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Je soupire...allongé sur mon lit. Les fenêtres fermées et qui le resteront pour toujours, je ne veux pas voir la lumière du jour. J'arrive à sentir mes poches sous mes yeux, je ne dors plus, ne mange plus. La seule chose que je fais, c'est de me soulager. Me soulager de cette douleur qui m'écrase le coeur à chaque instant, chaque minutes, chaque secondes de ma vie.
J'avais décidé de rallumer mon portable. Mauvaise idée. Il n'arrête pas de s'allumer et s'éteindre. Les messages vagabondes. Les insultes se font présentes. J'ai mon âme en miette et mon coeur ne peut être recousu que par les mots de ma mère qui, malheureusement, travaille de plus en plus ces derniers temps.

Je veux qu'on m'aide...mais personne n'est là. Personne ne comprend ma souffrance. Personne...personne...personne... Ce mot résonne longtemps dans ma tête, jusqu'à ce que ma porte s'ouvre et laisse place à des courbes féminines. Ma mère était revenu. Il devait être aux alentours de minuit. Elle se dirigea vers moi et se pencha vers mes bras.
Comme toujours j'avais les yeux vides, mon âme était sans doute partis. J'entendis ma mère pleurer, je n'étais pas encore mort, mais pas totalement vivant. Le sang s'était propagé sur tout mon matelas, le blanc était devenu rouge, et ma peau, avant rosé, était devenu blanche comme neige.

Ma mère se mit à genoux en criant mon nom. "Je ne suis pas mort ", mais ces mots ne sortirent pas de ma bouche. Seulement quelques gémissements sourd qui ne pouvaient se faire entendre à cause des pleures.

Ma bouche était entrouverte et rugueuse, j'arrivais à peine à faire bouger mes lèvres et à fermer mes paupières.

Les pleures s'arrêtèrent, laissant place à un soupire de soulagement.

- M..a...man... Dis-je de ma voix fine.

Je suis sûr qu'en cet instant, elle avait envie de me gifler. Je lui avais causé la plus grande peur de sa vie.
Je ne bougea pas, toujours en étoile sur mon lit. Elle était parti. Pourquoi faire ? J'en sais rien. Sûrement apporter de l'eau et des pansement pour arrêter le sang qui coule le long de mes deux avant bras.

Elle revient quelque minutes plus tard. Avec de l'eau et des pansement. Qu'est-ce que je peux l'aimer quand même.

Elle me fait boire en me relevevant la tête, j'avala difficilement. Elle pansa mes plais par la suite.

- M...erci. Dis-je difficilement.

Je roule des yeux pour essayer de la regarder. Ses cheveux bruns retombaient sur son visage, durcit par l'inquiétude, et les traits tirés à cause du travail. Ses lunettes tombaient sur le bout de son nez, ce qui me fit faire un mini sourire, je pouvais voir ses yeux bleus océan dans lesquelles j'aimais me plonger quand j'étais plus petit. Je détailla sa robe, noire, avec quelque détails par-ci par-là. Qu'est-qu'elle pouvait être belle, même quand elle se faisait un sang d'encre.

- Il faut vraiment faire quelque chose. Dit-elle en baissant la tête.

Je répondis mollement en fermant les yeux. Je voulais juste partir loin de cette enfer...loin de mon portable et de toutes ses injures à mon égard. J'ai juste aimer...et ils me l'ont fait payer.

MartyrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant