19 choses sur moi.

Chapitre IV.

Je marchai assez rapidement, et j'avais cette boule dans le ventre qui m'empêcher de respirer correctement. Ce devait être parce que je devais sortir sans me faire remarquer. Mais il y avait du monde dans les couloirs, aujourd'hui. Ainsi qu'à l'extérieur. Et puis on ne nous surveille plus vraiment.
Mais le truc qui me perturbais le plus c'était sûrement cette sensation. Encore, et toujours cette sensation. J'ai l'impression que personne ne me croit quand je leur raconte ce que je ressens mais, c'est vrai. J'ai l'impression d'être perdu, et, dans un rêve. Ma vue se brouille. C'est tellement étrange. Je n'y prête pas plus attention car je sais que ça passera. Je réussis à me faufiler entre les lycées retardataires et ceux qui ont finit les cours, et la je me sens mieux. Personne ne me compresse. Et ma vue redevient normale.
Après avoir enfourché ma moto, je roule -tout en faisant attention- le plus vite possible. J'ai besoin de repos. Et je commencerai le travail après ma sieste, sûrement. Alors lorsque j'arrive chez moi, je gare mon bolide dans le garage et ouvre ma porte. Quand je la referme, je prends soin de la fermer à double tour, au cas où. Puis je quitte mes chaussures, fait tomber mon sac par terre, ouvre les boutons de mon jean qui me compressaient désagréablement, et je m'avachis sur mon sofa. Je pris le plaid qui le recouvrait pour me tenir chaud, posa ma tête sur un des oreillers que ma mère avait soigneusement déposé entre le dossier et l'angle du canapé. Puis, toute la pression retombe. Et je repense au connard. Et ma pression remonte. Alors j'allume la télé et mets de la musique. Puis je réessaie de m'endormir.

**

Apparemment, j'y étais arrivé. Car lorsque je me réveille, il est 16h46. D'ailleurs ce qui me réveilla, c'était le troisième appel de ma mère. Je n'y répondis pas, et préféra lui envoyer un message pour lui répondre.

« De - Harry
À - Maman

Maman, je suis à la maison. Je suis parti du lycée parce que je me sentais mal. À tout à l'heure. Xx »

Pour réponse, je dus me contenter d'un simple « Ok ». Qu'importe. Je me levai et me passa de l'eau sur le visage. J'avais dormi toute l'après midi. Alors que j'étais censé la consacrer à ce projet, pour madame Sterly. J'aurais été débarrassé. Mais je manquais de sommeil. Par accumulation sûrement. L'eau me rafraîchit presque instantanément. Mais d'abord, cette impression revint. Et ma vue se brouilla à nouveau. En vitesse, et à l'aveugle, je passa de l'eau glacée sur mon visage. Je n'ouvrai pas les yeux de peur d'être déçu de ce que je verrais (ou de ce que je ne verrais pas, justement). J'ai ouvert les yeux après quelques instants, et cette buée floue avait disparue. Tant mieux. Pour ne pas perdre de temps, je pris une douche rapide, enroula une serviette autour de ma taille, et entra dans ma chambre. Comme d'habitude, il y avait des vêtements qui trainaient sur ma chaise. J'allais ranger cet endroit une bonne fois pour toutes. Mais d'abord je pris de quoi me rhabiller, et enfila un jean et un pull. Puis je pris la pile de vêtements et la lança dans le panier à linge. Je ne savais pas si les vêtements étaient propres ou sales, mais qu'importe.
Je fis rapidement mon lit puis m'y posa avec mon ordinateur. Bon, ok, ce n'était pas le rangement du siècle, mais j'avais au moins débarrassé.
Lorsque mon ordi fut allumé, un onglet s'ouvrit, sans que je l'eu demandé. Je regarda quand même la page ; c'était ouvert sur un compte Twitter. Mais je ne pouvais absolument pas savoir à qui il était puisque tout était anonyme. Il n'y avait pas de photos, pas de noms, et même pas de petites indications qui pouvaient me permettre de mener ma propre petite enquête. Et puis je n'étais jamais allé sur Twitter avant, alors pour m'y retrouver, c'était pas encore ça. J'aperçut une petite lettre fermée en haut de l'écran. Les messages, sûrement. Alors je cliqua dessus, et m'efforça de lire tous les messages. Heureusement pour moi, elle ou il avait parlé à seulement trois personnes. La première conversation était avec quelqu'un dont l'username était "@MrMeHi". Étrange. Et les messages parlaient tous, plus ou moins, de leurs avis sur un livre. Un seul livre. Ils ne donnaient pas le titre, mais apparemment c'était un bon livre.
Je sortis alors de leur conversation, inintéressante sur les bords pour la deuxième conversation. L'username cette fois était "@popsugarenyap". Et la conversation était étranges. Il parlaient d'un gars qu'ils n'aimaient pas apparemment. Enfin, 'popsigarenyap' n'avait rien contre lui, mais la personne qui tenait le compte sur lequel j'étais, avait carrément une dent contre lui.
Puis la dernière conversation était avec une certaine "@GonzalezChristina". Et la, mon cœur retint un battement. Christina Gonzalez. Ça sonne espagnol. Et j'avais peur d'être tombé sur le compte de MA Christina, ou du moins celle du club psy. Sans vraiment réfléchir, j'envoyais un message à Liam.

« De : Harry
À : Liam

Salut Liam, est-ce que tu aurais le numéro de Christina ? Je suppose que oui, mais bon je savais pas comment formuler ça autrement.
Bisous. Xx »

Et j'attendais, j'attendais comme une fille qui elle même attendait le premier SMS de son crush, mais la réponse de venait pas. Alors je me rendis sur le profil de la personne qui tenait le compte que je venais de trouver. Son username, à LUI, (oui parce qu'en lisant la conversation de Christina et LUI, j'avais pu remarquer que c'était un homme) c'était "@siuolation". Quel drôle de mec ça devait être. Puis, mon téléphone vibra, me sortant de mes pensées.

« De : Liam
À : Harry

Bien sur, tiens si tu veux : 0633184507.* À plus mec. »

Je remercia Liam avant d'enregistrer le numéro de Christina, à qui j'envoyais aussi un message.

« De : Harry
À : Christina

Salut, c'est Harry, le mec de 13h15. J'ai besoin de te parler. À plus :)
- Harry.Xx »

J'avais besoin de lui parler de ce compte, surtout. Parce qu'honnêtement je ne savais pas comment ce compte avait pu être ouvert.

* : Le numéro indiqué n'est pas un vrai numéro -j'ai juste tapé des chiffres au hasard sur mon clavier-