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- Yann ! Criais-je dans les couloirs. Yann putain ! Je courrais pour aller le rejoindre. Il me faisait dos et avait la tête baisser. Il a tout appris.

Je cours encore pour aller le rejoindre et met ma main sur son épaule. Il s'arrête net.

- Qu'est-ce que tu me veux ? Demanda t-il un brin de souffrance dans sa voix.

- Tu sais tout apparemment... Lui dis-je, compatissant.

- Et pourquoi tu ne me l'a pas dit plutôt enculé ?! Il se redresse d'un geste vif, me plaque contre le mur. Il m'étrangle presque, il a sa main accroché à mon col de chemisier.

Je peut lire de la colère, mais aussi de la tristesse dans ses yeux. Ils sont rougis. Il a déjà du pleurer un bon nombre de fois...

- Yann... Pouffais-je. Je ne le savais pas moi non plus... Dis-je en le regardant bien dans les yeux. Il ouvrit sa main et me relaissa tomber sur mes deux pied.

- Je ne savais pas qu'une certaine vidéo de nous en train de...dans un lit, chez Sophia ! Je n'étais pas au courant avant aujourd'hui !

- Et comment ça se fait qu'on ne se souvienne de rien ?! Dit-il les larmes aux yeux.

- On était bourrés. Et je suis sûrement retourné chez moi après la fête. Quand je me suis réveillé, personnellement, j'étais allongé dans mon lit avec plusieurs bières à côté de moi. Et ma voiture était en plein milieu de mon jardin. Dis-je en balançant mes bras.

- Moi j'étais toujours chez Sophia...et je l'ai aider à ranger. Il soupira en laissant s'échapper une larme qui finit par atterrir sur ses lèvres. Je n'aimais pas le voir dans cet état...

- Yann, s'il te plait. Dis-je en m'approchant de lui pour essuyer ses larmes.

- Me touche pas ! Il fit un bond en arrière. Pourtant ma main n'a fait qu'effleurer sa joue.

- Ouloulou ! Le couple qui se fâche ahah ! Les pédés se disputent ! De toutes façon ce ne sont que des erreurs de la nature.

Quoi ? Qui c'est qui a dit ça... Sophia ?! C'est une blague ? Avec Georges juste à côté. Mais lui ne dit rien. Il affiche un visage neutre. Tandis que celui de Sophia montre bien qu'elle se fout de notre gueule.

Yann tourne vivement la tête pour les voir. Il a de plus en plus de larmes qui lui montent aux yeux.

C'est pas vrai...

- Connasse ! Criais-je à travers le couloir. Malheureusement tout le monde entendit, et les cours qui avait lieu à cet étage étaient tous sortis de leur salle pour admirer notre spectacle improvisé.

- T'a que ça à dire mon choux ? Des insultes j'en ai vu défiler des milliers. Dit-elle en montrant son beau sourire de satisfaction.

- Sale pute. Affirmais-je. A te faire baiser de tout les coins par tout les mecs du lycée. Normal qu'a la fin tu te fasse insulter. T'es conne Sophia. J'ai toujours voulu te le dire. Tu triche toujours sur les autres, les plus gentils, ceux qui sont sans défense. "Tu veux pas que je copie sur toi pendant le contrôle ? Tu préfère que je te frappe alors ? ". Tu fous la merde partout depuis tes trois ans. T'es qu'une connasse. Dis-je en me redressant.

Mais ça n'a pas l'air de l'atteindre. Au contraire, son sourire c'est emplifié. J'ai une impression bizarre. Au dirait qu'elle peut se jeter sur moi à n'importe quel instant.

- Que de compliments dit-moi. Souris t-elle. Et toi, Yann ?

Qu'elle ne s'attaque pas à lui, par pitié. Elle sait qu'il est vulnérable.

- T'en pense quoi petit Yannou ? Ou devrais-je dire... Suceur de queue ? Un petit rire narquois sortis de sa bouche infesté par les conneries qu'elle sort à la minute.

Il ne répondit pas. À la place il tourna les talons et commença à courir vers les escaliers.

Je regarda une dernière fois Sophia et Georges. Sophia et son air de conne satisfaite. Georges avec un air dépité, il compatirait presque...

- T'en à pas marre d'avoir un trou du cul à la place de la bouche ?  Parce qu'avec toute la merde que tu sort franchement.

Je tourne moi aussi les talons pour aller rejoindre Yann sans faire attention aux regards qui me brûlaient la peau.

MartyrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant