maéva, non ?
Je restais pétrifié face à la scène à laquelle j'assistais.
Le poing d'Edan s'était écrasé violemment sur le visage de son adversaire.
Alors qu'il levait à nouveau son bras je repris mes esprits et me précipita à lui. Je lui attrapa son poing levé.
-Arrête Edan."
Il me repoussa brutalement. Je fus propulsé au sol.
J'eus un énorme mal de crâne. Je ne voyais plus rien.

La pluie, le bruit de freinage, le choc, le hurlement de désespoir d'Edan...
RESTE AVEC MOI !!

Ma vision était trouble.
-Dégage !
Je restais silencieuse, mon esprit ailleurs.
-C'est pas bien, tu lui as fait mal Edan. Je gagne facilement des points.
-Toi...
Mickaël se faisait ruer de coups.
-Ed !! hurla une voix féminine
Je me tourna doucement, encore sonné, vers la voix. Je vis une fille avec des cheveux brun et des yeux émeraudes.
Elle poussa violemment Edan en arrière.
-Arrête tout de suite !
-Laisse moi lui casser la gueule, Alice !
-Il ne le mérite pas !
Elle se tourna vers Mickaël avant de lui lancer :
-Va-t-en.
Il lui souris.
-Content de te revoir, Alice.
-Le plaisir n'est pas partagé.
Il s'éloigna de nous en remuant la main.
-Putain Alice ! Pourquoi tu ne m'as pas laissé lui refaire le portrait !?
-Je ne veux pas que tu ais des ennuis de sa faute !
Je regardais cette altercation sans bouger. Les deux amis se faisaient face silencieusement.
Lorsque la brune se tourna vers moi.
-Cécilia, ça va ? dit-elle en me tendant la main
Est-ce que je la connais ? Enfin  connaissais...
Je glissa doucement mes doigts sur sa paume. Elle me releva avant de se tourner vers Edan.
-C'est toi qui lui a fait ça ?
Il restait impassible.
-Tu lui as déjà fait assez de mal tu ne penses pas ?
Ses yeux se plissèrent.
-Occupe toi de tes affaires Alice, lança-t-il froidement
Il quitta les lieux en furie.
La brune soupira fortement.
-Excuse le, il est à cran en ce moment, dit-elle en posant sa main sur mon épaule
Je restais interdite face à ce geste.
-Oh c'est vrai Edan m'en a parlé, souffla-t-elle
Elle baisse les yeux avec un petit sourire triste sur les lèvres.
Elle releva aussitôt la tête avant de me tendre la main.
-Je m'appelle Alice, je suis la meilleure amie d'Edan et une amie à toi, enchantée.
Elle me souria tendrement. Je glissa ma main dans la sienne.
-Cécilia.
-Je sais."