chapitre 9

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Après le dîner, j'emmène Clément dans ma chambre pour regarder une série au calme.

- Tu veux regarder quoi ? Je lui demande.

- Je sais pas. Je te fais confiance.

- Tu me fait confiance ?! Je m'étonne.

- Mets ce que tu veux. Du moment que c'est bien, ça me va, dit-il simplement.

- D'accord. Alors on vas regarder The originals. La vue du sang, ça va ?

- Aucun problème. Mets ta série. Ne t'inquiète pas pour moi.

- Si c'est se que Monsieur désire, Monsieur est servis.

Je lance la série.

Regarder le premier épisode pour la huitième fois ne me dérange pas. Au contraire, chaque fois j'y trouve de nouvelles références et de nouveaux indices.

Quand le premier épisode se termine, je mets le générique en pause et me tourne vers Clément :

- Alors ? On regarde la suite ? Je lui demande.

- C'est partie pour la suite, me dit-il avec enthousiasme.

J'appuie sur le bouton marche.

Au bout de quelques minutes, j'entends des bruits de pas. Ça doit être le personnel. Ces bruits de pas s'approchent.

Au moment où Marcel et Rebeka s'embrasse, la porte s'ouvre. Sofia arrive vers nous sourire aux lèvres. Mais son sourire disparaît vite, quand elle voit ce que nous regardons. Elle détourne son regard de l'écran, avant de partir en trombe.

Je crois que cette femme à la notion du timing.

- Tu crois qu'on va avoir des ennuis? je demande en mettant sur pause.

- Je crois qu'on va leur devoir des explications, me dit Clément qui semble amusé de la situation.

- C'est quand même fou ce talent de rentrer au moment de la seule scène de baiser du deuxième épisode. C'est incroyable ! Elle fait ça souvent ?

- Elle est plutôt doué, me répond Clément en riant.

- Et pourquoi on leur devrais des explications ? Ils s'embrassent, c'est tout.

- Dans ma famille, on ne parle jamais de ça. C'est plutôt tabou.

- Alors c'est vrai ? Les gens de la haute sont tous coincés?

- La grande majorité oui. En faite je crois qu'ils le sont tous, tu dois avoir raison.

- Pourquoi elle est rentrée ? On frappe au porte, non?

- Ma mère veut toujours tout savoir. Alors elle ne se gêne pas. Mais je crois qu'elle ne recommencera plus.

- J'espère aussi. On reprend ?

Il Hoche la tête positivement. Je remets sur marche.

Plus tard dans la soirée, après la fin du troisième épisode. Clément repars dans sa chambre. J'éteins la télévision, quand j'aperçois que Clément à oublier sa montre. Il l'a enlevé car elle lui serrait le poignet. Je la prends dans mes mains et l'examine. C'est une montre de créateur Suisse qui doit valoir plusieurs centaines d'euros.

Je décide donc de la lui rapporter. Mais arrivé à l'escalier principal, je me rends compte que je ne sais pas où est la chambre de Clément. Du coup je marche dans l'aile opposé à la recherche d'un signe distinctif. Quand d'un coup, j'entends quelqu'un crié. Mais quand je dis crié, je ne parle pas de gémissements de douleur. Non, je parle de cris de colère. Je me rapproche donc de la porte de chambre d'où proviennent ces cris.

- De quoi avons-nous l'air ? Crie cette voie. Tu déshonores notre famille.

Je la reconnais. C'est Sofia. Je pense donc que la personne qui doit subir cette colère est Clément. Je toque à la porte. La voie se taie. Clément viens m'ouvrir ne laissant à peine d'espace pour permettre à sa tête de dépasser

- Que fais tu là ? Me demande-t-il.

- Tu avais oublié ta montre, alors je viens te la rendre.

Au moment où il prend la montre que je lui tend, j'ouvre la porte et rentre sans rien demander.

Sa chambre ressemble beaucoup à la mienne, des croquis de planètes accroché au plafond et une planche de surf en plus.

- Elle est sympas ta chambre, dis-je.

- Bonsoir Thalie, me dit la mère de Clément.

- Bonsoir Sofia. Sérieusement, elle est superbe ta chambre, je reprends. Pourquoi tu me l'a jamais montré ?

Il s'apprête à me répondre mais Sofia ne lui laisse pas le temps de réagir.

- Il est tard. Tu devrais aller te coucher Thalie, si tu veux être en forme demain.

- Vous avez raison. Mais je crains ne pas retrouver mon chemin jusqu'à ma chambre. Quelle idiote je fais. Clément tu veux bien me raccompagner s'il te plaît ? Si ça ne te dérange pas bien sûr.

- Non ne t'inquiète pas. Et puis ma mère aller partir. Bonne nuit mère.

- Bonne nuit mon chéri. Bonne nuit Thalie, dit-elle en sortant.

- Bonne nuit Sofia.

Nous ne parlons pas pendant le trajet jusqu'à ma chambre. Mais une fois arrivé devant la porte, Clément me dit simplement :

- Merci.

Puis il s'en vas, s'en me laisser le temps de réagir.

Au moins ce soir je ne suis pas sur ce stupide rocher.


Un Été RoyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant