Chapitre VI

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Une semaine était passée depuis l'annonce de Christina. Une longue, ennuyante et épuisante semaine. Je n'étais pas retourné au club psy, et naturellement madame Sterly ne s'en était pas réjouie. Heureusement pour moi, Christina avait trouvé une excuse pour me couvrir auprès d'elle. Je ne sais pas ce qu'elle lui avais dis, puisque j'avais perdu tout contact avec Christina. Les seules fois où il y avait à la limite un contact physique, c'était quand elle me lançait des regards noirs. Et j'en avais plus qu'assez d'éviter ce con de Tomlinson, surtout que je ne savais absolument pas pourquoi je devais le faire. J'hésitai à demander des infos à Christina. Si je voulais lui demander quelque chose, il fallait obligatoirement que je passe par Liam de toutes façons. Et il fallait que je fasse ça vite, car je sentais que Liam avait totalement remplacé Christina par Coralline. Et si je ne passais pas par Liam, je devrais passer par Coralline. Ce qui me semblait être une meilleure idée.

Niall de son côté, était presque devenu lunatique, à cause des fréquentations de Zayn. Il avait complètement disjoncté. Enfin, pas plus que Zayn, qui s'était mis à fumer des joints avec ses nouveaux amis. Ses amis le tiraient vers le bas, et ça lui plaisait.

*****

Pour une fois, me lever ne fut pas si difficile. Aujourd'hui, c'était lundi, et j'avais enfin décidé que je mettrais les choses au clair avec Tomlinson. Ma mère avait remarqué qu'il se passait quelque chose, et elle était inquiète. Pour une fois qu'elle se soucie de quelqu'un d'autre que d'elle même.

Je décida de partir de chez moi plus tôt, de toutes façons ma mère dormait, et je n'avais aucune raison de rester. Je décida d'aller au lycée à pied plutôt qu'en moto, parce qu'autrement j'arriverais beaucoup trop tôt.

Lorsque j'arriva devant le lycée, je repéra la nouvelle 'bande d'amis' de Zayn. Lui même était avec une blondasse qui ne savait pas marcher avec ses talons. Elle avait des tatouages sur les bras et avait une couche de maquillage mesurable à la règle si on le voulait. Je retins une grimace de dégout, et traça jusqu'à entrer dans l'établissement. Là, je me précipita vers les deux portes voisines du club psy, et du club info. Les portes étaient toujours ouvertes, mais une chose avait bel et bien changé. Je ne sais pas si je me trompai, mais l'ambiance était devenue lourde. Très, très, très pesante. Il n'y avait quasiment aucun bruit. Juste un bruit si aigu qu'il faisait mal au crâne. Je rentrai finalement dans la salle du club psy. Et il était là. Seul.

- Salut. Je lançai.

Il ne prit même pas la peine de se retourner pour me regarder.

- Je ne suis pas là pour te blâmer.

Il finit enfin par se retourner.

- Pas pour l'instant. Je me rattrapai.

- Qu'est-ce que tu veux ? Il me cracha presque à la figure.

- Je voulais te parler de quelque chose.

J'aurai pu attendre une réponse pendant l'éternité. Alors je ne tenais pas compte de son silence.

- Ok, bon. Quand j'ai ouvert mon ordi, j'ai atterri sur ton twitter. Et..

- Désolé que ça ai pu te déranger. Il répondit.

Son attitude et son ton désintéressé m'énervait au plus haut point.

- Tu.. Je me retenais d'exploser.

- Je ?

- Rien. Je veux des explication maintenant.

- T'es-tu déjà connecté à internet depuis le club psy ?

- Oui, mais seulement pour faire une rédaction.

- Je me suis sûrement identifié sur mon compte par un autre ordinateur, étant donné que tous les réseaux et fenêtres sont liés entre les différents ordinateur connectés à ce réseau wifi, ma page a du s'ouvrir sur ton ordinateur comme ta page s'est ouvert sur le mien.

Bien sûr, Louis Tomlinson étant plus intelligent que tout le monde, il savait la réponse. Quel connard. Et le pire, c'est que j'avais rien compris.

- Bonne après midi.

Je m'apprêter à dégager vite fait de cet endroit qui puait les mauvaises ondes, sans vraiment me soucier de sa réponse, qui n'arriva pas d'ailleurs.

- Hey, Harry ?

Depuis quand il m'appelai par mon prénom ? Et depuis quand est-ce qu'il prenait cet air... supportable ?

- Oui ?

Il esquissa un sourire pour je ne sais quelle raison. Et il recommençait à être insupportable.

- À quoi tu t'attendais, en fait ?

- Venant de toi, Tomlinson, pire que ça ne m'aurait pas étonné.

Soudain, il remballa son sourire et redevint froid. Je sortis ensuite de la pièce, assez fier de moi.

- Styles, tu apprendras quelque chose sur moi ; Je gagne toujours. Je l'entendis crier, depuis la salle.

*****

Je n'avais pas pris les paroles de Louis au sérieux, jusqu'à ce que je rentre chez moi. Comme chaque soirs, j'ai allumé mon ordinateur, mais contrairement à d'habitude, une fenêtre était ouverte. C'était sur Youtube. La vidéo avait déjà été jouée, mais je ne l'avais jamais écoutée. Je repassa alors la vidéo. ( http://youtu.be/jQcBwE6j09U )

Rien qu'au titre, je savais que c'était lui. Et ça me faisait flipper. Parce qu'aujourd'hui, je n'avais pas emporté mon ordi au lycée.

C'est à partir de la que je décida de noter chaque choses qu'il me disait. Et aussi ce qu'il déclenchait. Je pris un carnet quelconque dans le tiroir de mon bureau, et nota.

" 2 février 2014 ;

1- Louis Tomlinson gagne toujours. Il me fait peur. "

Bref, mais suffisant.

Ma soirée et ma nuit passèrent plus vite que prévu. J'avais du avaler plusieurs somnifères, pour réussir à m'endormir. Je n'aime pas les choses étranges. Et je commençai à penser que Louis était l'incarnation même de l'étrangéité. Et que ça ne faisait que commencer, puisque monsieur "gagne toujours". Il y avait deux options.

- Soit ça m'effrayait

- Soit ça m'amusait

Et j'espérais au plus profond de moi, que ma peur se transformerai en amusement. Ou quelque chose comme ça. Je voulais pas passer pour une tapette. Je ne me considérai pas comme une tapette. Mais j'assumais complètement d'être un peu impressionné par un mec complètement taré qui ouvre des pages Twitter et Youtube sur mon ordi quand je suis pas là. Enfin du moins, j'étais sur qu'il avait ouvert sa chanson flippante pendant que j'étais pas là. Ce mec était sadique. Je l'avais senti depuis le début, de toutes manière. Depuis le début, je le trouve pas net. Enfin non, pas exactement depuis le début. Il paraît presque normal, de l'extérieur. Je m'étais faite avoir les dix premières secondes. Mais j'avais vite compris que les rumeurs circulant sur le club psy étaient vrai. Il n'y avait pas de personnes normales là bas ; chose bien dommage, finalement, parce que du coup les profs avaient compris qu'envoyer leurs cancres là bas, dans ce club, c'était presque pire qu'un renvoi potentiel du lycée.

19 choses sur moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant