Myrdul: Demontalis

Chapitre 9: L'interrogatoire

Le lendemain en milieu de journée, Demontalis quitta sa dulcinée afin de s'entretenir avec le roi. Ce dernier partageait son diner avec Alzedia. Le roi expliqua à "Edam" que son retour au château lui avait été signalé la veille.

-Je suis heureux que tu n'aies rien mon jeune ami.
Déclara Eugord.

-Nous pensions tous qu'on ne vous reverrait jamais.
Ajouta l'émissaire.

-Votre enlèvement à beaucoup perturbé les festivités.
Continua-t-elle.

Demontalis fut stupéfait par la réaction de cette émissaire impériale. Des orcs avaient réussi à pénétrer la ville et seules les festivités lui importait. Mais le mage préféra faire la sourde oreille.

-J'aimerais savoir qui a ordonné ma capture. Sir, si cela ne vous dérange pas, j'aimerais ouvrir une enquête.
Demanda le démon.

-Commence donc par interroger l'orc qui croupit dans l'une de nos cellules. C'est le seul survivant de l'attaque et je n'ai pas encore trouvé le temps de le faire interroger, avec les festivités à organiser, et les failles de nos défenses à combler. Maintenant laisse nous, Edam. Tu me raconteras comment tu t'es échappé une autre fois.
Ordonna le roi.

Demontalis s'exécuta et se rendit près des geôles.

Lorsque le garde amena le mage devant l'orc, ce dernier s'était assit contre le mur à même le sol. Il était simplement vêtu d'un pantalon en toile. Son torse, était couvert de cicatrices, dont certaines était récente. Ses cheveux sale et roux, était tressés dans son dos. Étant borgne de l'oeil droit, seul le gauche était de couleur jaune.

Demontalis prit un tabouret et s'assit en face de la porte en barreaux de métal.

-Qui es-tu ?
Questionna le mage.

Le détenu alla s'allonger sur sa paillasse en guise de réponse.
Demontalis ramassa une pierre sur le sol, qui venait probablement d'un mur, et la lança sur l'orc.

-Ne m'oblige pas a entrer.
S'exclama le démon sur un ton menaçant.

-Je me nomme Torgo.

-Qui t'as envoyé ?

-Le premier chef et fondateur des hurles tonnerres, Diran.
Répondit l'orc.

-Diran ? Je croyais qu'il était sous les ordres de Zinerk.
S'étonna Demontalis.

-Il y a deux mois peut être. Mais aujourd'hui, il est à la tête des orcs encore présent sur le continent et est déterminé à détruire les humains.
Expliqua fièrement Torgo.

-Pourquoi se donner tant de mal pour un mage ? Ça n'a pas de sens, autant capturer le roi dans ce cas-là.
Lâcha le mage perplexe.

-Oh...vous n'avez pas encore compris ? Nous avons appris, par le billet d'une personne du château, votre véritable identité, héritier de Demontal. Nous avons pu assister, au première loge, à la puissance de votre père. Il est donc logique que nous tentions de vous avoir dans notre armée.

-Comme esclave ? Je ne suis pas stupide, je connais le tempérament des orcs. Mais ce que je veux savoir c'est qui t'as renseigné. Afin que je le fasse pendre.
Répondit le démon furieux.

-Ça risque d'être difficile.
Ricana l'orc.

-Comment ça ? Explique-toi, orc, et vite !
S'énerva Demontalis.

-Le messager que votre roi nous a envoyé pour négocier une alliance, nous a clamé que vous étiez l'atout de se royaume. Si votre roi ne m'a pas encore interrogé, c'est tout simplement car il sait pertinemment pourquoi je suis là.
Raconta Torgo.

-Où est ce messager ?

-À mon avis dans la tente de notre chef Diran, où il doit sûrement profiter d'elle encore et encore.
Répondit le détenu en éclatant de rire.

Demontalis quitta l'orc afin d'aller retrouver le roi. Au passage, il jeta un œil à la cellule de Doublor. Ce dernier avait les deux bras suspendus à l'aide de chaîne. Un sourire de satisfaction apparut sur le visage du démon. En sortant des geôles, il rencontra Edariel qui semblait hésiter. Lorsque le mage lui demanda ce qu'elle faisait, elle répondit qu'elle ne savait pas si elle devait aller voir son époux.

-Vous feriez mieux de ne pas lui rendre visite. Après tout c'est un meurtrier. Je vous rappelle qu'il a égorgé une fillette de 5 ans devant moi.
Expliqua Demontalis sur un ton très sérieux.

-Mais je l'aime...
Répondit l'elfe en sanglant.

-Vous finirez par vous rendre compte que ce n'est pas réciproque.
Conclu le démon en repartant en direction des appartements royaux.

Lorsqu'il entra, Demontalis fut surpris de ne trouver personne à table où sur le balcon, il décida donc d'aller voir vers la chambre du roi. Dans le couloir, le mage devait d'abord passer devant les chambres des invités dont une était occupé par Alzedia et Meloe. La chambre du roi étant vide, le démon décida de demander aux invités. La porte était entre ouverte, Demontalis pouvait apercevoir Alzedia se changer. Elle avait de magnifique courbes, Demontalis apprécia particulièrement la vue de ses hanches, mais par respect pour elle il détourna le regard et tapa à la porte. Ce fut Meloe qui vint ouvrir, Demontalis ne put s'empêcher de repenser à ce qu'il avait vu dans l'écurie le jour de son enlèvement. La servante expliqua à Demontalis que le roi avait quitté ses appartements et s'était dirigé vers les écuries. Lorsque le mage demanda pourquoi, la dryade répondit qu'elle l'ignorait mais que cela semblait très important. Le démon se précipita donc vers les écuries. À son arrivée, le roi et sa garde venaient de quitter la forteresse.

Après plusieurs heures d'attentes, le roi rentra au château et trouva son mage assis sur les marches des portes du palais. Il faisait sombre, les torches accrochées au mur éclairaient à peine le visage encapuchoné du démon. Ce dernier ne semblait guère de bonne humeur. Demontalis se leva, regarda Eugord droit dans les yeux avec un regard rempli d'un mélange de haine et d'inquiétudes.

-Qu'y a-t-il ?
Demanda le roi qui commençait, lui aussi, à avoir peur.

-Vous avez envoyé Jeyga négocier avec les orcs. N'est-ce pas ?
Interrogea le mage avec un ton froid.

-Elle a révélé mon identité à leur chef de clan. Maintenant qu'il a réussi à unifier ses troupes, il va tout faire pour détruire votre race.
Continu a-t-il.

-Et toi ? Que vas-tu faire ?

-Je vais me renseigner sur ce Diran. Et trouver un moyen de le vaincre. Je ne pense pas que nous puissions éviter une guerre contre les orcs, je vous conseille d'alerter tous les royaumes de cette menace imminente.
L'alerta le démon.

-Les attaques orcs, ce n'est pas une nouveauté, Myrantal et ses postes nous ont toujours protégé.
Se rassura l'homme.

-Soyez prudent, Sir. La création d'un clan pourrait faire revenir d'autres orcs sur le continent.

-Qu'ils viennent, nos défenses ne tomberont pas !
Conclu le roi avant de rejoindre ses quartiers.

Demontalis rejoignit ses appartements, s'allongea à côté de Azandica, mais ne put fermer l'œil tellement sa peur de cet orc était grande.